Chapitre 24

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Une enquête difficile et éprouvante


La chaleur que me procurait cette belle personne était très apaisante. Je ne voulais pas une seule fois quitter de ses bras et rester ainsi pour une éternité. Mais il a fallu qu'une situation parasite vienne me retirer de ce paradis terrestre. 

« Rebecca ! Rebecca ! ». J'ai ouvert mes petits yeux afin de confronter le regard apeuré et inquiet de ma jeune mère. Je me suis sentie soulevée par une tout autre personne qui me porta dans ses bras. Je m'avançais tout comme elle en observant ma mère suivre ses pas après avoir rassemblé en à peine quelques secondes le peu d'affaires que nous possédions. Toujours épuisée, on me fit asseoir sur le siège arrière d'une voiture aux côtés de ma mère qui s'empressa de me prendre dans ses bras. Mon père prit dans la peur le volant avant de démarrer à une vitesse folle la voiture. Étant petite, je ne comprenais pas les raisons pour lesquelles nous changions à chaque instant de lieu ainsi que d'environnement. Nous n'avions jamais de chez nous. Les fois où nous dormions dans les rues dangereuses étaient les pires. La seule chose qui me permettait de maintenir un semblant de sécurité étaient les bras chauds de ma mère. Je remarquais qu'afin de nous protéger que mon père ne fermait pas une seule seconde les yeux de la nuit. Mais après la mort de ma mère, il a été impossible pour cet homme de dormir une seule fois en paix.

Nuit du 31 Mai.

C'est dans un sursaut et le visage transpirant qu'Olivier se réveilla d'un horrible cauchemars. La première chose qu'il fit est de prendre possession de son portable et entrer en contact avec sa fille unique. Il attendit nerveusement qu'elle décroche durant de longues secondes presque interminables.

« Tu fais quoi ? Lui demanda-t-il de son ton bien sévère.

- Comme tout le monde dormir un dimanche nuit, lui répondit-elle totalement épuisée.

- Tu parles à qui, t'as pas capté qu'il était 4h du matin ? », se plaignait dans le fond la voix ronchonne et agacée du petit-ami en question de sa fille unique. À l'entente de la voix de cet homme Olivier entra dans une colère noire tandis que sa fille restait silencieuse en comprenant les prochains calvaires qu'elle vivra.
« Six heures au bercail pour tous les deux ! ».

Mon père furieusement me raccroche au nez tandis que Jordan me fixait avec sa tête de chien battu en ayant compris que mon interlocuteur au bout du fil n'était autre que mon père.

« Comment j'aurais cru que ça pouvait être lui ?

- Je sais pas sa grosse voix ? ». Jordan souffle et regarde l'heure sur son portable.

« Six heures il a dit, on est vraiment obligé... ?

- Ton corps sera tellement impossible à identifié que les enquêteurs seront obligés d'abandonner toute recherche du meurtrier.

- Bon va te laver en première », me répond Jordan en replongeant aussitôt sa tête sur le coussin.

C'est comme cela qu'avec nos deux corps de paresseux qu'à six heures tapante que nous nous sommes retrouvés devant la maison de mon adorable père. C'est accompagné de toute sa froideur et colère qu'il nous accueille. Sans un seul regard ni bonjour, Olivier nous jette aux pieds des sceaux ainsi que des éponges.

« Tu nous demandes de venir à 6h pour taper le ménage chez toi ? Lui demandé-je abasourdie.

- Quoi t'as un problème avec ça ? Me demande-t-il avec sa voix menaçante. Toi tu nettoies tout le haut et toi le bas. Je veux même pas vous entendre parler ». 

Sans riposter Jordan et moi malgré nos grands âges bientôt à la retraite nous nous empressons d'attaquer ce grand ménage farfelue. Olivier était le genre de père qui n'interdisait rien à sa seule fille unique mais voulait tout lui interdire. En traduction, le mot contradiction lui définissait plus amplement. Apprendre que sa fille avait une vie sexuelle bien active le déplaisait grandement, mais il ne pouvait pas non plus explicitement s'en plaindre en raison de mon grand âge. Si il en avait la possibilité il m'aurait même enfermé dans un monastère ou recouvert avec une burqa. Il était à deux doigt de le faire pour mon entrée au collège, mais les règles de la laïcité lui ont en empêché.

Un deuxième accidentHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin