Chapitre 27

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Je me prépare à aller sur le terrain de chasse, j'ai demandé à mon père s'il le connaissait et il m'a dit que oui. Mais ils sont horribles ! S'amuser en tirant sur de pauvres animaux ?! C'est n'importe quoi... Bon, Marcos m'a dit qu'il allait tirer sur des objets, mais j'ai du mal à le croire, je pense qu'il a dit ça pour me rassurer. Benjamin m'a dit qu'il était fort pour la chasse, si je n'avais pas eu cette réaction, il m'aurait sûrement dit qu'il chassait normalement. Je suis juste trop expressive, donc il ne s'est pas empêché de me mentir. Enfin bref, je ne vais pas le blâmer sur ce mensonge, avec tous les mensonges que j'ai sortit, tous les gros mensonges surtout. J'ai beaucoup mentit, oui...

Je descends de ma voiture et je regarde autour de moi. Marcos est déjà là, il a un fusille sur le dos, et ben ça alors... La personne avec qui il parle lui dit que je suis là, il se tourne rapidement et un sourire apparaît sur son visage. J'avance jusqu'à lui et il avance lui aussi, on se serre la main, son assistant me serre la main lui aussi, puis il me dit qu'on peut avancer. Il va vraiment tirer sur des objets qui seront propulsés dans les airs, mais aussi aussi des objets posés un peu autour et des cibles. Il attrape son fusil et il tire dans un premier objet propulsé dans les airs. Il se tourne vers moi et je lui fais un petit sourire.

« - Vous voyez, aucun pauvre animal n'est blessé.

- Et ça vous détend ?

- On peut dire ça, oui. J'ai beaucoup de pression sur moi, je viens me détendre comme je peux.

- Je peux comprendre. Vous gérez beaucoup de choses. Et tout le monde meurt d'envie de travailler avec vous.

- Sauf vous. Je hausse les épaules. Vous êtes la seule à ne pas m'avoir proposé directement ou indirectement une affaire.

- Je ne suis pas trop du genre à courir après qui que ce soit pour des affaires. Il a un sourire satisfait quand je dis ça. Si une affaire doit se faire, elle se fera. Ou je dis ça peut-être parce que je suis une débutante. Je n'en sais rien.

- J'aime votre façon de penser. »

Il se tourne, son assistant propulse un objet dans les airs avec la machine, sauf que Marcos n'a pas le temps de tirer, quelqu'un tire à sa place. Je regarde autour de moi et je tombe sur Charles et Pierre. Charles ? Il est là, avec son sourire qui dévoile ses fossettes, et ce fusil à la main. Il avance jusqu'à nous avec Pierre, il tend sa main à Marcos, ce dernier la serre fermement, Charles a juste un sourire satisfait. Je fais la bise à Pierre, puis Charles se tourne vers moi, il me tend sa main, je ne veux absolument pas la serrer, mais je le fais quand même. Il me caresse le dos de la main de son pouce, je retire rapidement ma main et Charles se tourne vers Marcos.

« - Quelle coïncidence. Dit Marcos et Charles hoche la tête. Je ne pensais pas tomber sur vous ici.

- J'espère que ça ne vous a pas dérangé que je tire sur votre cible. Je pensais que c'était la mienne.

- Aucun problème. Mais j'aimerai que vous ne tiriez plus sur ma cible, c'est la mienne après tout. Charles est dérangé par sa phrase, qu'il estime comme ayant un double sens, mais il ne laisse rien paraître. Vous voulez vous joindre à nous ?

- Non, merci. Répond Pierre et il pose sa main sur l'épaule de Charles. On va vous laisser. Bonne journée. »

Pierre tire Charles alors qu'il a une envie profonde d'attaquer Marcos même s'il a un sourire. Je sais que ce n'est pas une coïncidence qu'ils soient là tous les deux, je sais très bien qu'ils nous ont entendu parler hier, ils sont là pour me faire chier, c'est tout. Je préfère ignorer Charles. Il ne m'a même pas appelé hier soir pour s'expliquer sur le baiser, il fait comme s'il n'y avait rien eu, et tant pis, je n'aurais pas dû me laisser faire, je ne me serais pas retrouvée comme une idiote.

Un Secret SomptueuxWhere stories live. Discover now