• Chapitre 4 •

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Naomi

Je mords tant bien que mal, mes joues intérieures et souffle :
— Adan...
Ses lèvres se retroussent et mon cœur me lâche. Sur ce terrain, je suis une vraie novice même si je suis persuadée que personne ne peut résister à ses beaux yeux d'acier.
Lorsqu'il fait un pas en ma direction, je laisse tomber les armes. Ma colère, mon anxiété disparaît et laisse place au désir. Ce foutu désir qui me fait faire n'importe quoi, il est insensé...Adan s'arrête à quelques centimètres de moi, son souffle caresse mes lèvres.
— J'étais vraiment en rogne.
— Moi aussi et...c'est toujours le cas.
Il sourit.
— Vraiment ? Demande-t-il, faisant courir ses doigts le long de ma nuque. Je frissonne.
— Vraiment.
— Oh, Naomi. Ton corps te trahit...
Sa main se niche dans mes cheveux et me force à pencher la tête sur le côté. Je ferme les yeux, incapable de supporter son regard endiablé et sa bouche qui me hurle de la capturer.
Ses lèvres chaudes et mouillées fondent contre ma peau et engendre une flopée de coups d'aiguilles dans mon bas-ventre.
Mon corps le veut, mon cœur le veut mais ma raison qui n'est désormais qu'une faible lueur dans les abîmes de ma poitrine refuse de se laisser avoir aussi facilement.
— Je ne te crois pas...Souffle-t-il, contre mon oreille.
— Tant pis pour toi.
Je ne sais pas comment mon insolence fait pour être encore sur le champ de bataille mais je la remercie. Adan égare un ricanement rauque et poursuit sa pluie de baisers le long de mon cou. Je pourrais presque voir de la fumée s'échapper de ma peau tant j'ai chaud. Ses mains ne me touchent pas et pour être honnête, ça me frustre.
— Adan, on doit parler...
— Plus tard.
— Quoi ? Mais...Ah !
Ses mains attrapent mes fesses et me soulèvent en l'air, mes jambes finissent ceinturées autour de lui. Son érection se plaque immédiatement contre moi. Je déclare forfait.
Presque immédiatement, mes lèvres s'emparent des siennes. Un sentiment de bien-être me saisit le cœur, c'est là que je dois être. Contre lui...
Pendant que nos lèvres se chamaillent, se goûtent entre elles, ses mains caressent mon postérieur. Malgré le tissu épais de mon pantalon, c'est comme si elles étaient directement collées sur ma peau. Je tombe brusquement à la renverse et m'enfonce dans le canapé. Adan ne tarde pas à se glisser contre moi, j'attrape son visage et plonge ma langue dans sa bouche pour caresser la sienne. Mon Adan...
Ses doigts se baladent sur mon corps et passent en dessous de mon pull, adulant ma peau maintenant remplie de frissons.
— Je veux seulement te protéger, tu comprends ?
— Mais je n'ai pas besoin de protection. Tout va bien, Adan. J'halète tandis qu'il lèche et mordille mon cou.
— Bien sûr que si tu en as besoin, le danger est partout.
— Même avec toi ? Raillé-je, pressant ses fesses à l'aide de mes jambes.
Il s'écarte de ma gorge et plonge ses yeux dans les miens.
— Surtout avec moi...
Je ne suis pas sûre que l'on parle de la même chose. Dans ses yeux, à cet instant. J'ai plus l'impression que c'est lui, le danger.
Adan reprend ma bouche, ses dents se cognent contre les miennes. Mon cœur bat à une vitesse folle, il m'est impossible de reprendre mon souffle et les lèvres d'Adan semblent être du même avis.
Il attrape le bas de mon pull et le passe au dessus de ma tête, dévoilant mon soutiens-gorge blanc en dentelle. Ses yeux s'arrondissent de surprise à la vue de ma jolie lingerie...Merci Jenna.
— Tu es délicieuse...
Ses doigts défont les crochets et laissent mes seins sortir des baleines. Aussitôt nus, mes tétons sont pris à l'assaut par les lèvres d'Adan. Bon Dieu !
J'ouvre la bouche en o et me cabre contre son corps, me frottant contre sa masculinité. Il pousse un râle de plaisir et abandonne finalement ma chair sensible. Je mordille sa lèvre inférieure et laisse mes mains s'occuper de sa ceinture, le métal de cette dernière résonne contre le sol carrelé. C'est tellement excitant...
Mon corps tremble d'impatience, j'ai envie de le sentir se perdre en moi comme je perds la raison en ce moment même.
— Adan, vite...Je t'en supplie...
