Chapitre Vingt Sept.

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- Tom, la glace va fondre à force, m'écriais-je en souriant faussement.

Surpris par ma voix, il dit au revoir à l'allumeuse d'un signe de main, prend les deux derniers sacs dans le coffre, et revient vers moi probablement gêné par ce qu'il vient de se produire. Je ne lui en veux pas du tout, il est bien trop mignon lorsqu'il a peur de se faire crier dessus.

- Ce n'est pas ce que tu crois.

- Je te fais confiance, je sais que tu ne veux pas être méchant, mais j'étais à deux doigts de sortir les griffes.

- C'est tellement sexy lorsque tu es jalouse, dit-il en grimpant les marches jusqu'à moi.

- Rentre et range ces sacs. Je ne peux pas te laisser une minute, et le pire, c'est que nous sommes chez nous.

- Elle me gonfle cette gamine, je ne peux même plus sortir en paix, fit-il en riant, heureux de me voir dans cet état de possessivité. Tu crois que je dois porter plainte ?

- Pauvre chéri, tu es à plaindre, dis-je en prenant la direction de la cuisine.

- Un peu, je suis limite une star dans cette ville.

Je roule des yeux en souriant parce qu'il se vante sans cesse de son physique. Cela me fait plus rire qu'autre chose, il ne se prend pas vraiment au sérieux. Quoi que...Je lui prends un sac, et vais vers l'un des placards pour tout ranger. Kate n'a toujours pas bougé, et étant donné son expression, je peux deviner qu'elle a encore envie de se foutre de moi.

- Quoi ? lui demandais-je, lassée.

- Vous êtes trop mignons tous les deux, chantonne-t-elle en souriant bêtement.

- Et pourquoi tu as envie de rire ? Parce que j'ai craqué et que je n'ai pas laissé la voisine draguer cet apollon ?

- Ce n'est pas de ma faute, se manifeste Tom.

- Si, c'est de ta faute si tu es aussi beau.

- Non, c'est celle de mes parents techniquement parlant. Mais je ne vais pas leur reprocher ma beauté vu que c'est la seule chose qu'ils ont réussi à faire avec moi.

- Je vais devoir te mettre un badge "propriété privée" sur tous tes vêtements, lui promettais-je en me mettant face à lui.

- Arrête d'être en colère, tu sais que tu m'excites.

- Tu n'es qu'un obsédé, Tom. Sois sérieux.

Il arrête de ranger les courses et s'approche lentement vers moi. Je vois Kate sortir de la cuisine avec un air amusé, et il vaut mieux pour elle. Je ne peux pas m'empêcher de rougir, même si j'ai déjà tout vécu avec lui. Il colle son front contre le mien, et me caresse la joue tandis que je le prends par la taille.

- Tu n'as aucune raison d'être jalouse, tu le sais.

- Tu veux qu'on reparle du type que tu as failli cogner au magasin de chaussures ? le provoquais-je.

- Je n'aimais pas sa manière de te mater.

- Et bien moi, je n'aime pas comment la voisine te mate. Je voulais sortir un couteau au début, alors tu ferais mieux de respecter ma réaction sympathique.

- Sauvage et en colère, murmure-t-il, venant m'embrasser délicatement dans le cou. J'aime ça.

- Et ?

- Tu sais quoi ? Je vais continuer à ranger parce que sinon je sens qu'on va baptiser la table.

- Quand tu veux, le regardais-je avec une mine provocatrice.

- Ne me cherche pas.

Je m'avance un peu plus près de son visage pour lui mordre la lèvre inférieure, et la relâcher en tirant un peu dessus.

- Tu n'es plus très sage.

- Non, soufflais-je en mordillant son oreille pour lui confirmer sa pensée.

- Va dans la chambre tout de suite, je finis de ranger et je débarque.

Je cours dans la chambre sans attendre, je me précipite vers l'armoire, et sors la nuisette noire transparente que je viens d'acheter. Je retire tous mes vêtements mis à part mes dessous aguicheurs, et l'enfile. Je mets aussi des petites chaussures à talons pour faire plus sexy et me mettre en valeur. Je me regarde rapidement dans le miroir, et secoue mes cheveux frivoles. J'ai acheté cette tenue il y a deux jours, et je trouve que c'est le moment parfait pour l'essayer. Je prends soin de tirer un peu les rideaux pour nous mettre dans l'ambiance, et m'adosse juste à côté de la fenêtre. J'ai hâte de voir sa tête en me voyant, et j'espère que cette tenue va lui plaire. J'attends cinq longues minutes avant que la porte ne s'ouvre.

- Allez bébé à nous...

Il stoppe tout mouvement en me voyant, et c'est exactement la réaction que je voulais avoir.

- Deux, finit-il, les yeux ébahis.

- Elle te plait ?

- Putain.

- Je vais prendre ça pour un oui.

- Ça ne sert à rien de t'acheter des vêtements mon ange, dit-il en fermant la porte.

- Pourquoi ? Elle ne te plait pas ? lançais-je paniquée.

- Oh si...Mais dans deux secondes, tout est par terre.

Et si on s'aimait ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant