Amour, road-trip et bretzels !

By uncafeetjecris

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⚠️ TW : Viol, dépression, suicide.. ⚠️ Betty est une jeune femme de 24 ans, qui va voir sa vie partir en mill... More

📖​ INTRODUCTION 📖​
📖​ 𝙸. 𝙲𝙴 𝙹𝙾𝚄𝚁 𝙾𝚄̀ 𝚃𝙾𝚄𝚃 𝙰 𝙲𝙷𝙰𝙽𝙶𝙴́. 📖​
📖 𝙸𝙸. 𝙲𝙴 𝙹𝙾𝚄𝚁 𝙾𝚄̀ 𝚃𝙾𝚄𝚃 𝚅𝙰 𝙲𝙷𝙰𝙽𝙶𝙴𝚁. 📖
📖 𝙸𝙸𝙸. - 𝙲𝙴 𝙹𝙾𝚄𝚁 𝙾𝚄̀ 𝚁𝙸𝙴𝙽 𝙽𝙴 𝚂𝙴𝚁𝙰 𝙿𝙻𝚄𝚂 𝙿𝙰𝚁𝙴𝙸𝙻. 📖
𝙸𝚅. - 𝙻'𝙷𝙴𝚄𝚁𝙴 𝙳𝚄 𝙳𝙴𝙿𝙰𝚁𝚃.
𝚅. 𝙿𝙻𝚄𝚂 𝚁𝙸𝙴𝙽 𝙽𝙴 𝚂𝙴𝚁𝙰 𝙲𝙾𝙼𝙼𝙴 𝙰𝚅𝙰𝙽𝚃
𝚅𝙸. 𝙱𝙾𝙽𝙹𝙾𝚄𝚁 𝙻𝙰 𝚅𝙸𝚁𝙶𝙸𝙽𝙸𝙴.
𝚅𝙸𝙸. - 𝚄𝙽 𝙼𝙾𝚃𝙴𝙻 𝙴𝙽 𝚅𝙸𝚁𝙶𝙸𝙽𝙸𝙴.
𝚅𝙸𝙸𝙸. 𝙱𝙾𝙽𝙹𝙾𝚄𝚁 𝙻𝙴 𝚃𝙴𝙽𝙽𝙴𝚂𝚂𝙴.
𝙸𝚇. 𝙿𝚁𝙴𝙼𝙸𝙴𝚁 𝙲𝙷𝙰𝙻𝙻𝙴𝙽𝙶𝙴.
𝚇. 𝙷𝙴𝙻𝙻𝙾 𝙶𝚁𝙰𝙲𝙴𝙻𝙰𝙽𝙳.
𝚇𝙸. 𝙷𝙴𝙻𝙻𝙾 𝙹𝙰𝙲𝙺𝚂𝙾𝙽𝚅𝙸𝙻𝙻𝙴.
𝚇𝙸𝙸. 𝙹𝙴 𝚂𝚄𝙸𝚂 𝙵𝙾𝚄𝚃𝚄𝙴.
𝚇𝙸𝙸𝙸. 𝙻𝙰 𝚁𝙸𝚅𝙸𝙴𝚁𝙴 𝙳𝙴𝚂 𝙿𝙴𝚁𝙻𝙴𝚂.