Il grogne et débarrasse de tous les tissus qui lui barrent la route. En un instant, il entre en moi et m'arrache un cri de satisfaction. Inapte à déboutonner sa chemise, je la lui passe par dessus la tête.
Il ondule langoureusement des hanches et m'emporte avec lui au centre d'un feu d'artifice en pleine explosion. Mes ongles mordent dans la chair de ses épaules. Ses coups de reins me rendent dingue, je suis en plein mirage...Adan reprend mes lèvres au moment même où je perds tout repère...
Dans un cri profond et perçant, j'explose autour de lui et renverse la tête en arrière. Adan me suit dans un râlement guttural. Nos corps tremblent à l'unisson et subissent les spasmes de notre moment partagé...
Il reste collé contre moi, retrouvant peu à peu son souffle. Ses pupilles charbonneuses écrasent la couleur métallique de ses iris, c'est un spectacle magnifique...
Finalement, il se laisse glisser sur ma droite. Je me love contre son torse et colle ma joue contre sa poitrine. Son cœur bat si vite...
— Tu es toujours fâchée contre moi ?
Je glousse. Je ne m'attendais pas à ce qu'il se soucie autant de ma colère ou non.
— Je ne sais plus trop. J'ai envie de l'être mais, je tiens à ce que mon corps soit en forme demain.
Je plante mon menton dans sa poitrine et le regarde sourire. Il est craquant...J'ai envie de l'interroger sur ce qu'il s'est passé plus tôt dans la journée mais le voir aussi détendu et serein auprès de moi me fait hésiter.
— C'est vrai que Connor est à Mexico ?
Pour éviter de me torturer l'esprit sur ces milliers de questions. Je parle de Connor, ce n'est pas vraiment malin de ma part après la conversation que nous avons eu dans la cabane de jardin, après le mariage de Flora et Jacob.
— Ouais, il n'aime pas rester trop longtemps au même endroit.
— Pourquoi le Mexique ?
— Je ne sais pas. Il a pratiquement fait le tour du monde alors, savoir pourquoi il s'y rend, c'est une questions difficile.
— Sérieusement ? Je m'étonne, me redressant sur les coudes.
— Il aime le changement, les voyages et l'adrénaline de se retrouver n'importe où. Certains pourraient penser qu'il est complètement cinglé.
— Il n'en a pas marre à force ? De bouger sans trouver d'équilibre ?
— C'est Connor. Il fait ce qu'il veut et il le fait seul.
Adan entortille une mèche de mes cheveux autour de son doigt et me regarde amoureusement.
— Malgré tout, il m'impressionne. Sourit-il, regardant cette fois en face de lui. Il a appris à tout faire seul et à la perfection. D'ailleurs, c'est un très bon cuisinier et je me demanderais toujours comment il fait.
Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Je revois Adan, essayant de se dépatouiller avec les coquilles d'œuf qui explosaient dans la poêle. Comme c'était comique...
— Êtes-vous en train de vous moquer, mademoiselle Anderson ?
Adan me renverse sur le dos et grimpe sur moi, riant comme un gamin. Ah...Son rire...
La sonnerie de son téléphone, posé sur la table basse semble vouloir me sauver la mise. Adan râle et tend le bras pour l'attraper. Lorsqu'il constate qui tente de l'appeler, ses yeux s'écarquillent. Mauvaise nouvelle ?
Il s'assoit au bord du canapé et enfile son bas de pantalon.
— Conrad ?
Conrad ? Qui est-ce ?
Je rabats le plaid sur mon corps et observe Adan qui marche en direction de la cuisine, fronçant plusieurs fois les sourcils. Qu'est-ce qu'il se passe ? Est-ce à propos de ce matin ?
Ses yeux croisent plusieurs fois les miens mais, impossible d'entendre ce qu'ils se disent.
Impatiente et craintive, je m'enroule dans la couverture et m'avance vers lui à petits pas. Lorsqu'il me voit venir à lui, il raccroche.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?
— Rien de grave, un souci avec un rendez-vous. Tu viens, on va se coucher ?
Il évite mon regard. Je reconnais ce regard, il vient de se passer quelque chose mais il ne veut pas m'en parler.
— Adan, tu es sûr que ce n'est rien de grave ?
Je demande, la mine inquiète.
Adan tord ses lèvres en un sourire crispé. Bon sang, j'ai raison !
— Oui tout est bon. Allez, au lit maintenant.
Ses lèvres se déposent sur mon front et mettent fin à cette conversation.
J'ai envie qu'il me parle...Pourquoi ne le fait-il pas ?

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Haut Niveau - Tome 2 -Donde viven las historias. Descúbrelo ahora