CHAPITRE 49

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LACY :

Nous avons beau être dehors, j'ai l'impression que nous sommes tous dans une petite chambre chauffée à 30°. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas m'arrêter de danser, avec tout le monde. La musique est excellente, comme si toute cette playlist avait été faite pour moi. Mes cheveux doivent être remplis de nœuds, mon maquillage a peut-être coulé, mes pieds me font mal, et mes jambes peuvent me laisser tomber à tout moment. Mais mon cœur revit désormais, il bat vite et fort, et putain que c'est bon de se sentir vivante.

Je sens une présence derrière moi, une présence qui pose ses mains sur mes hanches, et en profite pour se coller à moi. Quand je me retourne brusquement, je découvre que c'est Ross. Un sourire se déclenche instantanément sur mon visage, et mes bras se posent sur son cou pour que nos corps soient plus proches. Nos poitrines et nos bassins se touchent, alors que nos lèvres ne sont qu'à quelques millimètres les unes des autres. Je mordille sa lèvre inférieure après que nos lèvres se soient finalement rencontrées plusieurs fois. Quelques secondes après, la bouche de Ross se pose dans le haut de mon cou, et il y dépose des baisers avant de me mordiller la peau, ce qui me provoque un petit sursaut puis des frissons, et je m'accroche encore plus contre lui. Ses mains descendent sur le haut de mes fesses et m'attirent contre lui, je peux désormais sentir son érection contre moi. Et je souris en constatant que c'est moi, et moi seule qui lui fais cet effet. Mon cœur bat la chamade, et mon corps commence à s'embraser.

-On monte ? Me propose Ross droit dans les yeux, le front collé au mien, la respiration légèrement haletante.

Cette proposition me surprend un peu, mais ne me déplaît pas pour autant. J'acquiesce doucement, et je le suis à travers le jardin dès qu'il prend ma main.

Nous traversons rapidement le salon, toujours sous la musique assourdissante provenant du jardin. J'aimerais monter les escaliers plus vite, mais le taux d'alcool présent dans mon sang ne me permet pas d'accélérer la cadence. Si Ross ne me traînait pas à moitié, je serais encore en bas des marches. Nous finissons par tourner à la dernière porte à gauche, au fond du couloir. La chambre de Ross.

Je ferme la porte derrière moi, et les mains de Ross attrapent immédiatement mes cuisses, et me soulèvent pour me plaquer sauvagement contre la porte.

D'ordinaire, j'aurais stoppé Ross pour aller vérifier dans le couloir, au cas où quelqu'un serait dans la salle de bains, ou aux toilettes, et pourrait nous surprendre.

Mais là, mon cœur bat trop et mon corps est trop excité pour que je stoppe tous ça. De plus, nos deux semaines sont désormais écoulées, plus rien ne nous empêche d'être ensemble et de nous aimer. Enfin si, mais aucune de ces raisons n'est dans le jardin actuellement, et pour ce qui est de notre promesse ... Hé bien, je ne veux pas y penser, pas maintenant. Je décide de la mettre, comme ma petite voix de tout à l'heure, au fond de ma tête.

Plus les baisers de Ross dans mon cou s'accélèrent, plus mon corps se contracte, mes jambes s'accrochent plus fermement à sa taille et ma tête tombe lentement sur le côté. Même si mon corps entier aime ses baisers, je ne peux plus résister. Je veux sentir ses lèvres sur les miennes, il s'est passé trop de temps sans que l'on puisse s'embrasser quand nous le voulions. Et si je n'ai qu'une nuit pour rattraper tout ce temps perdu, alors il est hors de question que je ne me laisse pas aller avec l'homme que j'aime.

-Laisse-moi descendre, ordonnais-je.

Quand il lève les yeux, j'y vois une pointe d'incompréhension. Il me lâche finalement, doucement, et je mets quelques secondes à toucher le sol.

Une fois sur mes pieds, je regarde son visage, il a peur. Peur que je parte peut-être, ou que je doute, que sais-je ? Je reste impassible quelques secondes, pour le voir, sadiquement, stresser de mes intentions. Je ne supporte pas longtemps de le voir inquiet comme ça, je lui saute au cou et l'embrasse. Il perd l'équilibre et recule de quelques pas, ensuite, il m'attrape et accentue mon baiser. Il fallait que je sente ses lèvres sur les miennes. Nos lèvres sont en manque, elles sont comme des accros en manque de leur drogue. Ou plus concrètement, comme Ellington à l'heure du petit déjeuner.

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