23- Birds Fly High

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Allongée dans mon lit, je ne peux m'empêcher de rejouer les dernières heures. Un sourire placardé sur le visage, je suis bien aise de me retrouver seule et dans le noir. Je n'aimerai d'aucune sorte que l'un des hommes rentre et me surprenne à sautiller et retenir mes petites exclamations de joie telle une adolescente.

Allez encore une fois, me supplie mon esprit encore sous le charme de ses beaux yeux. Juste une dernière fois alors, je lui répond le cœur battant.

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J'avais été plus que réticente à accepter. Il me suffisait de lever les yeux vers le sommet de l'arbre pour ressentir à nouveau mes craintes, alors monter à plusieurs mètres de hauteur était pour moi impensable. Je ne voulais pas reproduire le même schéma qu'avec Jimin pour la simple et bonne raison que, cette fois-ci, nous ne disposions d'aucun équipement ou de personnes assermentées dans les parages. Nous étions seuls et c'en était plus effrayant encore. Enfin surtout pour moi, car Jungkook ne semblait pas éprouver la moindre appréhension. À la place, il improvisa rapidement une alternative et les yeux écarquillés, je l'avais regardé s'agenouiller et me présenter son dos.

- Tu es sûr que ça va ? Je ne suis pas trop lourde ? Je lui avais demandé maintes fois alors qu'il essayait de me stabiliser davantage.

- Non, mais tu devrais croiser les jambes, si tu ne veux pas glisser.

Je lui avais obéis. Mes bras étaient autour de son cou, tandis que mon buste et ma poitrine reposaient entièrement sur ses omoplates. Mes jambes de part et d'autre de sa taille, s'agrippaient tel un koala à son arbre préféré. Je n'étais pas inconfortable, non, loin de là, mais à dire vrai, c'était plutôt notre nouvelle proximité qui me rendait mal à l'aise. Néanmoins, ressentir sa chaleur à travers mes fines couches de vêtements était particulièrement agréable, de même que mes bras qui frottaient la peau nue de sa nuque, me laissant un délicieux aperçu de sa douceur. S'il tentait de ne rien montrer en apparence et démontrait ainsi une spectaculaire détermination et force de caractère, il ne pouvait empêcher le haut de ses oreilles se colorer de rouge et sa gorge s'assécher drastiquement, l'obligeant à avaler plusieurs fois sa salive. Il avait bien de la chance que je ne puisse pas voir son visage, mais j'imaginais déjà ses joues rosées et son petit sourire timide. Pour ma part, disons simplement que je n'avais pas froid.

Alors que je tentais de calmer les battements erratiques de mon cœur et de ne pas trop m'appuyer sur lui, dans le doute où il puisse les ressentir, il avait commencé son ascension. Si être au contact de son corps immobile était déjà une épreuve en soi, sentir ses muscles puissants se mouvoir sous le mien était bien pire. Lovée contre lui, je n'avais pas eu d'autres choix que de goûter aux lignes merveilleusement bien sculptées et sa splendide musculature. Et moi qui avait cru que les geeks étaient allergiques au sport !

À y repenser maintenant bien au chaud sous ma couette, je trouve que notre montée a été plutôt courte et suppose alors que cela avait dû me divertir suffisamment pour en oublier momentanément le sol qui s'éloignait au fur et à mesure de notre escalade.

Il s'était arrêté sur une branche sûre, bien avant celles plus fragiles et fines des hauteurs. J'avais eu un petit moment de panique au moment où il m'avait laissé reposer à mon tour sur l'épais morceau de bois et lorsque je devais m'appuyer et me tenir de moi-même. D'une rapidité fulgurante, il s'était redressé et m'avait entouré de ses bras pour me coller contre lui.

- Je te tiens, ne t'en fais pas, m'avait-il dit d'un ton rassurant.

Le visage résolument rouge, je n'avais plus osé bouger d'un millimètre et avais regardé le soleil se coucher derrière les collines. Le moment avait été magique et parfait. Les hirondelles continuant de virevolter dans le ciel, son parfum de coton et de vanille, nos doigts enlacés les uns dans les autres, rien n'était venu troubler cet instant ou presque. Nous arrachant à notre contemplation et à notre silencieuse parenthèse, son téléphone s'était mis à sonner bruyamment. Il l'avait ignoré la première et la deuxième fois, mais alors qu'il s'apprêtait à le mettre en silencieux suite à une troisième sonnerie, je l'en avais empêché.

[DISCONTINU] My Seven Sweethearts - BTS FF (FR)Where stories live. Discover now