𝚇𝙸𝚅. 𝚄𝙽𝙴 𝙵𝙴𝚃𝙴 𝙵𝙾𝚁𝙰𝙸𝙽𝙴 𝚀𝚄𝙸 𝚁𝙰𝙿𝙿𝚁𝙾𝙲𝙷𝙴.
𝚇𝚅. 𝚄𝙽 𝙸𝙽𝙲𝙾𝙽𝙽𝚄 𝙳𝙰𝙽𝚂 𝙻𝙴 𝚅𝙰𝙽.
𝚇𝚅𝙸. 𝚄𝙽 𝚃𝙰𝚃𝙾𝚄𝙰𝙶𝙴 𝚂𝚈𝙼𝙱𝙾𝙻𝙸𝚀𝚄𝙴.
𝚇𝚅𝙸𝙸𝙸. 𝚄𝙽 𝙹𝙴𝚄 𝙳𝙰𝙽𝙶𝙴𝚁𝙴𝚄𝚇.
𝚇𝙸𝚇. 𝚄𝙽𝙴 𝚂𝙾𝙸𝚁𝙴𝙴 𝚀𝚄𝙸 𝚃𝙾𝚄𝚁𝙽𝙴 𝙼𝙰𝙻.
𝚇𝚇. 𝙻𝙸𝙱𝚁𝙴 𝙲𝙾𝙼𝙼𝙴 𝚄𝙽 𝙾𝙸𝚂𝙴𝙰𝚄.
𝚇𝚇𝙸. 𝚄𝙽 𝙱𝙾𝙽𝙷𝙾𝙼𝙼𝙴 𝚂𝙾𝚄𝚁𝙸𝚁𝙴.
𝚇𝚇𝙸𝙸. 𝚄𝙽𝙴 𝚁𝙴𝙽𝙲𝙾𝙽𝚃𝚁𝙴 𝙱𝙾𝚄𝙻𝙴𝚅𝙴𝚁𝚂𝙰𝙽𝚃𝙴.
𝚇𝚇𝙸𝙸𝙸. 𝚄𝙽 𝙲𝙰𝙵É 𝚂𝚃𝚈𝙻𝙴 𝙻𝙾𝙽𝙳𝙾𝙽𝙸𝙴𝙽.
𝚇𝚇𝙸𝚅. 𝚂𝙾𝙸𝚁𝙴𝙴 𝙰𝚄 𝙲𝙾𝙸𝙽 𝙳𝚄 𝙵𝙴𝚄.
𝚇𝚇𝚅. 𝚄𝙽 𝙳- 𝙴𝙽 𝚃𝚁𝙰𝙳𝚄𝙲𝚃𝙸𝙾𝙽 𝙸𝚂𝙰𝙰𝙲.
𝚇𝚇𝚅𝙸. 𝙻𝙰 𝚅𝙸𝙴 𝙴𝚂𝚃 𝚄𝙽𝙴 𝙿𝚄𝚃𝙰𝙸𝙽 𝙳𝙴 𝙱𝙻𝙰𝙶𝚄𝙴.
𝚇𝚇𝚅𝙸𝙸. 𝙱𝙾𝚄𝙼 𝙹'𝙴𝚇𝙿𝙻𝙾𝚂𝙴.
𝚇𝚇𝚅𝙸𝙸𝙸. 𝚃𝚄 𝙴𝚂 𝙻𝙰 𝚂𝙾𝙴𝚄𝚁 𝙳𝙴 𝙼𝙾𝙽 𝙼𝙴𝙸𝙻𝙻𝙴𝚄𝚁 𝙿𝙾𝚃𝙴.
𝚇𝚇𝙸𝚇. 𝙼𝙰 𝙽𝙾𝚄𝚅𝙴𝙻𝙻𝙴 𝙼𝙴𝙸𝙻𝙻𝙴𝚄𝚁𝙴 𝙰𝙼𝙸𝙴.
𝚇𝚇𝚇. 𝙸𝙻 𝙼𝙴 𝙳𝙾𝙽𝙽𝙴 𝙴𝚂𝙿𝙾𝙸𝚁 𝙴𝙽 𝙻𝙰 𝚅𝙸𝙴.
𝚇𝚇𝚇𝙸. 𝙴𝙻𝙻𝙴 𝙴𝙽 𝚅𝙰𝚄𝚃 𝙻𝙰 𝙿𝙴𝙸𝙽𝙴.
𝚇𝚇𝚇𝙸𝙸. 𝚄𝙽 𝙰𝙼𝙸 𝙰𝚅𝙴𝙲 𝙴𝚇𝚃𝚁𝙰.
𝚇𝚇𝚇𝙸𝙸𝙸. 𝚄𝙽𝙴 𝙳𝙰𝙽𝚂𝙴 𝙳𝙰𝙽𝚂 𝙻𝙴 𝚅𝙰𝙽.
𝚇𝚇𝚇𝙸𝚅. 𝚄𝙽𝙴 𝙲𝙾𝚄𝚁𝚂𝙴 𝙸𝙻𝙻𝙴𝙶𝙰𝙻𝙴.
𝚇𝚇𝚇𝚅. 𝙻𝙰 𝙳𝙴𝙲𝙾𝚄𝚅𝙴𝚁𝚃𝙴 𝙳𝙴𝚂 𝙼𝙰𝙸𝙻𝚂.

