« Call me home, I want to be your own
I'm running desperately into your arms where I belong
And I know your love can turn this heart
A hundred and eighty degrees to bring me back to where you are » - Jordan Feliz - 180 🎵💙
Christian Pulisic
De Che...
On rentre tous au vestiaire se mettre en tenue puis retournons sur le terrain nous échauffer. Tous très concentrer, prêts à faire taire les géants mancuniens. Un énième retour au vestiaire après une demi-heure d'échauffement, et on retourne sur le terrain prêt à en découdre...
Mais le match commence mal, à peine 2 minutes de jeu Raheem Sterling sort sur blessure touché à la cuisse. Après cela, le ballon passe d'un coté à l'autre du terrain mais ne passe pas la ligne de surface de réparation, ni d'un côté, ni de l'autre. Jusqu'au quart de jeu, Kai entre dans la surface et je prends l'avance sur le défenseur au marquage dès que le ballon part et juste avant la frappe... Un tacle venu de l'espace. Très finement exécuté de la part de Stones qui m'empêche de tirer au but, mais mon genou droit reste bloqué sous son pied dans ma chute. Et je sens que quelque chose ne va pas. Je reste au sol un instant en appuyant de chaque côté de mon genou et me remet debout.
A la 17ème minute la douleur est trop vive, je reste au sol et mes coéquipiers appellent le staff médical. Quelque chose ne va pas avec mon genou et je le sens très clairement. Les médecins me font sortir du terrain, il y a bien un problème et la douleur est trop présente pour que je continue le match. Chukwuemeka entre à ma place et je longe le terrain en boitant, et en grimaçant, pour aller au vestiaire.
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Je reste allongé sur la table d'auscultation, le bras devant les yeux, la peur au ventre que la saison soit finie pour moi. Je les entends s'activer autour de moi, ils manipulent ma jambe, la mettent en flexion, jouent avec ma rotule pour trouver ce qui ne va pas. Je serre les dents sous la douleur, ils parlent entre eux, de choc, de contusions, de coups avant de m'appliquer une poche de glace et de m'abandonner là. Seul dans cette putain de pièce froide. Je tente de reprendre une respiration calme, totalement à l'inverse de celle qu'on peut avoir sur le terrain ou pour évacuer la douleur. Dans le calme de l'infirmerie je peux entendre mon cœur pulser dans mes oreilles.
Jusqu'à sentir ses doigts sur moi. Le bout de ses ongles caresse mon avant-bras gauche que j'ai posé sur mes yeux. J'essaye de réprimer ma grimace de douleur pour ne pas l'inquiéter.
Maxine – Comment tu te sens ?
Elle demande timidement. J'ai l'impression qu'elle pose la question juste pour briser le silence car elle connaît très bien la réponse. Les doigts qu'elle baladait sur mon avant-bras pour me rassurer descendent dans ma barbe. C'est une façon pour elle de me consoler, mais pour se rassurer elle aussi, depuis quelques temps elle me répète que ça la calme de faire cela. Elle aime la sensation de ma barbe sous ses doigts.
Je ne réponds pas à sa question, je retire simplement mon bras quand je la sens s'asseoir à côté de moi. Max a passé son bras gauche par-dessus mon corps pour s'appuyer de l'autre côté de la table.
Christian – Tu ne le sentais pas ce match, n'est-ce pas ?
Elle se pince les lèvres et secoue la tête doucement de gauche à droite. Je souris nerveusement avant de fermer les yeux. Quand je les ouvre brièvement je la vois articuler silencieusement et regarder derrière moi. Je me tends pour regarder l'entrée de l'infirmerie et voir avec qui elle tente de communiquer... Mason, évidemment. Il s'avance timidement les mains dans les poches de son jogging.
