Chapitre 26

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Disparition

12 Juin

En pleine matinée, c'est le sourire aux lèvres que Maeva retrouva sa mère dans un joli appartement. Cette charmante dame habitait aux côtés d'Adèle, la chère mère de Randy. Avec bon cœur, dans le passait Adèle l'a pris à ses côtés suite à l'incident pour lequel elle avait été victime sur son lieu de travail. Toute souriante, Maeva approcha de sa mère qu'elle prit dans ses bras.

« Comment tu vas maman ?

- Hum, comme toujours fatiguée, lui répond-t-elle.

- Attends, laisse moi t'aider », lui fit Maeva qui l'aida à se lever de son lit afin de la poser sur sa chaise roulante. Elles se rendirent toutes les deux dans un jardin de la maison.

« Il fait plutôt bon non ? », demanda Maeva servant une tasse de thé à sa mère tout cela sous son regard bien attentif.

« Hum, dis moi Maeva, c'est quoi qui te fait sourire comme ça ? Lui demanda-t-elle de son air suspicieux.

- Sourire, comment ça ? Demanda Maeva grimaçant avec gêne sans pour autant faire disparaître son petit sourire sur le visage.

- Tu es toute joyeuse comme ça tu as quelque chose à me dire ?

- Non, toi aussi, lui répond-t-elle en riant avec gêne et prit une gorgée de son thé.

- Donc tu ne veux pas me dire le garçon que tu fréquentes ? », demanda-t-elle à en faire rire Maeva.

« Pourquoi tu penses à chaque fois à ça dès que tu me vois sourire ?

- Je demandais juste comme ça, laisse tomber si tu ne veux pas dire », lui dit-elle en soufflant avec un air amusé. Elle fixa de nouveau Maeva avec une insistance qui en vint à mettre mal à l'aise la concernée.

« C'est une fille parfaite que j'ai donc élevé ?

- Tu veux dire quoi par là ?

- Tu as toujours été obéissante ? C'était rare pour moi de te punir, lui avoua-t-elle en laissant échapper un rire qui fit sourire Maeva. Je cherchais des petites astuces, mais ça ne marchait pas, Maeva a toujours été polie, très serviable et même gentille, lui fit-elle en lui prenant tendrement la main qu'elle tapota. Tu ne te plaignais jamais, même quand nous n'avions pas beaucoup à la maison. Les jeunes filles de ton âge s'achetaient des vêtements de marques, pendant que tu te contentais de ce que je pouvais te donner. Quand je te voyais, j'ai prié le bon Dieu que je te ferais faire devenir une grande dame respectable. Tout mon sacrifice n'a pas été fait sans rien, je suis seulement désolée de t'avoir abandonné...

- Non, maman, tu as fait tellement pour moi, lui répondit Maeva en laissant échapper une larme. Tu as tellement fait pour moi, je ne peux que être reconnaissante, tu es ma seule mère, ma seule parente comment je pourrais te laisser et t'abandonner ?

- C'est pour ça aujourd'hui Maeva je veux que tu vives pour toi, je veux que tu sois heureuse, quand je t'ai parlé d'avoir un petit enfant, c'était pour que tu trouves quelque chose dans quoi être heureuse. Je me souviens quand tu étais timide et tu te cachais dans la maison de la patronne pour ne pas que son fils te voit.

- Tu m'as grillé ? Demanda Maeva surprise.

- Hum, le pauvre savait que la bonne avait une fille qu'il n'avait jamais vu et qui était dans la même école que lui. À travers tes yeux, je me suis reconnue quand j'ai connue ton père ». À l'entente de cela, Maeva fit disparaître son sourire à en devenir glaciale.

« Pourquoi tu as donné ta confiance à un homme qui t'a abandonné aussi lâchement ? J'essaie de comprendre...

- Ce sont les erreurs de ma jeunesse Maeva et non les tiennes, lui avoua tristement sa mère. J'ai porté beaucoup d'espoir en ton père, je lui ai peut-être donné beaucoup de pression, il n'était pas prêt à tout ça et il a fini par s'en aller. Tout ce que je veux et que tu ne puisses plus lui en vouloir. Pardonne le, comme je l'ai fait. La vie vaut la peine d'être vécue, donc vie la tienne ma fille, donne ta chance à cet homme, même si tu ne crois pas en toi, tu le mérites ». Tristement, Maeva laissa couler ses larmes face à mère qui lui caressa tendrement la joue.

Un deuxième accidentWhere stories live. Discover now