Chapitre 16

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Charles est dans son bureau, il est arrivé très tôt, il devait s'occuper d'un tas de chose. Il décide de faire une pause. Il attrape son téléphone, il allait répondre à un message mais il décide d'aller faire un tour sur les réseaux sociaux. Il voit beaucoup de choses le concernant, ça l'amuse tout simplement. En voyant qu'il y a des petites pages fan de moi, son sourire s'agrandit. Il ne s'y attendait pas du tout pour le coup. Il décide d'aller voir le contenu de la page, il tombe sur des photos de moi prises de loin, ce sont souvent mes tenues qui sont appréciées, il sourit en coin en repensant au fait que je ne portais pas très souvent ce genre de tenue. Mais mes tenues décontractées sont appréciées aussi. Il voit des photos de lui et moi, il les regarde longuement. Il s'arrête sur une en particulier. C'est une photo qui date d'il y a quelques jours, quand on était partit acheter le cadeau de mon père ensemble et qu'on avait été boire un café. Sur la photo, on me voit le regarder tendrement alors qu'il prend une gorgée de son café. La personne a écrit en légende « Trouvez-vous quelqu'un qui vous regarde comme Maria regarde Charles ». Charles reste un petit moment sur cette photo, il pose son téléphone doucement et il laisse son regard se perdre dans le vide. Il n'a pas envie de me donner de faux espoirs, il ne veut pas que je m'imagine des choses, parce que lui, il ne ressent que de l'amitié, et il a peur, peur que je tombe dans autre chose que de l'amitié.

Je suis dans ma chambre, je me prépare pour aller voir Alice, je lui ai proposé de se voir et elle m'a dit qu'elle m'attend chez elle. J'ai enfilé un pantalon classe et un petit t-shirt avec des fleurs, marre des robes, du coup je descends en bas en courant, comme à mon habitude. Mais ma mère n'est pas là, donc ça ne va déranger personne. Je fais un bisou à Paula avant de sortir et je prends ma voiture pour conduire jusqu'à chez Alice. Je ne sais pas ce qu'on peut faire, mais je trouverai bien quelque chose, on pourra même décider ensemble.

Ça m'a étonné de voir que finalement ils n'habitent pas très loin de chez nous, ils s'aiment tellement avec mon père qu'ils ont dû faire exprès. Je descends de ma voiture et j'avance jusqu'à la porte. Je toque et c'est la gouvernante qui m'ouvre, elle m'invite à l'intérieur, je tombe sur Marc d'ailleurs, il me prend entre ses bras chaleureusement puis il se tourne pour appeler Alice.

« - Ça nous fait énormément plaisir à Louis et moi que nos filles aient décidé d'être amie.

- Oui, mon père me l'a dit aussi. Si vous aviez fait l'effort de nous présenter plus tôt, ça aurait marché plus tôt. Il se met à rire et je souris.

- Tu n'as pas changé toi, toujours aussi directe. Je hausse les épaules et Alice arrive enfin.

- Salut, Maria.

- Salut ! On y va ?

- Aller où ? Je pensais que tu voulais rester à la maison. Je suis un peu étonnée et elle le voit bien. Je n'aime pas trop sortir pour être honnête.

- Oh, je vois. Dommage, parce que moi je n'aime pas rester à la maison. Bon, je t'attends, récupère tes affaires et on s'en va. Elle allait me répondre mais je l'en empêche. Par contre, fais vite, je suis impatiente moi. Elle sourit et elle hoche la tête pour ensuite monter.

- Merci, Maria. Je me tourne vers Marc et je vois qu'il est vraiment touché. Merci de ne pas abandonner avec elle.

- Arrête de me remercier, j'ai l'impression de faire ça pour de la charité alors que je veux juste être amie avec elle. »

Un grand sourire apparaît sur son visage et il passe son bras autour de mes épaules pour me tirer contre lui. C'est sûr qu'un père ne veut que le bien de sa fille, pas comme le mien qui ne pense qu'à sa gueule, lui, il veut vraiment que sa fille se sente mieux. Et elle en a de la chance. Si j'avais fait comme elle, ils auraient juste été heureux en se disant qu'au moins je ne ferais pas de bêtises si je ne sors pas, je serais une statue quoi, juste là pour décorer. Le rêve de mes parents. Pas de bol ! Je suis tout le contraire ! Et tant mieux. Ce n'est pas une vie de ne pas sortir, s'amuser, passer du bon temps, sans rien faire en particulier, juste respirer un bon coup loin de tout et de tout le monde.

Un Secret SomptueuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant