chapitre 39

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2 ans plus tard

Demain c'est le grand jour, le film de Ken sort en salle pour une projection unique suivie de la sortie de son nouvel album "les étoiles vagabondes". C'est un album thérapeutique. Une façon de tourner la page sur sa vie d'avant. Cette vie qui l'a fait souffrir, par ses relations amoureuses, ses débuts dans le rap, la célébrité qu'il a eu du mal a gérer. Aujourd'hui c'est un nouvel homme, je suis si fière de lui. Est-ce que cette album a été un défi pour moi aussi ? Oui. Pour passer a autre chose et tourner complètement la page des relations qui l'ont fait souffrir, il a du les extérioriser et donc les coucher sur papier, c'est pas simple d'entendre ton mec parler d'autres meufs, surtout en amour. D'ailleurs il a eu du mal a m'en parler, il redoutait ma réaction. Mais il a su trouver les mots, comme toujours. Dans cet album, il n'y a aucun son pour moi. C'était d'un accord en commun. Cet opus devait vraiment être la barrière de ses souffrances, de son ancienne vie, pour pouvoir repartir sur des bases solides. Il a longtemps hésité a mettre une chanson parlant de notre amour, mais je n'avais pas envie. C'est sûrement égoïste, mais je ne voulais pas me retrouver sur un album partageant l'affiche avec ses ex. Et il l'a très bien compris.

Flashback

Avec Ken nous sommes dans la voiture, lui conduit. Nous revenons du studio, ou il a été peaufiner deux chansons. Je ressens que pendant le trajet, il réfléchi, se pose sûrement un tas de questions.

- bébé, tes sons ils vont tout déchirer.
- tu crois ?
- oui, te poses pas autant de questions, je vois bien que ton cerveau bouillonne.
- c'est pas  les sons qui me tracasse
- c'est quoi alors ?
- c'est pour toi. Je sais qu'on a en déjà parler, mais je me trouve égoïste. Je parle de mes ex, alors que tu es là, près de moi, a me soutenir, a me faire vivre un amour de fou, auquel je n'y croyais plus, et moi comme un tebé, je parle des autres.
- bébé, on en a déjà parlé, c'est pour mieux avancer. Tu en a besoin, et je comprends cette démarche
- c'est égoïste, comment tu fais pour supporter ça ?
- je t'avoue que je vais pas les passer en boucle non plus, mais malgré le faite que ce soit tes ex, c'est de très belles chansons qui vont parler aux gens. Et pour toi,  c'est un moyen de tirer un trait sur tout ça.
- j'ai beaucoup réfléchi
- a oui ?

Je le taquine, Ken est la personne que je connaisse qui réfléchi tout le temps, je le chambre assez souvent là dessus.

- oui. Me repond-t-il en rigolant
- et ?
- et j'ai écris une chanson, enfin, une ébauche pour le moment pour toi, j'aimerai la mettre à la fin de l'album, ou l'intégrer à une.
- Ça me flatte, mais non.
- non ? Pourquoi ?
- bébé, le prends pas mal, mais toutes tes chansons d'amour finissent mal, et je veux pas en faire partie.
- elles finnissent mal car elle parle de mes ex, mais toi c'est différent, on est toujours ensemble
- oui, bas justement, on va pas se jeter le mauvais oeil.
- n'importe quoi ! Dit-il en rigolant.
- je suis supersitieuse. Et puis pour être honnête, j'ai pas vraiment envie de me retouver au milieu de tes ex
- ouais je comprends. Putain ça fait chier !
- fais pas ça
- faire quoi ?
- ne remets pas tout en question, on en a parler, et on était d'accord, c'est un album exécutoire.
- tu sais que tu es fantastique ?
- j'essaie
- tu réussis très bien, un jour je t'en écrirais une de chanson
- j'espère ! Mais ce jour là,  tu me demanderas ma main.
- QUOI ? t'es sérieuse ?
- absolument ! J'ai la chance d'être avec un auteur, il serait dommage d'avoir une demande en mariage des plus banale.
- la pression de ouf que tu me mets.

Nous partons a rire comme des vrais gamins. Puis Ken reprend son calme avant moi.

- donc, tu veux m'épouser ?
- ah ça, faut déjà que tu me le demande, tu penses pas que je vais te donner une réponse comme ça.
- on fait un pas là, on parle de mariage
- c'est le but de cet album, avancer.

Fin du flashback.

J'ai pas repris mon boulot, du moins pas a temps plein. Je fais de l'intérim, comme ça je prends ou pas se que l'on me propose par rapport a Ken. Il ne voulais pas que je reprenne le boulot, c'est vrai que les horaires sont folles, et comme il bosse lui aussi comme un fou, entre l'album, le label et d'autres projets, on ne se serait pas beaucoup vu. Mais mon boulot est vraiment une évidence pour moi, donc je ne pouvais pas le lâché, alors l'intérim etait une bonne solution.
On vit toujours dans mon appart, il est petit mais ça nous suffit. On n'a même jamais parler de déménager. On se laisse porter par la vie.
Ce soir nous sommes chez Hakim, tout le monde est réuni. La tension, le stress est palpable chez chacun d'entre nous, même si on sait tous que cet album va tout déchirer. C'est ça une vraie famille, vivre les émotions ensemble, même si à la base, c'est pas notre projet, pas notre vie. Hakim, c'est devenu mon frère de substitution. Un peu comme tous les gars, mais avec lui, un lien en plus c'est formé.
La petite soirée tranquille finit par une soirée de dinguerie. Je crois qu'au final, on avait tous besoin de décompresser. Tout le monde se lâche, s'éclate, danse. La pression c'est évaporée, le stresse c'est transformé en survoltage. On profite des un des autres, on vit.

Open MicWhere stories live. Discover now