chapitre 21

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------------ pv de Ken --------------

Solitude : est l'état, ponctuel ou durable, plus ou moins choisi ou subi, d'un individu qui n'est engagé dans aucun rapport avec autrui. 

Voilà mon état d'esprit.
Je suis partie de son appart, sans même l'avoir écouter, mais les images que j'ai vu on trop prit possession de mon crâne, et depuis cette scène tourne en boucle dans ma tête. Elle magnifique, avec son corps parfait en sous vêtements et ce mec qui la mate, qui lui dit de retirer son soutif ! Putain, je vrille grave ! J'ai juste envie de tout péter ! Je deteste ce côté impulsif. Je marche et marche, pour me vider l'esprit, j'ai des putains de phrases qui me viennent dans la tête, comme co c'etait le moment pour avoir de l'inspi ! C'est toujours quand je vais pas bien que j'écris le mieux. Mon bonheur, j'arrive pas a le coucher sur le papier, comme-ci il ne m'appartenais  pas. Mon mal être, mes états d'âmes, y'a pas de problèmes, je pourrais faire 3 albums d'affilée.

Il faut que je me calme, pour une fois, essaie d'être censé Ken ! Je me pose a une terrasse et commande un café, je sors mon téléphone dont  j'essayais d'ignorer les sonneries depuis tout à l'heure. 
10 appels manqués de Julia, 2 messages audio et 2 textos. Je commence par les textos :

"C'est pas ce que tu crois, rappel moi "

" bébé je t'en supplie, laisses moi t'expliquer "

Je passe au message audio. J'écoute le premier, ou elle essaie tant bien que mal de m'expliquer la situation  qui est ce fameux Tom  puis le second est un déchirement pour moi, elle est en pleure, pas de paroles simplement des pleurs, le message n'est pas long, mais juste assez pour me retourner le ventre. Je suis dans une putain de tourmente ! Je pense vraiment que ce mec est son ami et que entre eux y'a R, mais ça me ronge de savoir qu'il la vu dans cette tenue. Je rage de savoir qu'un autre homme puisse regarder son corps aussi peu vêtue.  Mon phone sonne, c'est elle, je suis pas prêt a parler encore, je laisse sonner. Je suis là, comme un con a regarder son prénom sur mon écran, sans faire un geste. Pourquoi t'es aussi con ken ? Je reçois un texto, c'est elle évidement, trop curieux je décide de la lire

" elle fait une crise, j'arrive pas a la calmer"

Ni une, ni deux, je me lève et part en trombe, j'entends le serveur me gueuler après, j'ai pas payé, putain ça fait longtemps que j'ai pas fais ce genre d'action, sauf que pour cette fois-ci c'était pas volontaire.
Tout en courant, j'appelle sur son téléphone

- allo, me répond le gars
- elle est où ?
- elle est sur le canapé, elle est recroquevillée sur elle même , elle s'agrippe les cheveux, je sais pas quoi faire, j'ai tout essay...
- met lui de la musique. Je le coupe.
- je l'ai déjà fait, mais rien ne se passe
- met lui ma zik, plume
- putain, mais je la trouve où !???
- ché pas putain, ton téléphone ! J'arrive dans 2 minutes.

Je raccroche et accélère ma course. J'arrive en bas de son immeuble,j'insère la clé, monte les marche quatre a quatre, déverrouille la porte d'entrée. Et je me stoppe net en la voyant. Elle est coucher sur le flanc, en position foetus, elle se berce, les mains sur sa tête comme pour se protéger, plume raisonne dans la pièce.

- elle a commencée a se bercer quand j'ai mis ta chanson. Intervient Tom.

Sans lui porter un regard, je m'avance vers Julia, je la soulève et la met sur moi, son oreille contre ma poitrine. Elle s'agrippe direct a mon tee shirt, comme ci j'étais son talisman. Je lui caresse les cheveux, et lui parle tout bas, lui dis des mots réconfortant. Elle se détend un peu, mais reste contracter, comme tétanisée. Alors quand plume redémarre, je me mets a rapper. Sur ma voix, ses muscles se décrispent, son corps s'alourdit sur mes jambes, au plus j'avance dans les couplets  au plus elle revient a elle. J'ai enchaîné deux fois la chanson pour qu'elle puisse revenir parmi nous. Sa crise a été  tellement forte, qu'une fois remise, elle n'a plus du tout d'énergie. Je la porte et l'emmène dans sa chambre,  je la dépose d'une délicatesse qui mettait jusqu'a lors insoupçonnée. J'ai tellement peur de la brisée que je n'ose même pas respirer pendant ma manœuvre. Je la couvre d'un plaid, typiquement féminin d'ailleur d'avoir un plaid au bout de son lit, alors qu'on a une couverture déjà, mais bon j'arrête vite mon raisonnement. Je l'embrasse sur le front, et commence a partir, quand j'entends faiblement :

- Ken

C'était un murmure, je m'approche de Julia.

- repose toi bébé, je suis dans le salon, je reviens après.

Elle est tellement faible que ses yeux sont fermés, elle ne proteste pas, je pense même qu'elle dort. Son visage est serein, ses traits sont doux. 
Je rejoins le salon, en poussant un long soupir, j'ai un mouvement de recule en tombant sur Tom, merde, je l'avais totalement oublié lui !

- elle c'est endormie, je déclare.

Je m'effondre sur le canapé, je suis vidé, de ma course, de son état, j'ai l'impression de lui avoir donné toute mon énergie. J'ai le regard dans le vide.

- comment as tu fais ça ? Me questionne Tom
- fais quoi ?
- comment as tu réussi a la faire revenir ? Des crises j'en ai vu, j'ai été la dans des moments très sombre de sa vie, je la connais par coeur, et je sais que ce genre de crise, elle passe pas toute seule, quand elle est tombé aussi sobrement, il n'y a plus rien a faire, que de lui administrer une dose de médoc.
- j'ai rien fais d'extraordinaire
- oh que si, tu n'imagine même pas, la derniere fois qu'elle a était dans cet état, après le traitement, elle etait semi comateuse, elle a dormi presque 3 jours d'affilée, puis elle a mit 1 mois pour reparler,  elle était vraiment au plus bas que l'être humain puisse être.
- vous êtes monté en voiture ?
- non, pourquoi ?
- les quelques crises que j'ai vécu avec elle, c'était dû a la voiture, par rapport a son accident.
- elle t'en a parler ?

Il semble sidéré.

- ouais, elle m'a expliqué.
- tu dois vraiment compter pour elle, elle m'en a jamais parler, seul Chloé et moi sommes au courant.
- c'est du a quoi alors sa crise ?
- a ton avis ?
- je sais pas.
- dans cette voiture, elle n'était pas seule
- ouais je sais, il y'avait ses parents
- outre le fait qu'elle a garder cette phobie de la voiture, sa olus grande peur, même si elle le cache et qu'elle fait tout pour pas que ça arrive, c'est le sentiment d'abandon.... et c'est ce qu'elle a ressenti quand tu es parti.
- c'est de ma faute alors

Je m'attends aucune réponse, c'est une reflexion que je me fais a moi même, mais je l'ai dis fort, sans m'en rendre compte.

- Ken, je pense que tu sous estime ses sentiments à ton égard, au vu des confidences qu'elle t'as faite, de cette crise, et des milliards de questions qu'elle se pose a ton sujet, a votre relation, je peut te dire que tu compte énormément pour elle, dans une sens, tu es devenu sa raison de revivre.

C'est à mon tour d'être en etat de choc. Sa raison de revivre ? Putain mais j'arrive déjà pas a vivre pour moi ! Je suis un être réellement détérioré, j'ai l'impression d'être né a la mauvaise époque, le monde dans lequel je vis ne me convient pas, l'être humain ne me convient pas,  je suis dans une souffrance constante a vouloir comprendre mes semblables, tout me déçois, me révolte, me peine. Comment pourrais-je lui apporter de l'amour alors que je suis incapable de m'aimer moi-même ? Comment je pourrais lui apporter un confort de vie alors que je me sens en insécurité constante. J'arrive a gérer ses crises, mais moi, quand j'aurrais les miennes qui veillera sur elle ?
Continuer ou arrêter avant de la détruire ? L'amour m'a toujours effrayé, et de façon systématique, je le détruisait, mes ex n'ont pas euent de chances, pourtant certaines étaient de belles personnes, avec un coeur en or, mais je foutais tout en l'air, je m'interdis le bonheur, sans comprendre pourquoi.

Open MicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant