𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓

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Enora

Appartement d'Aiden, LA, 12h07:

Ça fait déjà une journée que je suis ici.

Depuis les événements de la veille, je n'ai pas bougé du coin de la pièce. N'osant pas sortir de la chambre de toute la nuit, qui heureusement avait un verrou.

Au vu des rayons de soleil qui s'infiltrent dans la pièce, il doit être midi. Au moins, je n'ai pas besoin de sortir pour manger.

La faim ne se faisait pas encore sentir, ces entraînements intensifs me servent enfin à quelque chose.

Pour la première fois de ma vie, je peux dire que mon père m'a servi à quelque chose.

Mon téléphone n'a plus de batterie et je n'ai aucun moyen de le charger. Je ne peux même pas appeler Evelyne pour la prévenir.

Au fur et à mesure que les minutes s'écoulent, je ne peux m'empêcher de penser à ce qui s'est passé la nuit dernière. Je n'arrête pas de rejouer les scènes dans ma tête, en me demandant s'il y avait quelque chose que j'aurais pu faire différemment. Je ressens un mélange d'émotion - peur, colère et angoisse qui tourbillonnent ensemble en moi.

J'ai peur de m'aventurer hors de cette pièce, peur de ce qui pourrait arriver si je le faisais. Mais en même temps, je suis en colère d'être retenu captive comme ça. Mais ensuite, je pense à lui, et à la façon dont il a été arrogant et froid.

Je commençais à me sentir désespérée, comment je peux faire pour sortir d'ici ?

- J'ai envie d'aller aux toilettes.

Je me redresse et regarde autour de moi, pas de salle de bain. Puis mon regard se pose sur la porte, je ne vais pas rester enfermée quand même.

Je m'avance vers la porte, pose ma main sur le verrou puis la déverrouille. Ma main plane au-dessus de la poignée de porte, mon cœur bat la chamade d'anticipation. Je prends une grande inspiration et tourne lentement la poignée, en espérant ne pas regretter cette décision. La porte s'ouvre en grinçant, révélant le couloir faiblement éclairé.

Je regarde des deux côtés lorsqu'une porte au fond du couloir m'interpelle, une faible lumière sort de la pièce. Je m'avance doucement, retenant ma respiration. Alors que je m'approche de la porte, je remarque qu'elle est légèrement entrouverte. Je pousse doucement la porte pour l'ouvrir, en essayant de ne pas faire de bruit et jette un coup d'œil à l'intérieur.

La pièce est grande et éclairée, elle est simple et bien organisée. Les murs sont peints d'un blanc brillant et clinique, et le mobilier est minimaliste et fonctionnel. Le lit est une plate-forme blanche unie, avec une simple couette blanche et quelques oreillers.

Une immense bibliothèque longe le mur.

Un lecteur, intéressant.

Je fais un pas à l'intérieur, la curiosité faisant part de mon corps. L'ouverture de la porte me sort de mes pensées.

Une silhouette sort de ce qui semble être une salle de bain, torse nu.

Je m'apprête à reculer lorsqu'il se met dos à moi, exposant son dos nu à ma vision. Mon regard se pose sur son tatouage maintenant libre à ma vue.

Une couronne entourée d'un serpent, un majestueux serpent noir.

Le même qu'Owen.

Il fait partie d'un gang lui aussi ?

Tout devient tellement plus logique.

Je m'apprête à reculer lorsque mes yeux se posent sur quelque chose qui me coupe le souffle.

ESMERALDAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant