Hawaï 5-0 : Une vie à reconstruire ! [Terminée]

Chapitre 7 : Révélation

Après presque une heure de route, nous arrivions enfin à l'hôtel. Nous n'avions toujours pas dit un mot lorsque nous pénétrions dans le hall de l'immeuble. Instinctivement je me mis à chercher Danny, mais visiblement il n'avait pas encore fini la paperasse. Je m'approchais donc du comptoir après avoir installé Steve dans l'un des canapés, mis à disposition pour attendre. L'hôtel était pas mal du tout, décidément le 5:0 avait les moyens. Je m'approchais de l'hôtesse d'accueil et lui tendis ma réservation légèrement chiffonnée. En échange elle me tendit la carte et me souhaita la bienvenue. Je la remerciais chaleureusement avant de récupérer Steve. Un bref coup d'œil sur le pass m'informa que nous étions au premier étage, chambre 116. Une fois dans l'ascenseur j'appuyais sur le 1 et attendit que ce dernier s'arrête à notre étage. Ni l'un ni l'autre n'avions osé parler le premier. L'atmosphère s'était légèrement alourdie quand nous entrâmes dans la chambre. Mon premier réflexe avait été de regarder les lits, enfin le lit, visiblement il n'y en avait qu'un. « Danny, Danny, je vais te tuer ! » pensais-je très fort. J'installais Steve confortablement dans le canapé et commença à sortir mon matériel de ma valise.

- Il faut que je retire la balle et que je désinfecte avant de recoudre. Ça ne va pas être agréable mais je sais que tu en as vu d'autres. Lui expliquais-je avant de stériliser avec de l'alcool la pince qui me servirait à sortir la balle.

Il n'ajouta rien, toujours plongé dans ses pensées. J'ôtais le pansement de fortune, pour voir l'étendu des dégâts. Ce n'était pas joli à voir. J'attrapais la poubelle pour jeter le tout et commençais par désinfecter la plaie à la Bétadine, avant d'extraire la balle. Au moment de l'extraction, j'arrachais un cri de douleur à Steve sans le vouloir.

- Désolé ! La voilà ! Dis-je en la levant devant mes yeux avec la pince. Je vais désinfecter à nouveau et refermer. En rentrant il te faudra faire des radios pour s'assurer qu'elle n'a rien abîmé autour. Me sentis-je obligée d'ajouter connaissant le phénomène. Il serait capable de passer à autre chose sans faire plus d'examens.

Je m'exécutais rapidement, mes gestes étaient précis, l'erreur n'était pas acceptable. Des blessures de ce genre, j'en avais recousue des milliers, je connaissais ça par cœur. Malheureusement Hawaï était connue pour être l'archipel qui abrite le plus de criminels. Une fois terminée je nettoyais une dernière fois, avant d'apposer la compresse et de la maintenir avec le sparadrap. Je décidais de faire un bandage qui traverserait le torse, la blessure étant dans le haut de l'épaule j'avais besoin que ce dernier maintienne un minimum l'épaule. Je commençais à appliquer la bande et lorsque ma main se retrouva sur son torse pour la maintenir, je fus parcouru d'un frisson. Mes yeux vinrent rencontrer ceux de Steve qui semblait lui aussi avoir ressenti quelque chose. Comme si cette seconde avait suffit pour raviver des sentiments enfouis depuis très longtemps. Si je continuais ce jeu de regard mon coeur allait exploser, tant la tension était palpable. Je baissais à nouveau les yeux, feignant de me concentrer sur mon bandage, que j'exécutais bien plus rapidement que la normale. Une fois terminée, je sortis une attelle destinée au maintien de son bras contre son corps, pour éviter les mouvements trop brutaux. Une fois installée, j'admirais le travail.

- Comment te sens-tu ? As-tu besoin d'un antidouleur ? Finissais-je par lui demander, rompant ainsi le silence.

Il m'observa un instant tiraillé entre ces diverses interrogations à mon sujet, mais il n'en fit rien.

- Merci, ça ira ! Dit-il simplement avant de se lever pour regarder par la fenêtre.

Je n'en pouvais plus de cette situation. Après tout c'est Danny qui était venu me chercher et j'aurais pu refuser. Je décidais donc qu'il était largement temps de crever l'abcès.

- Danny m'a dit que tu étais venu me voir à l'hôpital après la mort de Wo-Fat. Lançais-je doucement.

- Et alors ? Me demanda t-il comme si tout cela n'avait plus aucune importance.