♾ CHAPITRE 96 ♾

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Seulement, une sonnerie inconnue du quartier dans lequel nous allons devoir apprendre à vivre pour le moment retentit dans nos oreilles, à un volume fracassant. J'ai l'impression que cela fait à peine une seconde que je me suis endormie, alors que nous sommes déjà le matin.

- Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? On est envahit ? Il y a le feu ? Panique la déesse de l'eau en tombant sur le carrelage dur et froid. Outch, mon coccyx, râle-t-elle en faisant une grimace de douleur.

- Rien de cassé, lui demandé-je en la relevant et en rigolant.

- Non, je ne crois pas, se marre-t-elle aussi.

- Pas trop dur le réveil, nous demande Ben accoudé sur le haut du canapé.

- C'est quoi cette alarme ?

- Un réveil ma chère protégée, ça veut dire que les entraînements commencent dans une heure. Allez debout !

- Ramène-moi chez moi Ben ! Je te promets de ne plus faire aucune bêtise.

- Je suis désolé, mais non. Venez prendre votre petit-déjeuner.

La bonne odeur des omelettes faites par Caleb qui est un super cuisinier, remplit mes narines de bonheur. Je m'installe à table tout près d'Ana qui est déjà sur son ordinateur sans y voir mon mentor, quand il pose sa main dans mon dos.

- Bien dormi, me demande-t-il en attrapant une pomme dans la panière à fruit, placée devant moi.

- Pour quelqu'un qui a pioncé dans un canapé, plutôt bien oui. Et toi ?

- Très bien. Je dois rejoindre Astrid pour sa leçon privée, mais on se voit plus tard au cours de renforcement scolaire et s'il-te-plaît, essaye d'arriver à l'heure pour une fois, m'affirme-t-il en se dirigeant vers la porte d'entrée.

Je déteste ma vie, encore une fois. Ce sont les vacances et il faut encore que j'aille à ces fameuses leçons pour faire remonter ma moyenne. J'en ai marre !

- On verra. Amuse-toi bien et évite de te faire pîquer par cette vipère comme avec les boas destructors, ce serait trop bête, rajouté-je en levant la voix.

- Très drôle, répond-il d'une voix éloignée. Quel humour !

Les filles, qui ont toutes les deux la bouche pleine d'omelette rigolent à ma prévention contre la gardiane. Les garçons, quant à eux, sourient fortement, mais on sent dans leurs regards qui se posent sur nos personnes, qu'ils ont envie de dire quelques chose.

- Vous ne l'aimez vraiment pas, Astrid.

- Caleb, commence Ana. Toi non plus tu ne l'aime pas, personne ne l'aime, c'est une vraie peste.

- Certes, mais ça ne vous ressemble pas d'être méchante envers quelqu'un, même votre ennemi.

- Avec tout ce qu'on vit, interviens-je. On ne peut pas dire qu'elle soit notre ennemi. C'est juste qu'on ne peut pas la laisser s'imposer et puis, je te rappelle que c'est elle qui commence à chaque fois.

- Et qu'est-ce qu'elle a commencé au juste, me regarde-t-il bizarrement. Un simple cours privé avec ton cher mentor qui n'appartient qu'à toi peut-être ?

- Quoi, crié-je sur le mentor d'Ana en rougissant. Mais non pas du tout ! Il a le droit de faire ce qu'il a envie, mens-je. C'est juste son côté vipère qui pique sans cesse qui m'énerve.

- Alors pourquoi es-tu jalouse, s'incruste Ben.

Un blanc se fait ressentir dans la cuisine où on déguste notre petit déjeuner. Les yeux de la bande sont tous braqués sur moi et ils attendent ma réponse avec impatiente.

La Malédiction d'une Créature (T1)Where stories live. Discover now