Hawaï 5-0 : Une vie à reconstruire ! [Terminée]

Chapitre 2 : Maman avant tout

Quelques instants plus tard au Calvary Child Care Center...

En pénétrant dans le hall de la crèche, je repensais à cette étrange matinée. Pendant trois ans, j'avais réussi à les éviter, les ignorer, je continuais d'avancer et d'être forte, pour cette petite fille de deux ans et quelques mois qui avait égayé ma vie quand j'étais au plus mal. Je l'avais appris un matin aussi ensoleiller qu'aujourd'hui, Steve m'avait quitté deux jours plus tôt, j'étais en danger, lui aussi, il avait un lourd contentieux à régler avec un dénommé Wo Fat, un homme dangereux qui détruisait tout ce qui touchait de près ou de loin à Steve. Il avait refusé que je sois prise à partie, dans cette histoire bien trop compliquée, même pour lui. Au départ, je lui en avais voulu et puis j'avais vite compris qu'il n'avait pas eu le choix, qu'il n'avait pas su quoi faire d'autre. Les évènements s'étaient succédés tellement rapidement, que je n'avais pas trouvé la force de dire à Steve ce que j'avais découvert, après qu'il m'est quitté. J'avais mis mon retard sur le compte du stress et des récents évènements, mais au fond je savais qu'il y avait autre chose. Le test de grossesse et la prise de sang, me l'avaient confirmé quelques jours plus tard. Mais je connaissais les enjeux, si Wo Fat avait découvert l'existence de cet enfant, je n'osais pas imaginer ce qu'il aurait pu faire. Alors je n'avais rien dit, pensant protéger notre enfant.

Quatre mois après la naissance d'Alana, les informations avaient annoncées la mort de Wo Fat, Steve était passé à la télé avec son équipe et une once d'espoir était revenue en moi. Mais il n'en avait rien fait et je n'avais plus eu de nouvelles, jusqu'à aujourd'hui. J'avais dû me faire une raison, notre histoire n'avait pas été aussi forte pour lui que pour moi. Je m'étais trompée. Pourtant dieu seul sait, à quel point il était dur de regarder cette petite fille et de voir tous les jours à travers ses magnifiques yeux bleus, le seul homme qui avait été capable de me comprendre mieux que personne.

Toujours dans mes pensées, j'arrivais enfin devant l'infirmerie. Après avoir frappée, j'entrais un sourire forcé affiché sur le visage.

- Madame Anderson, bonjour ! Mei, m'a confié Alana. M'expliqua l'infirmière avec douceur.

- Bonjour, merci beaucoup d'avoir pris soin d'elle en m'attendant.

- C'est normal, la fièvre est légèrement redescendue. Elle doit avoir une petite gastro rien de bien grave. Vous devez le savoir mieux que moi. Je vous laisserai en juger par vous-même. M'informa t-elle.

- Coucou mon cœur, comment tu te sens ? Lui demandais-je en posant ma main sur son front pour vérifier la température de son corps.

- J'ai mal au ventre maman, j'ai tout vomi tu sais ! M'expliqua-t-elle dans un regain d'énergie.

- Je vais m'occuper de toi mon amour. On va rentrer et tu sais ce qu'on va faire ? Lui demandais-je en souriant.

- On va regarder des Disney et manger des bananes ? M'interrogea-t-elle du regard.

- Exactement ! Allez viens là ! Dis-je en la prenant dans mes bras.

Je remerciais l'infirmière qui me tendit ses affaires avant de prendre la direction de ma voiture. Après avoir attachée ma jolie tête brune, nous roulions jusqu'à la maison en chantonnant.

Alana était toute ma vie, et je m'étais jurée de faire son bonheur quoi qu'il puisse arriver. Après vingt minutes de voiture, nous étions rentrées et j'avais installé ma fille sur le canapé devant la Belle et le Clochard, avec des bananes. Un rituel que j'avais instauré quand Alana était encore petite et qu'elle était malade. Ma mère m'avait toujours dit que lorsqu'on était malade, il fallait faire ce qu'on avait envie de faire, et il s'avérait que ma fille adorait les Disney et les bananes. La journée s'acheva donc sous le plaid à dévorer des dessins animés et des bananes, en compagnie de ma princesse.

J'avais prévenue Louane ma meilleure amie, pour qu'elle puisse garder ma fille le reste de la semaine, afin que je puisse allait travailler.

Louane, je la connaissais depuis mon arrivée sur l'île, elle travaillait comme agent immobilière, ce fut même elle qui m'avait trouvé cette maison. On avait tout de suite sympathisé et nous ne nous étions plus jamais quittées depuis. Elle avait tout vécu, mon histoire avec Steve, notre rupture, la naissance d'Alana et s'en m'en rendre compte, je n'avais pu me passer d'elle. Elle était la joie de vivre incarnée, un rayon de soleil à elle toute seule. Elle savait vous redonner le sourire, en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire ouf. Et même si comme moi, elle avait été très proche du 5:0, elle nous avait choisi Alana et moi. J'avais toujours pu compter sur son soutien et elle était devenue la marraine de ma fille. Le parrain aurait dû être Danny, mais je n'avais jamais pu lui demander pour les raisons que vous connaissez. Depuis quelques mois maintenant, mon amie s'était reconvertit dans la confection de vêtements, une passion qu'elle avait longtemps cachée à ses parents, mais qui l'épanouissait bien plus que son travail dans l'immobilier. Elle n'avait pas encore percée et partageait pour l'instant ses créations sur les réseaux sociaux, mais elle commençait à avoir pas mal de followers, bref j'étais super fière de son émancipation et j'étais sûr qu'elle pourrait bientôt vivre de sa passion. En attendant, j'avais la chance qu'elle soit disponible assez souvent pour garder Alana quand j'en avais besoin, comme aujourd'hui.

Bonjour à tous,

Second chapitre ! On en découvre un peu plus sur ce qui s'est passé il y a trois ans. N'hésitez pas si vous vous vous posez des questions.

À bientôt.
Elvira