Chapitre 8

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Charles dort encore. Il n'a pas réussi à dormir hier soir alors il a joué aux jeux vidéos, je l'entendais jouer, moi non plus je n'ai pas pu trop dormir, je ne sais pas pour quelle raison, et je me suis réveillée tôt. C'est trop bizarre. Parce que je dors beaucoup, c'est un de mes défauts que ma famille déteste. Je décide de sortir de la chambre, je m'ennuie ici, je passe par le salon pour aller jusqu'à la cuisine en faisant le moins de bruit possible. Je tombe sur un Charles qui dort paisiblement, on dirait un ange, je souris en le voyant aussi détendu dans son sommeil. On dirait presque qu'il va sourire, j'ai tellement pris l'habitude de le voir sourire.

J'ai décidé de préparer le déjeuner, j'ai vraiment fait très attention à ne pas le réveiller, et ça a marché, il dort encore. Il se réveille lentement en s'étirant et en baillant, quand il sent de bonnes odeurs, il s'arrête d'un coup. Il fronce les sourcils, puis il se redresse pour regarder dans la direction de la cuisine, où il me voit très concentré. Un petit sourire apparaît sur son visage et il se lève en continuant de s'étirer. Il se racle la gorge pour attirer mon attention sur lui, je sursaute légèrement puis je le regarde.

« - Je t'ai réveillé ?

- Pas du tout. Tu cuisines ?

- Cuisiner est un grand mot. Je prépare juste un déjeuner.

- Et bah ça alors... Il s'assoit sur le tabouret avec un sourire en coin. Qui aurait cru que tu sais faire autant de choses ?

- Abuse. C'est juste une omelette avec des pancakes.

- J'ai côtoyé des filles qui ne savent même pas allumer une bouilloire.

- Venant de toi, pas étonnant. Quelqu'un sonne. Tu attendais quelqu'un ?

- Non. Il allait aller à la porte mais je lui attrape le bras.

- Ramasse d'abord ce qu'il y a sur le canapé, idiot.

- Merde, c'est vrai ! »

Il court ramasser ce qu'il y a dans le salon, on ne s'attendait vraiment pas à ce que quelqu'un débarque, surtout que la soirée a été longue hier soir, et donc qu'ils sont tous censés se reposer chez eux. Et moi, je ne veux pas être vu par qui que ce soit avec juste un t-shirt de Charles et des chaussettes. La honte... J'aime bien me mettre dans des impasses, je commence à m'en rendre compte.

Charles a balancé ce qu'il y avait sur le canapé dans sa chambre puis il court ouvrir. C'est Pierre. Je suis soulagée, je n'aurais pas voulu me retrouver face à ses parents. Pierre le sermonne sur le fait qu'il soit partit sans rien dire hier soir, puis il lui demande de lui expliquer ce qui s'est passé avec Maxime, mais tout ça, sans jamais lui laisser le temps de parler. Il vient jusqu'à la cuisine, en me voyant, c'est là qu'il arrête de parler. Il est très surpris au départ, puis il se tourne vers Charles avec ce sourire en coin qui veut tout dire.

« - Oh, je comprends mieux pourquoi tu t'es enfuis de la soirée. Charles lui donne un coup dans le ventre. Ah...

- Salut, Pierre.

- Salut, Maria. Oh, mais c'est pour moi tout ça ? Merci, tu es adorable ! Il attrape quelques fruits et Charles lui tape dans la main.

- Lâche ça, c'est pour nous. Allez, dégage, tu reviendras plus tard.

- Non, reste, Pierre, on peut déjeuner ensemble. Tu tombes bien, j'ai des choses à te demander. Ils se lancent un regard et Charles hausse les épaules. Allez, venez. »

Charles commence à avoir peur, il ne sait pas à quoi s'attendre, sachant que je suis imprévisible, très souvent. Mais j'ai juste dit ça pour les embêter, je n'ai rien à demander, je veux juste me venger de Charles, comme d'habitude. À mon tour de m'amuser avec eux. Et ça commence alors que je n'ai rien dit encore, ils ont une tête hilarante, ils appréhendent vraiment ce que je vais leur dire. Je leur fais vraiment peur alors, tant mieux, j'aime bien.

Un Secret SomptueuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant