Les Loups de Portland { TERMINER }

Chapitre 20

Quand je me réveillais, la première chose que je vis fût le regard sombre d'Edwin.

Mais qu'est-ce que je fichais chez lui ? Sur son canapé en plus ?

Je tâtais mon crâne d'une main prudente : une belle bosse avait déjà commencé à germer et mes côtes me faisaient souffrir. Satané Djiah. Je tentais de m'asseoir et sentis des mains, que je reconnus comme celles de Florian, m'aider à me relever.

— Maïlyn, tu te sens bien ?

— Ouais, j'ai peut-être beau avoir un traumatisme crânien ou pire, c'est la super forme, grommelais-je tandis qu'il m'aidait à me relever. J'ai juste une bosse aussi grosse qu'une balle de golf sur la tête à cause de ce fichu vampire...

— Djiah ? demanda Edwin.

— ...qui m'as envoyée valser à travers la rue parce que...

— Valser ?

— ...à cause de cet idiot de Nate...

— Maïlyn ?

— ...et puis mon sac, ma voiture et mon arme sont restés là-bas !

— Maïlyn !

— Quoi !

— Parle moins vite.

— Tu te fous de moi ?

L'Alpha hocha la tête et je lui jetais un regard noir.

— Un peu oui. Mais tu parles trop vite, je ne comprends rien.

— D'ailleurs, où est passé ce petit con de Nate ?

— Il est dans la pièce d'à côté avec la Fae Laurel.

Je sursautais, au son de la voix de Welgan. Je n'avais pas remarqué la présence d'une autre personne. Je devais vraiment être salement amoché. Quand il s'approcha de moi tout bascula. Ma tête m'élança tellement que je faillis tourner de l'œil, ce qui ne leur échappa pas. Ils voulurent me venir en aide seulement mon crâne se mit tellement à pulser que je crus qu'il allait exploser. Je portais une main à mon visage comme si ce geste allait changer quelque chose. L'Alpha et l'Archange étaient trop proches de moi.

— Qu'est-ce qui t'arrive ? s'inquiéta aussitôt Florian en posant une main sur mon épaule.

Il ne manquait plus que ça ! J'étais déjà faible dans mon état normal lorsque qu'ils n'étaient que deux mais maintenant que ma tête s'était fracassée au sol, le moindre changement d'air me faisait souffrir.

— Trop de puissance, soufflais-je.

Je respirais doucement et repoussai la douleur d'un geste du menton. Florian retira sa main comme s'il avait été brûlé. Je l'interrogeais du regard mais celui-ci ne fit que m'évaluer d'un œil curieux.

— Comment est-ce que je suis arrivé ici ? demandais-je après avoir repris mon souffle.

— Djiah vous a porté toi et le loup jusqu'ici.

— Elle est déjà repartie ?

— Aussi vite qu'un coup de vent.

Si je remettais la main sur cette vampire je jure que je lui arracherais les canines. Je me relevais doucement et avec prudence.

— Bien. Pourquoi Laurel est ici ?

— Le loup a demandé ma protection, me répondit Edwin. Je comptais refuser, puis il m'a parlé du lien qu'il entretenait avec Sigrid. Afin d'être bien sûr que ne soit pas qu'une tentative désespéré de rester en vie, j'ai fait appel à Laurel.