Chapitre 40

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Un bruit tonitruant résonna en dehors du bâtiment. Des grondements, des claquements et des grognements se firent entendre. Les loups de Jeremy se préparaient. Je savais que c'était des loups car j'en avais vu passer quelques uns dans l'entrepôt mais Edwin, lui ne le saurait pas. Il ne sentirait pas leur odeur.

— Vous n'êtes qu'un enfoiré ! hurlais-je vers Jeremy.

— Il ne faut pas crier ainsi, voyons.

— Sale merde ! Je vous tuerais de mes propres mains !

Il claqua sa langue contre son palais.

— Fais-là taire, Seth !

Seth porta ses mains à son pantalon et retira sa ceinture pour la boucler autour de ma bouche avant que je ne termine ma phrase. Une goutte de sueur coula le long de ma poitrine, me rappelant que j'étais en train de mourir à petit feu. Ma vision se troubla. J'avais perdue beaucoup trop de sang, je peinais à garder la tête droite.

Jeremy porta un doigt sur ses lèvres.

— Pas de bruit, chuchota-t-il. Il ne faudrait pas alerter l'Alpha de nos présences.

Il retourna auprès de Jill dont il caressa tendrement le museau et lui retira la laisse qui la maintenait. Elle secoua la tête pour faire passer la douleur de son cou et resta étonnement docile à Jeremy. Je ne devais pas compter sur elle, son loup était totalement soumis à son faiseur.

— Ils ne devraient pas tarder à arriver, reprit Jeremy. Seth, si Maïlyn émet le moindre son, tu la tue. Pareil pour la Fae.

Je regardais Sigrid derrière ma muselière improvisée. Elle était si épuisée qu'elle s'était assoupi. J'attendis comme Jeremy la venue de la meute. Je ne pouvais pas le laisser faire. Je sentis les loups d'Edwin arrivés de loin. Ils devaient être à plusieurs kilomètres d'ici mais leur odeur était forte. Il avait rameuté tous les membres. Ils allaient se faire tuer et j'allais les regarder mourir, impuissante.

Le temps pressait.

Je tirais plus fortement sur mes menottes même si la douleur me laminait le flanc droit. Je sentis le radiateur gémir derrière mon dos. Jill tourna sa tête de loup vers moi. J'agitais faiblement les doigts pour lui faire un petit coucou et elle y répondit en sortant sa langue de sa bouche. Jeremy n'y faisait pas attention, trop concentré à repérer les mouvements constant du groupe d'Edwin. Quant à Seth, il aiguisait son coutelas contre le mur juste à côté de moi.

Jill participerais-t-elle à cette embuscade ? Son loup, devant tout ce sang, attaquerais-t-il les blessés sans aucun scrupule ?

Les muscles de mes bras commencèrent à me faire souffrir, je grimaçais et déplaçais mon corps pour leur éviter une charge trop lourde. A ce mouvement, mon pied heurta la seringue que Seth avait laisser dans un bruit de verre. Jill jappa. Je fronçais les sourcils et remarquais que les rayons de la lune projetaient des reflets sur la seringue et attirait l'attention de Jill.

Intéressant.

Je fis doucement rouler la seringue du bout du pied pour ne pas faire de bruit. Les reflets se distinguèrent plus nettement et Jill secoua la tête. Aucun des deux hommes n'y prêtait toujours pas d'attention. Jill s'était couché en chien de chasse et ne détournerais le regard de la seringue pour rien au monde. Sigrid, qui venait de rouvrir les yeux, remarqua mon petit manège.

— Continue, articula-t-elle en silence.

Génial, nous avions peut-être un plan.

J'attendis que la meute d'Edwin puisse être encore plus proche. Je reniflais longuement mais mes poumons me brulèrent.

Les Loups de Portland { TERMINER }Donde viven las historias. Descúbrelo ahora