Les Loups de Portland { TERMINER }

Chapitre 38

 — Transforme-toi, me dit Seth.

Je grondais, ma façon de lui dire d'aller se faire voir en langue de loup.

— Transforme-toi ou je risque de lui faire très mal, menaça-t-il en affermissant sa poigne sur le pelage de Jill.

Elle jappa sous la douleur et je dus m'avouer vaincue. Je mutais pour redevenir humaine au risque de me faire tuer par ce traître.

— Seth, espèce de petite merde, qu'est-ce tu as fais ?

Jamais je n'aurais pensé que ce Bêta aurait pu être impliqué dans cette histoire mais tout l'accusait. Il aura joué son rôle de chien battu à la perfection ce comédien de malheur. Il savait que je lisais les souvenirs. Il avait dû profiter de l'absence de Florian pour surveiller Jill et en avait profité pour la libérer et essayer de provoquer le chaos au sein de la meute. Heureusement qu'elle n'était pas sortie du bunker.

— Maïlyn, tu n'es vraiment pas en bonne position pour te permettre de m'insulter alors je te conseille de fermer ta grande gueule pour une fois.

Je ne pus m'empêcher de le provoquer.

— Ça te ferait plaisir, hein, louveteau ?

Il appuya son arme contre la gorge de Jill qui se débattait comme elle le pouvait même entravée de ses attaches.

— Je t'ai donné un conseil, Maïlyn. Tu ne veux vraiment pas en tenir compte ?

Bordel, ce louveteau nous aura bien piégés. Il savait qu'Edwin enverrai quelqu'un pour emmener Jill à cet entrepôt.

Edwin...et s'ils étaient tombés dans un autre piège, lui et les autres ? Pourquoi Seth était-il tout seul ? Ne devrait-il pas être accompagné s'il reçoit de l'aide d'autres loups ? Je secouais la tête. Pas le moment de s'égarer, concentre-toi pour sauver votre peau à Jill et à toi.

— Qu'est-ce que tu veux, Seth ?

Il éclata de rire et relâcha Jill. Un souci de moins à se faire. Plus loin il se tiendrait d'elle mieux ce sera.

— Je savais que vous feriez preuve de bon sens toi et ta grande gueule.

— Tu te répètes, tu sais ?

Il secoua la tête d'un geste théâtrale tout en rengainant son coutelas. Il s'avança vers moi mais je reculais de plusieurs pas.

— Tu jouais un rôle depuis le début, sifflais-je.

Je parlais pour gagner du temps en espérant qu'une brillante idée m'aiderai à m'en sortir mais pour l'instant, dans ma tête, c'était le blanc total.

— On m'a toujours dis que j'étais un excellent acteur.

Il s'approcha de moi mais je reculais toujours de quelques pas. Le jeu du chat et de la souris. Je n'étais vraiment pas contente du rôle qu'on m'avait attribué.

— Quel était ton but ?

Il fronça les sourcils et pencha la tête d'un côté :

— Mon Alpha voulait récupérer une chose qu'Edwin lui avait voler.

Je faillis pleurer quand il dit ça. C'était exactement ce qu'avais soupçonner Nate chez Edwin et nous ne l'avions pas écouter. Pardonne-moi, Nate. Le coupable est en face de moi, il va le regretter je te le promets.

— Quelle est cette chose si importante aux yeux de ton Alpha qui vaut la vie de tout ces loups solitaires que tu as massacré ?

Il leva les mains comme s'il était innocent.