𝚇𝚅𝙸𝙸. 𝙳𝙴𝚂 𝚂𝙴𝙽𝚃𝙸𝙼𝙴𝙽𝚃𝚂 𝚀𝚄𝙸 𝙽𝙴 𝙳𝙾𝙸𝚅𝙴𝙽𝚃 𝙿𝙰𝚂 𝙽𝙰Î𝚃𝚁𝙴.

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By uncafeetjecris

Isaac

Ça devient de plus en plus compliqué de garder une forme de distance avec Betty, j'ai beau me répéter que c'est la sœur de mon meilleur pote ; mon corps lui n'en fait qu'à sa tête. En plus, si elle s'y met aussi, comment je peux avoir le contrôle de moi-même ? Cette fille a quelque chose de spécial, cependant je l'ai ressenti dès son arrivée devant chez moi. Mais je n'ai pas voulu m'accrocher à ses pensées, je ne suis pas là pour ça, ce voyage ne doit pas conduire à une histoire d'amour. J'ai déjà trop donné. Je dois me faire violence, et éviter le plus de contact possible avec elle. Tandis que ma cigarette a fini d'être consumée et ruinée mes poumons, je retourne dans le van pour voir l'état de Gaby, je frappe son épaule.

- Ça va mon pote ? Tu te calme un peu ? Je lui demande alors que moi-même je brûle encore de l'intérieur.

- Doucement.

Mon pote est froid quand il est énervé, tout le contraire de notre Gabriel légendaire. Je préfère le laisser tranquille, de toute façon je n'ai pas le choix il s'en va de lui-même, sortir prendre l'air. Betty est là, assise dans son lit, j'ai envie de lui demander si elle se sent moins angoissée cependant comme je me le suis dis, je vais prendre de la distance. Je monte à l'avant du véhicule, sur mon siège conducteur afin de jouer à candy crush, dans le but de la devancer secrètement ; histoire de gonfler mon ego.

- Je suis désolée, d'avoir touché tes joues comme ça, j'aurai pas dû.. dit-elle d'une voix basse.

- Ce n'est rien, n'en parlons plus.

Ce n'est pas anodin, mon visage est encore marqué de ses petites mains pâles et incertaines. Mais je ne peux pas, je ne dois pas. Je mets mes écouteurs dans les oreilles, afin de couper toute conversation avec elle. Je me comporte comme un con je le sais, cependant c'est comme ça qu'elle évitera de reprendre tout contact avec moi. Je sors la carte postale du vide poche, pensant cette fois avoir le courage de l'écrire. Je n'aime pas écrire, mais je pense que ça lui ferait du bien d'avoir un peu de mes nouvelles, cependant je ne sais même pas si elle s'en rend compte ni se rappelle de moi. Son fils. Je choppe un stylo qui traîne par là, la carte plaquée contre mon volant pour appui, les mots glissent. Je sens la présence de Bet' dans le van, ça n'arrange rien. Tandis que j'écris cette foutue carte postale, mes lèvres ont envie d'envahir les siennes. JE NE PEUX PAS.

Le soir tombe, c'est toujours mon moment préféré. Peu importe l'endroit où tu t'arrêtes, le coucher de soleil reste le même, c'est magique. Je ne m'éloigne pas du van, ni Gabriel, la frayeur de tout à l'heure suffit pour qu'on soit aux aguets. Gabriel a été se coucher tôt, je pense que d'avoir les nerfs mis à rude épreuve fatigue le corps, et les bières. J'entends des pas dans le sable du parking, Betty prend place à côté de moi, le regard fuyant.

- Tu m'évites un peu ? Dit-elle en prenant un bâton pour faire des traits dans le sable.

- Non pourquoi je ferai ça ? Je hausse les épaules.

- Je ne sais pas, il est vrai que tout à l'heure je t'ai touché et t'aime peut-être pas ça, même sûrement.. Mais ce n'est pas mon genre, alors oublie d'accord ? Faut pas que ça change pour ça.

Elle se justifie beaucoup trop, moi aussi je fuis son regard, préférant jeter un œil à son art sur le sable, je lui dois la vérité.

- On ne peut pas avoir ce genre de contact, de rapprochement.

- Oui, oui tu as raison..

- Pour ton frère, je peux pas, c'est un code tu comprends. Et ce n'est pas le moment que je me rapproche de n'importe quelle manière d'une fille, je racle ma gorge.

- Oui, je comprends, dit-elle sûrement par obligation.

Elle comprend tout, c'est dingue. Je pense que l'homme qui saura prendre son cœur, sera vraiment chanceux. Je ne suis pas celui-ci, à part être un bon pote je peux rien lui donner de plus.

