Hawaï 5-0 : Une vie à reconstruire ! [Terminée]

Chapitre 27 : À bout de Force

L'enjeu était de taille, le temps était compté et il ne fallait pas perdre une seconde. Monsieur Anderson s'était calmé, surpris d'entendre le mot enlèvement sortir de la bouche de l'agent. Il se tourna vers Steve en l'interrogeant du regard, jusqu'à ce qu'il prenne la parole.

- Enlevée ? Quand pensiez-vous nous en informer ? Quand elle serait morte ? Demanda t-il à Steve avec colère.

Steve se tourna à son tour vers Ressler et le fusilla du regard. Comment cet idiot avait-il pu donner une information aussi importante ? Si son équipe n'avait rien divulgué c'était justement pour éviter cette perte de temps inutile.

- Quand on aurait jugé ça opportun. La question n'est pas là. Répondit-il. Nous ce que l'on veut savoir c'est quel lien avez-vous avec la famille Wo Fat ?

- Sérieusement Commandant sauf votre respect, comment pouvez-vous envisager un seul instant, que je puisse avoir un lien quelconque avec cet enlèvement ? Il s'agit de ma fille. S'emporta l'Amiral.

- En fait, nous ne parlons pas de cet enlèvement mais de celui qui a eu lieu, il y a vingt cinq ans. On sait que vous n'êtes pas passé par un orphelinat comme vous le prétendez. Et nous avons la preuve que vous nous avez menti Amiral. La question que je me pose c'est : Comment un homme de votre envergure a-t-il pu en arriver là ? Nous n'avons plus beaucoup de temps pour sauver Faith, alors si vous l'aimez dîtes nous quel est votre lien avec cette famille ? S'emporta le seal, en criant excédé par la non collaboration de son beau père. 

Il y eut un silence de quelques secondes durant lequel le téléphone d'Adam s'était mis à sonner. Ce dernier était sorti pour répondre. Steve l'avait suivi du regard, se demandant ce qu'il y avait d'aussi urgent pour qu'il s'empresse de partir. Ressler s'était approché de très près de Monsieur Anderson.

- J'ai aimé votre fille et du plus loin que je m'en souvienne vous en aviez fait une femme forte et courageuse. Mais à l'heure où nous parlons, elle est entre les mains d'une tueuse de sang froid, qui n'hésitera pas une seule seconde à la tuer quand elle en aura fini avec elle. Aujourd'hui, on n'en est plus à vouloir savoir qui a fait quoi, où même à vous juger. Ce qu'on veut c'est la vérité pour pouvoir la retrouver saine et sauve. Ce que vous avez fait pour avoir cette petite fille à l'époque, je m'en fous. Ce qui compte c'est de la retrouver en vie. Alors dîtes nous ce que vous savez sur cette famille, je vous en prie. Supplia l'agent.

- Elle m'a beaucoup parlé de vous, elle était mordue. Mais vous vous tourniez vers un métier dangereux, comme le mien l'était et elle n'était pas prête à assumer ça. Pour en revenir à son enlèvement, c'est vrai, je ne suis pas passé par les voies normales. Lors d'une de mes permissions à Hawaï, j'ai rencontré cet homme, Yao Fat j'imagine, j'étais dans un bar avec des collègues, on était jeune et naïf. J'étais en train de leur parler de notre envie d'adopter un enfant avec ma femme. Cet homme-là a dû m'entendre, parce qu'après que mes amis soient partis, il est venu me voir. On a discuté, sympathisé et au bout d'une heure, il m'a fait comprendre qu'avoir un enfant cela pouvait se faire facilement ici à Hawaï. J'ai d'abord été étonné, mais il m'a dit qu'il me mettrait en contact avec un ami qui tenait un orphelinat. Je lui avais laissé mes coordonnées et une semaine après mon retour chez moi, j'ai eu de ses nouvelles. A l'époque ma femme avait du mal à concevoir et on avait finit par découvrir que j'étais stérile. C'était de ma faute alors j'avoue que c'était tentant d'accélérer le processus. Ma femme n'est pas au courant de tout ça, elle croyait vraiment à tout ce qu'on vous a raconté. Dit-il en regardant Steve pour la première fois avec un air désolé. Pour la suite ça c'est passé comme je vous l'ai déjà raconté, la seule différence c'est que ma femme n'a fait aucunes démarches avec moi. J'avais souvent des permissions à Hawaï, c'était plus facile de gérer ça seule de mon côté. Le jour où j'ai récupéré ma fille, j'ai donné la somme en liquide à un homme, en échange de l'enfant et de ses papiers me déclarant comme étant son père et Evelyn, sa mère.