Chapitre 43

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Et dernier chapitre du jour, parce que vous méritez grave. 🤍

Liam

Tu devrais t'asseoir ? Me lança Derek qui semblait encore plus anxieux que moi dans le canapé.

J'ai besoin de marcher, ai-je lancé plus sèchement que je ne le voulais.

Je comprends ... La vie est vraiment injuste avec certaine personne.

Mon regard l'a étudié, tandis qu'il avait le pied qui tapait au sol, en guettant le vide.

Surtout pour elle, ai-je ajouté. Son père était en prison, sa grand-mère qui était ta femme de maison, est décédé, elle est accusée de tentative de meurtre et maintenant ça. C'est beaucoup de chose pour laisser penser au hasard.

Derek m'a étudié intensément, mais n'a pas eu le temps de me répondre que la mère d'Olivia dévala les escaliers avec son fils sur les talons.

Tu es encore là ? A-t-elle demandé en me regardant.

Je partirais que quand je serais sûr qu'elle va bien.

Sa mère me détailla des pieds à la tête, avant de me faire un sourire qui ressemblait tellement à celui d'Olivia. 

Elle ira mieux après une bonne nuit de sommeil, ou même dix. Revoir son père n'est jamais une partie de plaisir, même pour moi.

Je ne veux pas être indiscret mais ... Pourquoi ? 

Sa mère m'étudia, sans être choqué par ma question. Elle se tourna vers Théo et lui demanda d'aller dans sa chambre lui faire un dessin. Elle le rejoindrait avant qu'il n'ait fini pour qu'il commande la plus grosse pizza qu'il n'ait jamais vu. Le gamin couru presque plus vite que moi pour rejoindre sa chambre. Une fois les oreilles chastes loin de nous, elle m'invita à m'asseoir, tandis qu'elle se versa du vin dans un verre. Elle en proposa à Derek qui déclina poliment.

Elle se mit à côté de moi et remonta ses jambes sur le sofa et bu une gorgé avant de lacher un soupir de satisfaction.

Tu en pinces pour elle hein avoue ? M'a-t-elle demandé.

Un brin gêné, j'ai souri avant d'opiner de la tête. La vérité c'est que je n'en pinçais pas pour Olivia, j'étais carrément accro. Mais je n'allais peut-être pas dire ça à celle qui lui avait donné la vie.

J'ai eu Olivia à 17 ans. Alejandro en avait 19, mais la situation n'était pas plus idéale pour lui que pour moi. Il a essayé de chercher du travail, mais il n'en a jamais trouvé un bien. Puis il dealait déjà à l'époque donc il a décidé de juste le faire un peu plus. On a vécu chez sa mère au début et il m'a promis de démanger dès qu'il ferait assez de blé. Je détestais cette vie, mais je n'avais pas le choix. Mineur, avec une gamine sur les bras, sans diplôme. Je n'avais pas le profil idéal pour avoir du travail.

Elle a soupiré puis a repris une gorgée.

Ça a été un homme adorable, je ne dis pas et je ne regrette rien car je n'aurais jamais eu mes enfants sans lui... C'est juste qu'à un moment, les affaires sont devenues plus importantes que nous. Il faisait du blé, ça oui. On a manqué de rien avec les enfants. Sa mère refusait de prendre ce fric sal, c'est pour ça qu'elle bossait ici, enfin chez toi Derek.

Derek acquiesçait comme s'il connaissait cette histoire par cœur.

Il a commencé à avoir des problèmes avec des gangs rivaux. Je ne connais pas les détails exacts, mais Olivia a été empêtré dans une de ses magouilles. Un soir, elle est rentrée avec Alejandro et son regard avait changé. Elle était plus elle-même et il refusait de me parler, tout comme elle. Ça m'a rendu folle. Qu'il se mette dans la merde oui, mais pas mes enfants. Je l'ai quitté. Il l'a pas du tout supporté. Il m'a menacé, m'a rendu la vie impossible, et celle de sa mère par la même occasion. C'était sa mère et pourtant, elle m'a toujours considéré comme son enfant aussi. Puis quand Olivia a eu 13 ou 14 ans, il a vrillé. Je le soupçonnais de consommer ses propres drogues.

A tous nos secretsWhere stories live. Discover now