Oh My Worst Nightmare ☆ TOME 2 : L'homme aux deux visages

Chapitre 29

Point de vue de Jayden Fields
Commissariat
Lundi 2 novembre 2015, 12h00

Deux petits coups à la porte laissée ouverte de l'ancien bureau de Thomas Omos. George Royce était là, le nez plongé dans des papiers. Il releva lentement la tête lorsqu'il m'entendit lui dire que j'acceptais sa proposition.

— Moi, tout ce que je vois, c'est que vous êtes en retard. Je vous attends depuis cinq jours, Jayden. Vous n'avez même pas fait l'effort de respecter cela. Comment puis-je vous faire confiance ?

— Vous avez une autre solution que moi pour reprendre ce commissariat ? Si oui, allez-y, je n'en suis peut-être pas capable mais, en attendant, vous m'avez demandé quelque chose, je vous réponds.

— C'est très facile de la jouer comme ça, lieutenant Fields, dit-il en secouant la tête. J'ai des choses à voir avec vous, installez-vous donc.

Je tirai ta chaise en silence et m'y assis. Le procureur me regarda croiser les bras sur le bureau, en face de lui, et prit la parole. Élise me manquait déjà, j'attendais nos retrouvailles avec impatience. J'imaginais Noël à la perfection à ses côtés. Mes deux semaines de vacances s'étaient écoulées à une vitesse folle et la nostalgie me guettait. Cependant, j'étais excité par le tout nouveau poste qu'on me proposait et, pour ça, j'étais content d'être rentré à Los Angeles.

— Allez déjeuner et je vous évalue cet après-midi.

Il ne me connaissait pas assez pour savoir que j'avais déjà déjeuné ou bien beaucoup trop pour se douter que je m'accorderais à un second repas. Je lui laissai croire ce qu'il voulait, impatient de retrouver Lucas que j'avais aperçu à son bureau. George Royce avait pris les commandes du commissariat depuis la démission de Thomas Omos mais espérait que cette mission prenne fin rapidement puisqu'il avait bien autre chose à faire.

— Juste une chose, dis-je en me levant. Thomas Omos m'a suspendu. Je n'ai plus ni arme ni insigne.

— Je sais. Je vous les rends dans une heure.

Je le remerciai, sortis du bureau, puis récupérai mon second déjeuner dans mon casier avant de me pointer devant Lucas qui pianotait sur son ordinateur.

— Je suis content de te revoir, lui fis-je part en lui donnant une tape sur l'épaule.

— Moi aussi, Jay ! s'exclama-t-il en sursautant. Deux semaines, c'est long ! J'imagine que toi, tu ne les as pas vues passer. Alors dis-moi, Paris, c'était comment ?

— C'était formidable ! répondis-je enjoué tout en m'asseyant sur le bureau. Mais tu veux savoir ce qui est plus formidable encore ? C'est Élise.

— Tu as rencontré quelqu'un ? devina-t-il. Tu as l'air heureux, je suis content pour toi !

— J'ai passé toutes mes vacances avec elle, elle est géniale, j'ai hâte de te la présenter ! Elle vient dans quarante-sept jours, annonçai-je d'un air rêveur.

— Ah oui, carrément ? Elle doit vraiment être exceptionnelle alors pour que tu en viennes à compter les jours, se moqua-t-il gentiment.

— Oui, je te raconterai plus tard, Royce m'attend dans une heure pour me faire passer des tests alors ce qu'on va faire c'est que tu vas parler pendant que je mange, lui indiquai-je en croquant dans mon sandwich. Raconte-moi ce que j'ai manqué. Comment vas-tu ?

— Tiens, l'invitation à mon mariage, m'annonça-t-il en sortant une carte qu'il avait cachée sous le dossier qu'il étudiait.

— J'adore assister aux mariages ! Et je suis content qu'il ne soit pas annulé, avant mon départ, tu me disais qu'il n'allait peut-être pas avoir lieu. Je suis ravi que les choses aient changé !