Les 5 pouvoirs.

Chapitre 4.

|Corrigé|

-Néva ! Tu dois partir ! Ils arrivent ! Me hurle-t-elle.

- Maman ! Je ne peux pas te laisser, lui dis-je en sanglotant, toujours accrochée à son cou.

- Si ma chérie, tu dois t'enfuir, je ne veux pas qu'ils t'attrapent, tu dois vivre ta vie me dit-elle.

- Mais... Je ne veux pas te perdre, je termine ma phrase d'une voix faible.

- Tu ne me perdras pas, je serai toujours avec toi. Toujours. Maintenant pars avant qu'il ne soit trop tard, me dit-elle en m'embrassant le haut du crâne avec tendresse.

- Mais ils vont te capturer et... Et... Je ne te reverrai jamais maman, balbutiais-je en regardant ses beaux yeux verts.

- Tu me retrouveras mon cœur. Tes pouvoirs se réveilleront le jour de ton 17ème anniversaire. Mais prends garde aux monstres qui te traqueront. Tu pourras compter sur l'aide de...

Je n'entends pas la fin de sa phrase, il fait noir maintenant, je crie à m'en déchirer les poumons.
Ma maman n'est plus là.

*BOUM*

-Maman ? De quoi tu parles ? Je ne comprends pas. Maman ? Je pleure encore et encore.

-Pars petite. Pars, dit une voix grave et puissante qui paraît sortir de nulle part.

-Où est ma maman ? Dis-je dans un sanglot.

-Elle n'est plus là. Maintenant pars. Vite. Ils vont bientôt revenir pour toi, me met-il en garde.

-Qu-qui êtes-vous ? Je demande, réellement paniquée. J'essaye d'y voir quelque chose, d'apercevoir le visage de l'homme qui me parle, mais il fait trop noir autour de moi.

-Quelqu'un qui t'aidera quand tu seras perdue. PARS ! Me crie-t-il une dernière fois.

*BOUM*

***
-Aaaaaaah ! Hurlais-je.

-Néva ! Ma chérie réveille-toi, me souffle ma tante.

Encore ce foutu cauchemar. Le même. Toutes les nuits. J'ai essayé des millions de traitements pour le stopper mais rien n'y fait. Je n'ai jamais vécu ce moment en vrai et pourtant, je le rêve depuis des années. C'est toujours la même chose, je me trouve dans un grand château obscur, à l'atmosphère lourde et à travers les fenêtres, on peut voir des flammes danser. Rouges, oranges et jaunes.

Je me lève et vais prendre une douche pour bien commencer la journée après ce réveil mouvementé.

Je descends ensuite dans la cuisine pour déjeuner.

-Bonjour ma chérie.

-Salut, dis-je en prenant mes Chocapic dans l'armoire.

-N'oublie pas qu'aujourd'hui, tu viens faire l'inventaire de la boutique, me rappelle-t-elle.

-Mais c'est la retenue aujourd'hui. Jusqu'à 17h, me plains-je en levant les yeux au plafond et en soufflant exagérément pour lui montrer mon désaccord.

-Et bien, tu viendras quand même jeune fille ! Me répond ma tante, en mettant ses poings sur les hanches en signe de mécontentement.

-Ok... Bon, j'y vais, capitulais-je, bonne journée.

-À toi aussi, me dit ma tante en me faisant un bisou sur le front, on se voit tout à l'heure à la boutique ! Me dit-elle avant que je ne sorte de la maison.

***

Je marche dans la rue avec mes écouteurs enfoncés dans les oreilles quand quelqu'un me percute, encore.

-Nan, mais Holly, j'en ai marre là et... Oh ! Pardon, je me suis trompée de personne... Dis-je précipitamment en remarquant que je n'ai pas été poussée par ma meilleure amie mais par un parfait inconnu.

