La Malédiction d'une Créature (T1)

♾ CHAPITRE 26 ♾

On se retrouve en une fraction de seconde à notre point de départ, en face du démon. William le remercie en lui redonnant la pierre violacée, qui nous a permis de revenir.

- Il me semble que tu voulais une téléportation à volonté, annonce le frère voyageur.

- En effet oui, est-ce que c'est possible ?

- Cette améthyste est engorgée de notre pouvoir, elle te mènera la où tu le souhaites durant cinq voyages.

- Ce n'est pas à volonté si je n'ai que cinq passages ? Se questionne mon mentor.

- Il ne faut pas jouer avec les ténèbres. Acceptes ce cadeau ou va-t-en.

- Je ne pense pas qu'il soit d'accord avec.

- Tu veux ce cristal, oui ou non ? Commence-t-il à s'énerver en lui coupant la parole.

- Ça va, pas besoin de monter en pression.

William accepte leur alternative, puis il me propose tout en se dirigeant vers son 4x4, d'aller manger des tapas tous les deux au bar d'Akela.

- Tu es sûre que tout va bien ? S'inquiète-t-il.

- Oui, j'ai eu peur mais je vais bien, le rassuré-je. Oh mais tu es blessé, dis-je en voyant du sang sur son bras.

- Ce n'est rien, juste une égratignure.

- Tu caches encore notre lien avec ton pouvoir d'empathie, m'emporté-je.

- À quoi ça va te servir de ressentir ma douleur ?

- T'es chiant, lui balancé-je en montant dans la voiture. Emmène-moi au bar.

C'est son activité favorite, de dissimuler ses blessures pour que je ne les capte pas. Pour en revenir à Akela, c'est un vieux monsieur ordinaire et d'origine hawaïenne que je connais depuis mes premiers jours. Il fait partie des rares humains à défendre corps et âme toute notre population magique, qui effraie malgré nous et surtout malgré lui, le monde des ordinaires. Il nous a toujours protéger de la force des agents de l'Organisation Secrète, qui font souvent des rondes autour de son quartier pour essayer de nous enfermer, ou pire encore, de nous tuer. Mon mentor gare sa voiture dans le parking souterrain, puis on remonte ensemble au bar bondé de monde, nommé simplement « chez Akela ».

On s'installe à notre table habituelle, très à l'écart et juste en face de l'océan, quand l'homme très bronzé à la grande barbe blanche et à la chevelure tout aussi blanche attachée en un petit chignon très haut, s'approche de nous.

- Ma princesse, envoie-t-il en me prenant dans ses bras.

- Akela, souris-je en me serrant fortement. Comment allez-vous ?

- Bien, répond-il en fronçant les sourcils. Qu'est-il arrivé à ton front ? Me demande-t-il en fixant l'entaille.

- Oh rien, juste une petite altercation entre Haizea et moi, comme d'habitude.

- Ah ! Parce que vous en venez aux mains maintenant ?

- Non, intervient Will. Haizea ne sait simplement pas contrôler son pouvoir de l'air, alors ça fait quelques dégâts, ajoute-t-il en parlant de ma blessure.

- Quand allez-vous finir votre petite guerre toutes les deux ? Vous êtes inséparables, affirme-t-il. Ce n'est pas bon pour vous ces idioties.

- Oui je sais, je souhaite tellement que tout ceci s'arrête, si vous saviez...

- Ça va venir j'en suis sûr, me caresse-t-il le visage. Un mojito pour mademoiselle, un whisky glace pour le plus beau jeune homme de mon bar et des tapas ?