- Je ne demande rien tu sais, moi non plus je ne suis pas là pour ça. J'ai jamais.. elle hésite à le dire.

- Tu n'as jamais.. ?

- Je n'ai jamais été amoureuse, ni même sortie avec un mec. Je ne connais pas tout ça. Je ne cherche pas ça, ce qui s'est passé tout à l'heure c'était.. bête.

- Non ce n'était pas bête, mais il fallait qu'on clarifie les choses.

Je devrais me sentir soulagé, sauf que je ne le suis pas. Il y a un truc plus fort que moi qui me connecte à elle, qui me rapproche d'elle, comme un diable qui cherche à me pousser vers le mal. Elle est le mal ? L'amour c'est le mal. Après tout elle n'a touché que mes joues, mais on sait très bien tous les deux ce que ça cache.

- Oui, il fallait qu'on soit au clair, dit-elle en me souriant.

Son sourire est faux, je le sens. Elle continue ses œuvres d'arts approximatifs avec son bâton, tandis que je frotte mes mains pour les réchauffer. Le soir ça se refroidit contrairement à la journée, et peut être la fatigue qui y joue. Faut que je dorme, et que je me retrouve le moins possible seul avec elle.

- Bonne nuit Betty.

- Bonne nuit Isaac, me répond-t-elle sans même me regarder.

Je m'éloigne pour pénétrer dans le van, encore une fois je ne me sens pas soulagé. Je devrais me sentir mieux, apaisé. Cependant je ne le suis pas, et c'est un gros souci. Je fixe mon pote endormi dans sa couchette, il ronfle comme un tracteur, tout est normal. Il est loin de se douter, que sa sœur m'est loin d'être indifférente.

Ça fait deux jours qu'on est sur le même emplacement, on s'y sent bien à Jacksonville, de plus Gaby doit encore se produire dans son bar habituel, afin de pousser la chansonnette ! Donc on est destinés à rester ici pour l'instant. Ce qui ne déplaît sûrement pas à Betty, qui aime s'habituer aux endroits. Elle est dehors, en train de griffonner dans un carnet, je suis bien trop loin pour voir ce qu'elle fait réellement, et je compte garder cette distance.

- J'y vais les gars, à tout à l'heure souhaitez-moi bonne chance, balance Gaby qui empeste le parfum.

- Bonne chance Rockstar, répond Bet'.

- Va faire hurler les minettes, je souris.

La seule chose que je suis en train de penser, c'est que je vais une nouvelle fois me retrouver seul avec Betty. Je dois trouver une occupation, cependant je ne peux pas la laisser toute seule ; mauvaise expérience. Je décide de rester enfermé dans le van, loin d'elle et de son regard qui m'envoûte. Mon téléphone sonne, je reconnais bien le numéro qui m'est familier. Je décide de bloquer le numéro, s'en ai trop, tout en me faisant la réflexion que j'aurai dû le faire bien avant. Connaissant Nora, elle trouvera un autre moyen de me joindre, la garce. Mon regard se porte par la petite fenêtre, regardant cette fille aux cheveux roux toujours en train de gribouiller. POURQUOI JE PEUX PAS M'ARRETER DE LA REGARDER ? Allez trouve toi une occupation mec. Sur mon téléphone, je regarde des vidéos de tatouages, ça reste mon métier, et une passion. Tu dois t'occuper l'esprit pour ne pas retrouver cette fille atypique dehors. Son rire, nos échanges, ça me manque. Mais ça ne peut pas en rester qu'à ça, je le sens bien, je nous protège. La porte du van s'ouvre, merde je croise son regard.

- Tu me fuis ? Dit-elle gentiment, son carnet dans la main et son casque autour du cou.

- Je regarde des vidéos.

- Des vidéos de quoi ? Elle s'intéresse en s'approchant de moi.

Non recule, prend de la distance elle n'a pas compris ce que j'ai dis la dernière fois ?

- Des tatouages. Je suis tatoueur, je pose mon regard sur mon écran.

Plus froid tu meurs, mais elle doit comprendre que nous deux on peut pas juste être amis. Je sens bien cette alchimie, c'est la sœur de mon pote et je ne veux plus jouer dans les sentiments.

- Oh je savais pas que tu étais tatoueur, tu as fais des tatouages à Gaby ?

- Oui, j'en ai fait, je ne lâche pas mon regard de mon écran.

Elle se pose sur sa couchette en tailleur, son dragon dans les mains. Elle a vraiment des airs de petite fille. Ne la regarde pas.

- Je sais qu'on a mis les choses au clair la dernière fois, mais on ne devrait pas être froid non plus non ? Dit-elle.

Je sens une pointe de déception dans le timbre de sa voix, ne me fait pas ça Betty.

- Je ne suis pas froid, j'ai besoin de temps pour moi.

- Si tu l'es. On rigolait beaucoup tous les deux, je t'ai touché les joues et tu t'es transformé en glaçons, rit-elle avec frustration.

- Ça n'a rien à voir avec les joues, je secoue la tête.

On est vraiment deux humains très bizarres, je peux sentir son regard dans mon dos. Mais qu'est-ce qu'elle veut de moi ? L'appel juste avant m'a bien contrarié de plus.

- Ça a voir avec quoi alors ? C'est plus pareil, et moi je ne suis pas à l'aise si on se comporte comme ça.

- Se comporter comment ? Je suis le pote de Gaby, pas le tien de base, je la fixe quand j'y balance ces horreurs.

Je peux apercevoir une lueur de déception, elle est blessée je le sens. Mon torse se serre, ce n'est pas le genre de fille qui mérite de souffrir, mais je me protège. Je ne peux pas jouer à ça, pas avec elle.

- J'ai compris le message, je te remercie de ta franchise.

Betty balance le dragon sur la couchette, elle sort du van en claquant la porte derrière son passage. Là, je l'ai énervée. Bordel, je tape dans le mur. Ça coupe légèrement mes phalanges, je dois la suivre ? Elle va se mettre en danger ? Je la rejoins, emboîtant ses pas.

- Pourquoi tu me suis ? On n'est pas amis après tout.

- Oui mais il fait nuit, et j'ai pas envie qui t'arrive quelque chose.

Elle se retourne brusquement, j'ai connu une seule fois Betty en colère. Mais là, je sens que la tornade n'est pas loin.

- Tu ne me dois rien, je suis une grande fille et comme tu le dis on n'est pas amis, elle nous pointe tous les deux.

- Oui mais je le dois à ton frère.

- Tu dois rien du tout, tu n'es rien. Retourne au van, je veux être toute seule et ne me force pas à m'énerver encore plus.

Cette fille est d'une douceur naturelle, j'ai jamais vu une femme aussi simple et rigolote. Là, ses sourcils se froncent tellement fort, on dirait qu'ils vont exploser. Elle reprend son chemin, je reste planté comme un con, cependant je le mérite au vu comme je l'ai traité. Mais elle doit comprendre que je ne suis pas bon pour elle, pour son cheminement. Elle n'a pas besoin de ça, je sais pertinemment que je ne pourrai pas rester qu'un simple ami. Elle disparaît dans le sombre de la nuit, j'ai le ventre qui se noue rien qu'à cette vue. Je suis têtu, décidant de la suivre avec toute ma discrétion, ça je sais faire. Suis-je fou ? Un peu. En même temps génétiquement c'est pas dingue du côté troubles mentaux. Je la vois au loin s'asseoir sur un banc dans un immense parc, bien sûr un parc la nuit aux states, quelle bonne idée Bet' ! La connaissant, elle se chie dessus littéralement. Je reste dans le coin, derrière ce buisson, je n'ai jamais fait ça pour une fille. Jamais. Elle pleure, merde, suis-je la raison de ces pleurs ? Je ne connais pas le passif de Bet', mais quelque chose l'enfonce. Et moi je suis celui qui empire son mal-être. « Retourne vers elle » non je ne peux pas. Si je cède là, je suis foutu.

Je peux vraiment me comporter comme un idiot quand je le veux, est-ce que je le souhaite ? Non, lui faire du mal n'est pas dans mes plans, cependant il n'y a que comme ça qu'elle prendra de la distance. Dit-il le mec qui la suit dans la rue pour ne pas qui lui arrive quelque chose.. Il est vrai que je suis assez contradictoire. Betty pleure, j'ai l'impression que ça n'arrête jamais, elle a combien de litres de larmes à l'intérieur ? Mon torse se serre, prenant place sur un banc, mon regard ne quitte pas une seule seconde cette tête rousse, qui souffre bien plus que je ne le crois. Le cerveau humain est complexe, j'ai autant envie de la fuir que de la prendre dans mes bras, les sentiments sont parfois ridicules. Quand on pense que les êtres humains peuvent être de vrais génies, j'ai beaucoup de mal à y croire quand on voit nos capacités émotionnelles !

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