La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 62 ♾

Pourtant, j'entends au loin dans un raisonnement lourd, les voix de mes deux meilleures amies en train de m'appeler. J'essaye d'ouvrir mes paupières qui semblent comme collées, puis de bouger mon corps qui lui semble comme paralysé. Cependant, grâce à ma persévérance, je parviens dans une inspiration douloureuse à sortir de mon sommeil forcé.

- Hey coucou toi, me dit la princesse de la terre. Tu nous as fais peur, comment te sens-tu ?

- Perdue, je suis dans ma chambre ? M'interrogé-je en regardant autour de moi.

- Oui, tu t'es évanouie hier dans la forêt, donc William t'a ramené ici, m'explique-t-elle. Une sœur de la pitié est venue t'examiner, te faire une prise de sang et tout va bien, tu as juste besoin de te reposer.

- Je me souviens, m'essayé-je précipitamment. Dorzen, il était devant moi. Pourquoi il ne m'a pas tué ? Et la cérémonie d'Azy, je n'ai pas pu la finir. Je dois me lever aidez-moi, il y a tant de choses à faire et...

- Oh oh, stop, m'arrête la déesse de l'eau. Il est hors de question que tu bouges de ton lit ! Tu restes allonger pour le moment, on va t'apporter de quoi manger, mais je t'en prie Danie reste tranquille, fais-le pour nous.

Il est vrai que je dois me calmer, sinon je vais finir par me faire tuer, même si cette idée ne me dérange pas vraiment. De plus, je ne suis pas la seule à avoir perdue Haizea, puisqu'Albane et Ivria sont dans le même cas que moi. Il faut que j'arrête d'être égoïste et que je me concentre un peu plus sur mes deux meilleures amies, encore présentes auprès de moi. Seulement, je n'en reste pas moins une tête de mule et je décide de désobéir aux filles pour me joindre à elles, dans la cuisine.

- Danie t'es chiante ! On t'a dit de rester coucher, se vexe Ana.

- Je sais, mais j'avais envie d'être avec vous, avoué-je. S'il-vous-plaît, ne m'obligez pas à retourner dans mon lit... Si on faisait quelque chose entre filles, juste nous trois ?

- Il est vrai que ton idée est alléchante, avoue Iv. Mais dans ce cas on reste ici et on se regarde des films avec du pop-corn et des bonbons ce soir, ça te dis ?

- Carrément !

- Je suis partante, s'extase la princesse de la terre.

Je suis hyper chanceuse d'avoir ces deux merveilleuses femmes près de moi, et je pris les sept archanges tous les jours pour les garder jusqu'à ma mort. La maison semble tellement vide sans notre ange de l'air... Ne plus entendre son rire, ne plus l'entendre râler parce qu'elle n'a pas envie d'aller en cours, ne plus réparer ses bêtises enfantines, ou encore ne plus manger ses cookies cramés juste pour lui faire plaisir, va être très douloureux à enfouir en moi. Ivria se place derrière moi pour soulever ma chevelure ondulée, afin d'accrocher autour de mon cou, le collier qu'Azy avait retrouvé quelques semaines plus tôt et qu'elle ne quittait plus.

- Avant de sceller le cercueil, le frère Angelus nous a demandé à Ana et moi si on souhaitait récupérer quelque chose, donc on s'est dit que tu serais contente d'avoir son collier.

- Vous êtes les meilleures, les remercié-je avec les larmes aux yeux.

- C'est juste qu'on te connait et on savait qu'avoir son porte bonheur près de ton cœur te remonterais le moral, continue-t-elle. On en parlait avec Ana et nous ce qui nous ferait du bien, c'est que tu le portes.

- Je vous aime à un point que vous ne pouvez même pas imaginer !

- On t'aime encore plus, lancent-elles en choeur.

Après ce moment rempli d'émotions, les filles m'obligent à aller me reposer le reste de la journée, car elles ont pas mal de choses à faire jusqu'à ce soir. Je me languis déjà de notre petite soirée qui va me faire le plus grand bien.