Différent mais pourtant

CHAPITRE 22

Je levais la manche de mon tee-shirt en grimaçant. Une bande rouge cerclait mon bras. Je baissais le tissus froissé puis je partis du banc sur lequel j'étais toujours assise pour rentrer chez moi. Je m'endormis facilement après m'être mis à l'aise.
Le lendemain, je partis en languissant le weekend alors que nous étions seulement Mercredi. J'avais cour seulement le mercredi matin, ce qui me laissait l'après midi libre puisque ma mère travaillait.
Lorsque j'arrivais au lycée je remarquais Emilie dans le fond de cours et je partis la rejoindre.

- "Bonjour." Dis-je.
- "Coucou." Dit-elle en me serrant dans ses bras.

Je grimaçais lorsque son bras se referma autour du mien appuyant sur ma blessure. Puis elle desserra son étreinte et je soufflai d'apaisement.

- "Tu vas bien ?" Dit-elle.
- "Oui..." Dis-je.

Alexandre arriva et prit Emilie dans ses bras. Je les regardais avec un petit sourire, puis je partis voulant leur laisser un peu d'intimité. Alors que je m'éloignais une petite poigne que je reconnus. Emilie tira sur mon bras pour me ramener vers elle, et je cria légèrement.

- "Mon bras !" Dis-je.

Emilie lâcha mon bras directement. Puis fronça les sourcils suite à ma remarque.

- "Montre." S'exclama-t-elle.
- "De ?" Dis-je espérant qu'elle est oubliée.
- "Ton bras. Montre moi le." Demanda-t-elle.

Sachant qu'elle ne me laisserait pas tranquille, je l'a pris légèrement à pars puis je levais mon tee-shirt.

- "Oh ! Eléa qu'as-tu fait !" Cria-t-elle.
- "C'est rien. Ne t'inquiète pas." Chuchotais-je.
- "Rien ? Ce n'est pas rien Eléa ! Ton bras est d'un rouge sang." Hurla-t-elle.

Toutes les discussions se figèrent, et les regards se tournèrent vers moi. Je m'approchais d'elle et lui souffla dans l'oreille.

- "Arrête de crier, tout le monde nous regarde."

Elle hocha la tête et on partit dans un coin un peu plus calme.

- "Je te laisse une minutes pour m'expliquer ou je pars voir Julien et l'avertir."

Je la regardais dans les yeux et on ne pouvait voir aucune trace d'amusement.

- "Mais Emilie.." Elle me coupa.
- "Plus que trente secondes." S'exclama-t-elle.
- "S'il te plaît... Écoute moi." Demandais-je.

Elle se retourna soudainement et partis.

- "Ou vas tu ?" Questionnais-je.

Elle ne se retourna pas, et lorsque j'aperçus Julien, ses paroles réapparurent.

- "Non ! Emilie ! Non Attends !" Dis-je en lui courant après.

Quand j'arrivais à sa hauteur, il était trop tard. On se trouvait toute les deux devant Julien et Tiago.

- "Que t'arrive-t-il Emilie ?" Demanda Julien.
- "C'est à Eléa qu'il faut poser cette question."

Tiago se retira de Mickaëla et déposa enfin son regard sur moi.

- "Comment ça ?" Souffla Julien.
- "Son bras. Regarde son bras Julien."

Julien se leva et s'approcha de moi.

- "Fait voir."
- "Non ça ne vous regarde pas !" Dis-je en criant. "Vous ne pouvez pas !"
- "Eléa Calme toi s'il te plaît."

J'hochais la tête, et il souleva mon tee-shirt et observa longuement ma blessure.

- "Qui t'as fait ça ?"
- "C'est personne...."
- "Eléa tu m'as déjà menti par rapport à ma blessure de ton visage, puis maintenant tu recommence."
- "Je t'expliquerais."
- "Je l'espère. Tu dois m'expliquer Eléa !"

Je serrais mon meilleur ami et je partis du lycée. Je décidais malgré l'absence de mes parents de rentrais chez moi me reposer. Quand je m'engouffrais dans mon lotissement j'aperçus au loin une personne devant ma maison. J'accélérais mes pas, mais je perdis la carrure du jeune homme de vue. Alors que je m'apprêtais à franchir le seuil de la porte, je découvris sur le sol, un papier.
Je l'attrapais et commençais à lire à haute voix le message.

- "Je découvrirais qui te fait souffrir. -Anonyme."

J'essayais de reconnaître l'écriture ou autre signe pouvant m'aider puis j'arrivais à la conclusion que l'expéditeur c'était sûrement trompé.