-Ce n'est pas grave ma belle. C'est de ma faute, je voulais attirer ton attention, mais comme tu avais tes écouteurs, je n'ai rien trouvé d'autre pour te parler... me dit l'inconnu qui m'a bousculée.
Je lève les yeux pour le regarder. Wouaw. Il est vraiment beau...
Grand, les yeux bleu nuit, les cheveux bruns en bataille... Le parfait cliché du beau gosse populaire quoi. Je ne peux m'empêcher, comme toutes les filles d'ailleurs, de baver devant cette beauté.

-Oh oh, t'es là ? Me demande-t-il en claquant des doigts devant mon visage.

Ça fait plusieurs minutes qu'il me parle et moi, suis juste en train de le fixer. Manque plus que le filet de bave pour compléter le tableau... Ça suffit Néva. Reprends-toi !

-Hum, oui désolée, j'étais perdue dans mes pensées, je tente tant bien que mal de passer pour une fille détachée, hum.

-Elles devaient être sacrément profondes ces pensées ! Réplique l'inconnu en rigolant franchement.

Qu'est-ce qu'il a un beau rire, si mélodieux...

Quand il s'aperçoit que je n'ai pas de réaction, il s'exclame :

"-Je suis vraiment impoli. Je m'appelle Peter Lymps, m'informe-t-il en faisant une espèce de révérence bien foirée.

-Néva Harvin, je lui réponds timidement.

Pourquoi timidement ? Simplement parce que je n'aime pas faire ami-ami avec des inconnus dans la rue, si beaux soient-ils.

-Oh, mais je sais déjà qui tu es... Dit Peter d'un air mystérieux.

Ah, mais non ! Je dis non ! Je suis déjà tombée sur le garçon d'hier, qui m'a aidée avec le cas Serina, ne me dites pas que je suis encore tombée sur un type louche !

-Comment ça ? Je tente de demander, curieuse d'en savoir plus.

-Oh, je l'ai dit tout haut ? Pardonne-moi, ce n'est rien, m'assure le garçon, un grand sourire aux lèvres, avant d'enchaîner : tu vas au lycée Rivers ?

Tu changes de sujet... Bien tenté. Mais je reviendrai à la charge une prochaine fois, Peter Lymps.

-Oui et toi ? Lui demandais-je, pas tout à fait rassurée.

-Oui, je suis nouveau. Je viens de New-York.

-Qu'est-ce que tu viens faire dans ce trou paumé ? Je demande, surprise.

-Mon père a été muté ici, me dit-il l'air ennuyé par cette discussion qu'il a certainement dû avoir une bonne dizaine de fois.

-Pauvre de toi ! New-York doit être beaucoup mieux que Karland, je lui dis, sincère.

-Oh non, tu sais, j'avais envie de m'éloigner de cette ville polluée et bruyante depuis un petit moment. Donc, je suis heureux d'être là. Et s'il y a autant de jolies filles comme toi, c'est encore mieux ! Déclare-t-il en me faisant un clin d'œil rempli de sous-entendus.

Je me sens rougir. Mes joues brûlent. Lui, me trouve jolie ? Ce Dieu grec !

-Alors, je te souhaite la bienvenue dans notre trou paumé ! Je tente d'esquiver ses précédents mots aussi discrètement que possible.

-Merci à toi ! Il me fait encore un clin d'œil.

Roooh, s'il continue, je vais finir par fondre devant tant de mignonnitude.

-Ça te dirait que je te fasse une petite visite de la ville, un de ces jours ? Je lui propose, un éclair de gentillesse venant de frapper mon petit crâne.

-Oh oui ! Ça me ferait plaisir ! Merci beaucoup belle Néva, dit-il doucement.

Et je rougis... Espèce d'idiote, il va croire que tu es une fille facile. Ce que tu n'es pas !

-Mais maintenant, il faudrait aller en cours. J'ai déjà été en retard hier, je ne veux pas encore l'être aujourd'hui, je me reprends avant de défaillir.

-Pourquoi étais-tu en retard hier ? Me questionne-t-il, réellement intéressé.

-Longue histoire...