Chapitre 27

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Après avoir écouté mes amis en parler encore et encore, j'avais sincèrement pensé ne pas être surprise par tout ce que j'aurais pu voir en venant en voyage sur la côte. J'en étais même venue à penser que tout le monde en avait fait une montagne tant ils avaient répété avoir hâte. Mais au final, je ne pouvais que constater au combien j'avais eu tort.

Partant du gîte, nous avions suivi un chemin qui devait mener droit vers la plage. Et en effet, après à peine cinq minutes de marche, nous arrivâmes sur un surplomb fait d'un mélange de sable et d'herbe qui dominait de trois ou quatre mètres l'étendue de sable qui se trouvait en face. Pour un peu je n'aurais pu distinguer la mer du ciel, et pourtant, l'une se détachait très bien de l'autre de par leurs couleurs si semblables et en même temps si différentes. L'eau s'étendait à perte de vue, et hormis un bout de terre ou deux, rien ne semblait entraver son calme apparent. De là où je me tenais, je pouvais voir la mer lécher le sable qui nous séparait d'elle, s'approchant pour ensuite se retirer avant de revenir à nouveau. Sur la plage se trouvait quelques personnes, peu nombreuses, mais qui semblaient prendre plaisir à observer le paysage, comme moi-même je le faisais. Bien que ce soit plus de l'émerveillement qu'une simple contemplation. En complément de tout cela, je pouvais sentir le vent secouer agréablement mes cheveux.

Je sursautai quand une voix me sorti de mes pensées.

— Toi aussi tu ne l'as jamais vue, pas vrai ?

Me tournant un peu, je remarquais Alky, lui aussi visiblement emballé par la vue qui s'offrait à nous. Je m'aperçue au passage que les autres n'étaient plus là, et avant que je n'en aie fait la remarque, le garçon aux yeux vairons désigna d'un signe de tête nos amis.

— Je crois qu'ils n'ont pas eu envie d'attendre que certains aient finis d'être émerveillés.

Effectivement, ils avaient déjà tous descendus la pente qui menait à la plage en contrebas, et les filles étaient déjà au bord de l'eau en compagnie d'Ephyr, ce qui ne manqua pas de m'étonner. Lui qui était toujours assez taciturne, bien qu'il lui arrive de temps à autre de montrer des signes d'amusement, paraissait presque aussi joyeux que mes amies.

— Ils ont l'air de bien s'amuser.

— Et ils ont bien raison. Tu devrais en faire autant, j'aimerais bien savoir ce que ça donne quand tu t'amuses, toi aussi.

Me lançant un sourire amical, il se dirigea lui aussi vers la descente, et je m'empressai de le suivre pour rejoindre les autres. Le temps que nous les rejoignions, Ethan, qui jusqu'ici s'était tenu à une distance raisonnable de l'eau et d'Elyss, avait été entraîné plus près des vagues par Téah. Celle-ci, Iléa et Mya avaient par ailleurs déjà quittées leurs chaussures afin de tremper leurs pieds dans l'eau, sous le regard très hésitant d'Ephyr. Pendant qu'Alky alla voir de plus près le bord de l'eau, je préférai rester plus loin, tout comme Elyss, qui ne manqua pas de s'approcher.

— Alors, on s'est perdus ?

Je ne pris pas la peine de répondre face à son sourire, mais je n'avais pas non plus envie de lui en tenir rigueur pour une fois. Sans cesser d'observer mes amis, souriant quand Ethan lâcha un léger cri, surpris par Téah qui venait de l'arroser, je lâchais à demi-voix :

— C'est tellement agréable. On est à peine arrivés, j'ai déjà l'impression de me sentir mieux.

Et ce n'était pas peu dire. Ces paysages nouveaux m'avaient fait mettre de côté tout ce qui perturbait mes pensées depuis des mois. J'avais l'impression de pouvoir mettre ma vie chez nous en suspend pour profiter de ces vacances. Sérieusement, mais sans se départir de sa bonne humeur, Elyss répondit :

Vampire Hunters (Tome 2)Where stories live. Discover now