Chapitre 28

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PDV Marie

Durant la soirée poker, j'avais pris la décision de contacter Paolo, c'est ce que j'ai fait le lundi après la séance de yoga, et nous avons convenu qu'il m'appellerait dans le courant de la semaine pour qu'on se fixe un rendez-vous.

J'ai donc eu de ses nouvelles mercredi et il m'a proposé une sortie avec Samy, samedi après-midi.

Samedi, mi-octobre.

17h. Nous sommes plantés devant ma porte, Samy dans mes bras s'agace un peu. L'après-midi au zoo a été agréable et Paolo a été génial avec Samy.

Je m'étais organisée pour faire garder Samy, avec l'idée que Paolo me proposerait une soirée à deux, mais ça semble mal engagé.

— On a passé un super moment, merci, m'enthousiasmè-je.

— Oui, c'était sympa ! approuve Paolo avec son séduisant accent.

— On pourrait... hésitè-je. On pourrait aller boire un verre... ce soir, si ça te dit ! me lancè-je.

— Et Samy ? me demande-t-il.

— Eh bien, je peux le déposer chez mes parents, précisè-je. Enfin, si ça te dit de sortir !

Je me sens conne, j'ai l'impression de lui demander s'il a envie de coucher avec moi, c'est trop bizarre. Quand Paolo accepte et me propose de le rejoindre ce soir mon sourire se fige légèrement, mais j'approuve... je dois arrêter de végéter !

22h03.

Paolo m'ouvre la porte et nous entrons dans le bar de Dany, purée comme c'est embarrassant.

« Narcissistic Cannibal » de Korn résonne à plein volume, alors que Dany est derrière le comptoir et sourit à une brune qui a des seins énormes. Son sourire se ternit en nous voyant entrer, mais il revient vite vers la jeune femme très séduisante au demeurant.

Paolo pose sa main au creux de mes reins et me guide vers la table de ses amis.

23h27.

Dans les toilettes pour dames, je me lave les mains et j'ai la surprise de voir Dany entrer. Il s'adosse à la porte et me fixe en croisant les bras :

— Comment ça se passe avec ton bouffeur de graines ? me demande-t-il.

— Pourquoi tu l'appelles comme ça ? m'agacè-je.

— Tous les profs de yoga bouffent des graines et sucent des racines, c'est bien connu, Marie ! se moque-t-il.

— Ce n'était pas mon idée de venir ici, alors ne t'en prends pas à moi ! répliquè-je, en me séchant les mains.

— Réponds, Marie ! m'ordonne-t-il toujours adossé à la porte.

Je sens que je vais rougir si je ne sors pas vite de là :

— Ça va très bien, avouè-je. Paolo nous a emmenés Samy et moi au zoo cet après-midi et c'était génial !

— Bien ! approuve-t-il. Et sinon, niveau sexe ça donne quoi ?

— C'est privé Dany, tu ne peux pas me poser ce genre de question ! soufflè-je embarrassée.

— Pourquoi ? s'étonne-t-il.

— Je viens de te le dire, c'est privé ! m'offensè-je.

Dany sourit et tire le verrou de la porte tout en me fixant.

— À quoi tu joues ? m'inquiétè-je.

Dany avance vers moi sans me quitter du regard :

— Tu pourrais m'utiliser, Marie ! déclare-t-il d'une voix calme.

— Quoi ? m'étranglè-je en tendant les mains en avant pour l'empêcher de se rapprocher.

Je recule jusqu'à entrer en contact avec le lavabo et quand mes paumes touchent son torse ferme et musclé, je suis prise d'une violente une bouffée de chaleur.

— Si tu veux baiser, sers-toi de moi, me répond-il.

— Non, mais t'es pas bien ! m'afflolè-je en tentant de fuir.

Dany me retient et plaque son torse contre mon dos, la fermeté de son corps est aussi criante que sa virilité :

— Voilà c'que je te propose, souffle-t-il. Toi et moi, lundi soir chez moi !

— J'ai yoga ! le contredis-je.

— Je sais, mais t'y vas pas... tu me rejoins chez moi !

— À part Maggie, qui t'as baisé ? lui demandè-je.

— J'ai pas touché à tes amies, Marie, j'te le jure, soupire-t-il.

Je suis curieusement rassurée même si je sais que je n'ai aucune raison de le croire.

Dany appuie son début d'érection contre mes fesses, je sens mon corps s'embraser et se détendre contre lui :

— Qu'est-ce que tu y gagnes ? insistè-je prête à céder.

— J't'ai mal baisée la première fois, alors j'veux me rattraper ! sourit-il à mon oreille.

Purée, s'il estime qu'il m'a mal baisée, qu'est-ce que ça doit être quand il fait ça bien !

— Paolo, m'attend, soufflè-je. Laisse-moi sortir !

— Rien à foutre, souffle-t-il en m'embrassant dans le cou. Laisse-moi te donner un avant-goût de ce que je peux t'offrir, me susurre-t-il à l'oreille.

Dany me prend les mains et les pose à plat contre le lavabo, puis il défait mon jeans et le baisse sur mes chevilles avec ma culotte. Il reste à genoux derrière moi et m'agrippe les fesses pour mieux me cambrer.

— Oh non, Dany ! gémis-je.

— Laisse-toi faire, grogne-t-il avant de plonger contre moi.

Je sens sa langue me laper et son piercing à la langue prend toute son utilité alors que ses mains me gardent contre sa bouche.

Mes inhibitions s'envolent sous le contrôle de sa langue experte. Je gémis des « oh mon Dieu » et je ne sais plus quand il me lèche, me lape ou me suce, mais mon corps est brûlant de désir. Je me laisse aller et me cambre encore, renversant la tête en arrière tout en gémissant de plaisir. Quand il darde sa langue en moi, l'orgasme me frappe de plein fouet, alors je jouis et le réclame « viens » haletè-je.

Dany se relève. Nos regards se croisent dans le miroir, je le vois libérer son sexe et mettre sa capote. Dany se place derrière moi en m'attrapant les hanches et un cri s'échappe de ma gorge quand il me pénètre d'un coup de reins.

Dany va et vient en moi avec ardeur et chacune de ses poussées me fait crier, je me sens totalement soumise, mais je n'ai pas peur, parce que je brûle de désir pour lui. Dany accélère le rythme de ses hanches et quand il rive son bassin au mien pour éjaculer, je jouis aussi fort que lui...

L'intensité de cette baise nous laisse essoufflés et pantelants... Dany qui est toujours en moi écarte mes cheveux pour m'embrasser dans le cou tout en me regardant dans le miroir. Mes pupilles sont dilatées et mon visage est rougi par la chaleur de notre étreinte, Dany me sourit :

— Toi et moi, lundi soir ! me dit-il avant de me mordiller l'oreille.

Boomerang  (terminé)Where stories live. Discover now