♾ CHAPITRE 98 ♾

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J'ai comme l'impression que le monde s'écroule autour de moi, comme si on m'avait caché ma véritable identité. Je n'arrive pas à y croire...

- Dis quelque chose ma puce, essaye de me secouer mon père.

- Vous, commencé-je avec hésitation. Tu... Tu es ma... Ma... Ma MARRAINE ? L'a questionné-je les yeux larmoyants.

- Oui, pleure-t-elle. Mais avant d'être ta marraine... Je... Je suis surtout, commence-t-elle en marquant un temps de pause. Je suis surtout ta tante par le sang !

Non mais là je... Aidez-moi, sortez-moi de là ! Qu'est-ce qui est en train de m'arriver ? Je suis complètement perdue, tout comme les personnes les personnes présentes dans cette pièce. Pourquoi diable m'a-t-on caché l'existence de ma tante ?

- Quoi ? Lâché-je avec des larmes sur mes joues que j'essuie.

- C'est quoi ce bordel ? S'énerve mon protecteur. Vous n'êtes pas sérieuse Miss Rose ?

- Si, le regarde-t-elle. Ta mère et moi, Danie, nous sommes des jumelles, m'explique-t-elle. De fausses jumelles... Oh, ne pleures pas s'il-te-plaît, s'inquiète-t-elle.

- Leur relation, intervient mon papa chamboulé. Était en tout point pareil que la tienne avec Haizea. Je sais que ça fait beaucoup à encaisser, mais si on te dit toutes ces choses maintenant c'est parce que le danger qui pèse sur toi est imminent.

- Non, non, non, répète-je plusieurs fois en me levant et en pleurant de plus bel. Pourquoi m'avoir fait une telle chose ?

- Danie je t'en prie, continue Rosalia. Je sais que c'est une révélation énorme, mais si on ne t'a rien dit c'est pour que tu puisses mener une vie tranquille, sans pression.

- Et ça ne te gênait pas, à toi, de ne pas pouvoir créer de relation avec moi ? M'effondré-je. J'ai perdu maman et même si papa fait de son mieux, il y a des moments où j'avais besoin d'une présence maternelle ! Et qu'est-ce que j'apprends ? Que toi tu aurais pu être là pour moi, mais que tu m'as regardé m'enfoncer sans rien dire ?

- NON, ARRÊTES, s'approche-t-elle de moi. J'ai toujours fait de mon mieux pour garder un oeil affectif sur toi, tout en gardant mon professionnalisme ! Si tu savais le nombre de fois où j'ai voulu tout t'avouer pour te prendre dans mes bras et te dire que j'étais là pour toi, je te le jure !

- Je, suffoqué-je. J'ai besoin d'être seule, finis-je en partant encourant.

Il faut que je quitte cette pièce. Je sens que je vais vraiment faire des dégâts si je reste ici. Ma tête me fait un mal de chien, les larmes bouillantes qui coulent sur mes joues me brûlent la peau. Je bouscule William dans mon élan qui essaye de me rattraper, mais en vain. J'attrape les clés qui sont dans les mains de ma meilleure amie, puis je cours de plus en plus vite vers la voiture d'Ana. J'entends les cris des filles, de papa ou encore de William qui m'appellent, mais je commence à rouler le plus loin que je peux sans m'arrêter, mais en sachant très bien où je vais. J'ai besoin d'explications sur cette histoire et je ne connais qu'une seule personne qui peut me dire la vérité et à qui je n'ai pas rendu visite depuis très longtemps. Après quelques longues minutes de route avec mon téléphone qui n'arrête pas de sonner, je m'engage dans un petit quartier pavillonnaire que je n'ai pas vu depuis belle lurette. Je me gare dans l'allée de cette maison dans laquelle j'ai passé de merveilleux moments, avant que je n'entre au Sanctuaire. En quelques secondes je remarque la silhouette de cette fabuleuse femme qui m'a beaucoup trop manqué, et qui m'attend près de sa porte. Elle m'a tant appris et tant cajolé étant enfant...

- GRAND-MÈRE, crié-je de bonheur en la voyant, mais toujours en pleurs.

- Ma petite chérie ! Qu'est-ce que je suis contente de te voir, me serre-t-elle contre son buste. Mais, ouh là, que se passe-t-il ? pourquoi ces larmes ?

La Malédiction d'une Créature (T1)Where stories live. Discover now