chapitre 15

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Des caresses dans mon dos me tirent doucement du sommeil. Un souffle chaud près de ma joue suivi de baiser, j'ouvre les yeux et la première chose que je vois est le visage de l'homme qui fait battre mon coeur. Il est si beau. Nous échangeons un long sourire et toujours dans le silence, nos lèvres se rejoignent. Nos corps se cherchent, se redécouvrent, nos vêtements finissent vite sur le sol. Peau contre peau, des caresses d'une extrême douceur, des baisers passionnés, nos corps ne font plus qu'un. C'est toujours dans un silence d'une prière que nous faisons l'amour. Aucuns mots ne sont échangés. Simplement des souffles de bien-être , des gémissements de plaisir, le bruit de nos corps qui s'unissent. Je voudrais que le temps s'arrête, que nous puissions rester dans notre bulle d'amour. A bout de souffle, nous restons enlacés après notre ébat, ma tête est posé  au creux de l'épaule de Ken, et lui à son nez plongé dans mes cheveux. Je crois que l'intensité de notre acte, nous fait tombé dans un sommeil profond.

J'ai chaud, bien trop chaud,  il fait nuit, trop sombre pour moi, j'étouffe,  je ne sais pas où je suis.  La panique m'envahi, je suffoque, je tremble malgré la chaleur qui habite mon corps, je voudrais parler mais seulement de sons voir des gémissements sortent de ma bouche, après des efforts surhumain j'arrive a articule "maman, papa", je pleurs,  je déverse des torrent de larmes. Une voix m'appelle, me console. Des bras me sert, j'entends des battements de coeur, c'est rassurant, je me sens en sécurité, je me concentre sur la voix qui chante, une voix qui m'apaise, la lumière fait place aux ténèbres. Je suis dans un lit, avec Ken, il m'enlace et me berce tel un enfant tout en continuant de rapper. Je suis calme, sereine, ses bras, son corps sont mon moyen de survie, mon arche de Noé.

- je suis là, bébé, je te lacherais pas. Me conforte-il  doucement
- j'ai besoin de toi
- je ne vais nul pars
- faut pas éteindre la lumière
- elle restera allumée, t'inquiète pas bébé

Au bout de quelques minutes, je suis totalement detendu et revenu dans la réalité. Je me lève du lit et je vais dans la salle de bain me passer un coup d'eau sur le visage,  quand je reviens, Ken est assis dans le lit, il me regard, son visage est marqué d' anxiété. Quand j'arrive dans le lit, il ouvre ses bras pour que je puisse reprendre ma place. Il ne prononce pas un mot, mais je sais qu'il a de nombreuses questions. Je continue de prendre sa tendresse pour me donner du courage. Il est temps qu'il sache.

- j'avais 5 ans, avec mes parents et mon grand frère, Louis, nous étions parti en vacances dans les Vosges. Papa voulais nous fait découvrir où il avait grandi. C'était de très belle vacances, tout le monde étaient heureux. Nous avions vu la maison de mon père enfant, nous avions fait des randonnées, péchés, maman nous faisait des crêpes pour le goûter. J'étais tellement heureuse. Le vendredi, nous avions prit la route pour aller à Donon, nos parents voulait faire un randonnée là-bas,  dans la voiture, Louis me donnait des bonbons qu'il avait piqué à la maison, papa et maman discutait de la randonnée, puis tout a été tres vite, un sanglier était sur la route dans un virage, papa a donner un coup de volant, nous avons passé la rambarde de sécurité et puis plus rien. 

De me remémorer cette accident, me redonne des frissons, Ken me caresse les cheveux et embrasse mon front, sans dire un mot, après une pause pour souffler un peu je reprends mon récit.

- quand je me suis réveillée, il y'avait une forte odeur d'huile, de cramé, j'étais complètement bloqué par ma ceinture de sécurité, je ne pouvais pas bougé et ma jambe me faisait atrocement mal. J'ai appelé mes parents, mais personne ne me repondait, mon frère avait le visage en sang, j'essaierai de le reveiller mais il ne bougeait pas, je pouvais voir les cheveux de maman derrière le siège, une branche d'arbre traversait son corps et le siège et avait fini sa course dans ma jambe. La nuit est tombée. J'avais froide, j'étais terrorisée. J'entendais des bruits, sûrement des bêtes. Le lendemain, j'étais toujours coincée dans ce tombeau, je ne comprenais pas pourquoi papa et maman ne me repondaient pas, je pensais qu'ils dormaient .... J'avais faim, je me sentait seule, j'avais beau hurler personne ne m'entendais. J'essaierai toujours de secouer Louis, son corps était gelé, je voulais le couvrir mais j'avais rien pour le faire, alors j'essaierai de le rassurer, mais il ne me répondait pas. La nuit est encore venue, j'étais seule, terrorisée, glacée, fatiguée. Je me suis endormie dans mes larmes. Quand le soleil était haut, j'étais épuisée, je sentais la mort approchée, mon corps ne répondait plus, mon esprit divaguait. Des randonneurs nous ont  finalement découvert. Ils ont appelés les secours, il a fallu 3 heures pour me sortir de la voiture. J'étais la seule survivante. Un miracle pour certain, une horreur pour moi. J'aurrais préférée rester avec les miens. Papa et maman n'avait pas de frères et soeurs, et leur parents etaient morts quelques années plutôt, alors j'ai été placée en foyer sur Paris. A 5 ans j'ai perdu toute mon innocence. J'ai tout perdu.

Sans m'en rendre compte je pleurais, le torse de Ken est recouvert de larmes, je peux entendre un sanglot s'écraser dans sa gorge. Nous restons là a pleurer mes parents, a pleurer mon frère, a pleurer ma vie. Son etreinte se resert un peu plus, une promesse pour me dire que je ne serais plus seule.

Open MicWhere stories live. Discover now