Chapitre 18

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Je me suis réveillée très tôt ce matin, en même temps, j'ai beaucoup dormi hier, mais je savais que j'allais beaucoup dormir. Trajet fatigant, plus la colère et les larmes que j'ai versé, c'était le pire combo possible. Charles sort de sa chambre en s'étirant, en voyant que je suis réveillée, il me salue et il va dans la cuisine. Son canapé est confortable, et heureusement, sinon, je n'imagine même pas la manière dont j'aurais souffert au réveil. Charles se fait un café et il m'en donne un aussi, je le remercie et je m'étire à mon tour. Je n'ai pas envie de commencer la journée, même si techniquement c'est déjà fait, mais je n'ai pas envie de retrouver ma famille, c'est le pire moment, je pense. Je vais morfler. Je dois me préparer psychologiquement.

Charles m'a expliqué que Pierre est venu hier soir pendant que je dormais, il m'explique ce qui s'est passé entre lui et Leslie, ça m'étonne beaucoup de voir qu'on a été victime de la même chose au même moment, tous les deux dans un restaurant pendant un repas du soir. Bien sûr, il est aussi perdu que moi, ne comprenant rien à la réaction de la personne d'en face. Je ne veux même pas y penser, je vais juste profiter de ma journée comme s'il n'y avait rien eu. D'ailleurs, je me lève et je dis à Charles que je vais me préparer, il me propose d'occuper sa chambre. Je récupère ma valise et je vais me changer là-bas. Je dois être prête à faire face à ma famille...

Charles a proposé de me déposer chez moi, il n'a pas voulu que je prenne de taxi. Je n'ai pas du tout envie de rentrer chez moi, si ça ne tenait qu'à moi je serais restée chez lui, ensuite je serais rentrée demain en faisant semblant d'être revenue de vacances, mais ça allait vite se savoir, quelqu'un l'aurait probablement balancé sans même faire exprès. On arrive devant chez moi, je souffle et je regarde la maison, Charles me regarde avec un sourire amusé.

« - S'ils te font trop chier, tu n'as qu'à venir chez moi.

- Ouais... S'ils ne m'enferment pas à la maison bien sûr. Bon, je dois leur faire face. À plus.

- Tu n'embrasses pas ton chéri ?

- Tu mérites ma main dans ta gueule plutôt. Mais... Je lui fais un bisou à la joue. Je vais plutôt faire ça. Il rit et je souris. Merci.

- Merci pour t'avoir laissé me faire un bisou ?

- Ne fais pas l'idiot. On rit tous les deux. Merci pour avoir été à mes côtés hier.

- C'est pour ça qu'on est en couple. »

Je lui donne un petit coup dans le bras et il me fait un clin d'œil. Je descends de sa voiture, je récupère ma valise puis il s'en va pendant que je rentre chez moi. Et bien évidemment, vu que j'ai toujours de la chance dans ma vie, toute ma famille est à la maison. Quelle chance incroyable ! Ils sont tous dans l'incompréhension en me voyant avec ma valise, Paula vient jusqu'à moi, elle récupère ma valise et elle me lance un regard interrogateur. Je ne dis rien pour l'instant, j'avance juste et j'hésite entre monter les escaliers en courant ou juste dire salut puis monter les escaliers en courant. Bon... Je vais dire salut puis je monterai les escaliers, sans courir.

« - Salut tout le monde. Dis-je d'une petite voix.

- Qu'est-ce que tu fiches ici ? Me demande mon père.

- J'habite ici, non ?

- Maria. Me dit-il sévèrement. Ne joue pas à l'imbécile. Explique-moi tout de suite pourquoi tu es ici.

- Et bien... J'ai eu un petit soucis hier avec mes amis, je suis revenue à Paris, je n'ai pas voulu vous déranger donc je suis restée chez Charles. Mon père est très énervé.

- Tu m'as cassé les pieds pendant des jours ! Sans jamais t'arrêter ! Tu nous en as fait voir de toutes les couleurs ! Pour au final rentrer sans passer une journée complète parce que vous vous êtes disputés ! Tu te fous de moi ?! Tu le fais exprès ou quoi ?!

Un Secret SomptueuxWhere stories live. Discover now