𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖

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Enora

Il a ignoré mon message.

Quand je me suis réveillé ce matin et que j'avais remarqué qu'Owen avait littéralement ignorer mon message, ça m'avait vraiment mise de mauvaise humeur.

C'est trop demander de répondre à un salut ? Je suppose que oui.

Évelyne m'a aussi envoyé une vidéo sur laquelle on pouvait voir le chef séparer deux personnes qui se battaient en leur tirant les cheveux pour les jeter dehors. Je dois avouer que c'était drôle à voir, lui qui d'habitude n'intervient quasiment jamais au bar.

Je termine de ranger rapidement et décide d'aller prendre l'air. J'ai besoin de m'aérer le cerveau parce qu'il commence à surchauffer.

En face de mon bâtiment, il y a un petit parc isolé où très peu de monde y va. J'avais pris l'habitude de venir ici dans n'importe quelle circonstance.

J'arrive là bas et m'installe sur un banc, ce parc est vraiment mon endroit où je peux m'isoler du monde.

Aucune route bruyante, aucune foule étouffante, aucun problème de gang..

Je lève la tête vers le ciel, à cette période de l'année, il fait encore nuit sombre le matin. Je sors mes écouteurs de mon sac et les enfile en lançant ma playlist.

Playlist désordonnée d'ailleurs.

Une musique de Mélanie Martinez s'enclenche et commence à me bercer. J'ai les yeux fixés sur le ciel. J'ai la peau frissonnante sous le vent frais qui tape ma peau et fait remuer mes cheveux. Je respire profondément et je sens l'air pénétrer mes poumons. Un moment où je peux être seul avec mes pensées, mes rêves et mes aspirations. Je vis, je respire, et je flotte à travers les nuages et les étoiles pendant cette magnifique nuit.

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The Hive, LA, 17h30:

- Comment ça, je suis transféré à un autre endroit ? demandais-je ahuri.

- Je pense avoir été assez clair mademoiselle Diaz.

Quand je suis arrivé ce matin, à l'heure pour une fois, j'ai été convoqué dans le bureau de mon patron. J'étais arrivé en retard la veille alors j'étais persuadé que c'était par rapport à ça, qu'il était sur le point de me crier voir même de me renvoyer, mais non, c'était encore pire.

Quand je suis entré dans la pièce, il avait l'air aussi perdu que moi , comme si lui non plus ne s'attendait pas à cette annonce. Voilà comment je me suis retrouvé dans cette situation.

- Comme je vous l'ai dit quelqu'un a racheté tous nos lieux de restaurants, la chaîne entière de tout le pays pour être exacte, déclare-t-il.

- D'accord, mais pourquoi je dois changer d'établissement ?

- Ecoute je sais que c'est un peu soudain, moi-même je dois admettre que j'ai été informé de cette nouvelle hier soir. Mais ce rachat est une très bonne nouvelle, les rénovations ont été prises en charge lors du paiement, les salaires et même les transports pour le déplacement pour ceux qui habitent loin comme toi.

- Je ne peux pas changer d'établissement ! J'aime travailler ici et je commence à être à l'aise avec les clients et les autres employés, m'exclamais-je.

Il croise les doigts en posant ses mains sur le bureau et me regarde avant que je ne reprenne.

- Et puis je ne comprends vraiment pas pourquoi c'est moi qui dois être muté, il y a des personnes beaucoup plus compétentes qui sont là depuis bien plus longtemps que moi. Terminais-je en respirant lourdement.

ESMERALDAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant