Chapitre 37

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PDV Dany

Mi-janvier, samedi soir 23h,

C'est heureusement le dernier week-end d'Étienne en France et je vais veiller à ce qu'il ne passe pas sa dernière nuit avec Marie. J'avoue que j'en ai marre de le voir tourner autour d'elle et de Samy, même s'il en a le droit, j'ai hâte qu'il dégage de leur vie.

Ce qui m'énerve le plus, c'est de ne pas savoir ce qu'ils ont décidé au sujet de Samy, j'aurais dû lui poser la question directement, mais le fait qu'il les ait présentés à sa famille est assez éloquent. J'aurais apprécié que Marie me dise ce qu'il en est vraiment, mais elle tient à me garder loin de la vie de Samy, alors je dois respecter son choix.

Pour ce soir, qui marque le joyeux départ d'Étienne, franchement youpi !, les filles lui ont organisé une soirée, son frère et quelques amis d'enfance sont tous réunis dans mon bar, une idée d'Angèle à ce que m'a dit Marie.

Le bar est bondé, alors j'aide les barmen derrière le comptoir, mais j'essaye de garder un œil sur Marie. La robe bleue qu'elle porte me rend dingue, surtout qu'un des potes d'Étienne a la sale manie de la toucher quand il lui parle... il va finir la soirée manchot si ça continue !

Pour parfaire cette gonflante soirée, je vois que le prof de yoga se dirige vers elle. Quand il lui fait la bise, il lui pose la main au creux des reins et il lui effleure les fesses en la retirant. Ok, c'en est trop !

— Ça va ? me demande Rolo qui récupère les bières qu'il a commandées.

— Ouais, pas d'problème ! répliquè-je. Cédric, j'te laisse gérer ! ajoutè-je.

— Ok ! me répond-il, mais j'suis déjà plus là.

J'arrive vers les tables hautes où le groupe se tient. J'me tape l'incruste entre le prof de yoga et Marie pour les séparer. J'peux pas jarreter le pote d'Étienne mais tant pis, de toute façon Marie va pas rester longtemps !

Quand Marie et moi on commence à discuter, j'ai l'impression d'être dans une bulle, je ne prête pas attention aux regards des autres, qui semblent étonnés par l'intérêt que j'lui porte.

Lorsque les enceintes crachent « Wasted time » de Skid Row, Marie se penche vers moi :

— C'est la chanson préférée de mon père, il l'avait en vinyle, jusqu'à ce que je lui casse quand j'étais gamine, je lui ai trouvé un CD en remplacement, mais ce n'est pas pareil pour lui !

— J'ai le vinyle chez moi ! lui soufflè-je à l'oreille. J'te le donne si tu veux ! ajoutè-je en lui faisant signe de me suivre.

— Arrête, tu ne peux pas me le donner ! s'étonne-t-elle en rougissant.

— Allez, viens Marie, de quoi t'as peur ? lui demandè-je.

Les autres nous regardent, mais j'm'en fous. Je lui tends la main :

— J'ai toute une collection de 33 tours qui vaut le détour ! ajoutè-je, en affichant un sourire en coin.

Marie hésite, mais elle pose sa paume contre la mienne, alors je serre sa main et je nous fais traverser la foule enivrée. Je nous dirige dans le couloir vers la réserve, où y'a une porte qui donne sur ma cage d'escalier.

Quand on la franchit, je plaque Marie contre la porte, pour l'embrasser à pleine bouche. Elle me répond avec la même avidité, alors je m'empresse de retrousser sa robe, puis j'la soulève et écarte sa culotte mouillée à souhait. Marie noue ses jambes autour de mon bassin et je sors ma queue pour plonger en elle en grognant ma satisfaction.

— Reste avec moi, Marie ! soufflè-je. Envoie un message à Hélène, dis-lui que tu restes avec moi ! ajoutè-je, en ponctuant ma phrase de coups de butoirs.

— D'abord, fais-moi jouir ! me susurre-t-elle, en glissant ses mains dans mes cheveux.

Je lui obéis et lui donne ce qu'on désire tous les deux...

L'orgasme passé, je nous garde dans notre position, derrière la porte, la musique est étouffée mais j'ai l'impression que c'est la bulle autour de nous qui fait cet effet.

— Tu me montres ta collection, me déclare-t-elle, en appuyant son front contre le mien.

— Si tu montes chez moi, tu finiras toute nue dans mon pieu et Dieu m'est témoin que je te baiserai toute la nuit ! la prévins-je.

— Laisse-moi le temps de prévenir Hélène au moins, se moque-t-elle.

Je lui mordille le cou en grognant.

— J'en veux plus, Marie ! lui affirmè-je. Je veux plus de toi, plus de nous !

Je dévisage Marie qui soutient mon regard :

— Je baise que toi, avouè-je. Y'a que toi, Marie, j'te le jure !

Boomerang  (terminé)Where stories live. Discover now