[DISCONTINU] My Seven Sweethearts - BTS FF (FR)

13- Danse Avec Moi

Mercredi 24 Juin, 19h48

Venir jusqu'ici n'a pas été une mince affaire. Accompagnée par un militaire, il nous a fallut traverser presque tout Séoul pour arriver au centre des arts et à la suite de notre périple, nous avons dû patienter durant une longue file d'attente afin de récupérer le ticket pré-réservé à mon nom. Quittant désormais mon chaperon, j'entre dans la splendide salle aux couleurs rouges et or.

Tendant mon billet à un jeune homme à l'entrée, il m'indique ma place et me dirige vers les premiers rangs. Si j'avais su que ma place était aussi près de la scène et par conséquent parmi les plus chères, j'aurai fait un effort vestimentaire. Ma tenue pourtant des plus correctes, comportant un pantalon et un simple bustier en dentelle, déteint énormément face à certaines robes et certains smokings de mes voisins et attirent des regards curieux. Devant l'attention non désirée, je repère le numéro de ma place et m'y assieds rapidement.

Vérifiant l'heure sur mon téléphone, il me reste encore une grosse demi-heure avant que le spectacle ne commence et je m'efforce donc de détailler discrètement la scène à quelques mètres de moi.

Surélevée et en partie cachée derrière un immense rideau rouge aussi haut qu'un petit immeuble, son sol est constitué d'un parquet en chêne massif et brillant. Je lève les yeux un peu intimidée par la hauteur sous plafond et observe les nervures et les détails de la pierre qui encadrent la scène. Un froissement de vêtements à ma droite attirent mon attention et je tourne la tête dans cette direction afin de découvrir ma nouvelle voisine s'y installer. La femme d'une quarantaine voire cinquantaine d'années porte une robe sombre au reflets rouges. Détail non sans importance, elle est seule. Nos regards se croisent au moment où elle s'assieds et je détourne rapidement les yeux.

Farfouillant mon téléphone à la recherche de quelque chose à faire, je l'entends soupirer et se plaindre de la chaleur. Il est vrai que l'on commence à étouffer un peu dans la pièce au fur et à mesure qu'elle se rempli. Me retournant discrètement, j'observe tout de même qu'il reste encore quelques places libres, peu étonnant pour un jour en semaine.

Je dois attendre encore un long moment avant que les lumières ne commencent à faiblir. Les conversations se perdent dans l'immensité de la salle et je n'entends plus que les légers chuchotement qui se tarissent petit à petit. Le rideau tremble et aussi étrange que cela parait et au vue de l'immense masse rouge à déplacer, il caresse le sol sans émettre le moindre bruit. Il laisse apparaître un mur des plus simplistes. La gigantesque toile blanc cassé s'étend sur presque tout le mur du fond et se perd dans les hauteurs.

Alors qu'une douce mélodie entame ses premières notes et me surprends par la puissance de l'acoustique de la salle, une silhouette féminine apparaît en ombre chinoise sur la toile blanche et s'articule gracieusement en rythme. L'air enfantin qui résonne à présent dans toute la grande pièce, me fais penser à ceux des boites à musique. Probablement seulement vêtue d'un justaucorps, ses mouvements sont fluides et légers. Ainsi profilé, son ombre laisse imaginer des courbes sensuelles et un corps tonique et musclé, que je ne peux qu'envier.