Chapitre 35

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Je ne sais pas combien de temps j'ai couru, et quand je m'arrête enfin, je ne sais pas où je me trouve. J'ai beau regarder autour de moi, je ne reconnais pas cet endroit. J'ai du mal a reprendre mon souffle, j'essaie de prendre de grandes respirations mais la douleur se reveille m'empêchant de respirer normalement.
Je ne sais pas ou je suis, je n'ai plus mon téléphone et mon sac est resté chez Charles avec mes clés de chez moi. C'est trop pour moi, je m'effondre au sol. Je suis prise de violents sanglots. Je suis perdue. Je me sens seule, sale et honteuse. Je sais que les propos tenue par Charles ne sont pas vraies mais je les entendant en boucle dans ma tête.

- mademoiselle, vous allez bien ?

Je relève la tête, un couple se tient a côté de moi, en voyant ma tête, la femme porte la main à sa bouche. Je la répugne elle aussi ?

- je vais appeler les secours, ne vous en faite pas. Me previens l'homme.

J'ai envie de lui dire non, mais je n'y arrive pas, je suis trop épuisée.
Ce charmant couple me tient compagnie en attendant les pompiers. La femme me sourit tout le temps, dans l'espoir je suppose de me rassurée. 
Les secouristes arrivent plutôt rapidement ainsi que la police. Ils interrogent le couple pendant que les pompiers me pose des questions. Je reste muette face a eux. Je leur indique simplement mon nom et prénom.  Ils me mettent sur la civière et me font intégrer le camion. A l'intérieur, les policiers tentent d'en savoir plus, mais je ne lâche rien. Pourquoi ? Aucune idée. J'ai honte de moi. Honte d'avoir détruit un homme, honte d'avoir été battu. Ils comprennent que je ne dirais pas plus pour le moment,  ils me demandent si ils doivent prévenir quelqu'un, je leur donne le nom de Ken et son numéro. Ils m'indiquant qu'ils passeront plus tard à l'hôpital pour me questionner a nouveau quand je serais en meilleur état.

Gyrophares, sirène, Paris de nuit,  souffrance physique, coeur qui bat, espoir du lendemain, d'une vie meilleure, Paris ma ville, ville lumière, Paris ma détresse, ville noirceur, il faut que je parte.

Je suis sur un lit, aux urgences, j'ai l'impression de passée ma vie à l'hôpital. Quand c'est pas pour bosser, c'est pour moi.
Après examen, le docteur préfère me faire passer un scanner, il pense que j'ai une ou deux côtés de cassées. Un coup de pied ne peux pas toujours brisé des os, mais avec mes antécédent d'anorexie, mes os se sont fragilisés.
J'attends patiemment que quelqu'un vienne me chercher. On frappe a ma porte, une infirmière entre suivie de Ken. Quand il pose les yeux sur moi, toute la tristesse du monde s'abat sur lui, cette vision est insupportable. Il remercie l'infirmière et vient a côté de moi, il embrasse le haut de mon crâne.

- comment tu te sens ?
- ça va et toi ?
- j'ai grave la haine !
- t'inquiètes ça va
- ça va ? Non, tu peux pas dire ça ! Tu es a l'hôpital, t'as la lèvre éclatée et je vois pas le reste. C'est ce fils de pute qui t'as fait ça ?

Les larmes me montent. Ma gorge se serre, je retiens un sanglot, je ne veux pas craquer devant Ken. J'aquiesse à sa question.

- j'vais lui niquer sa race !

Tout son corps est contacté, ses yeux sont plus sombre que jamais.

- bébé calmes toi
- tu rigoles j'espère ! Regarde dans l'état que tu es, regarde ce qu'il t'as fait.
- c'est pas bien méchant

Je mens, je veux pas qu'il s'inquiète, même si vu mon état je ne peux pas trop nier.
On toque à la porte, une infirmiere rentre.

- je viens vous chercher pour votre scanner
- un scanner pour quoi faire ? Demande Ken.
- pour vérifier si ses côtes sont fracturées et si il n'y a pas de lésions interne.

Ken me lance un regard noir, il a les lèvres pincées.

- je peux vous demander juste 1 minute, s'il vous plait avant de l'emmener ?
- oui, je vous vais attendre dans le couloir

L'infirmière part, me laissant seule avec un Ken prêt a tour casser.

- il t'as fait quoi ?
- Ken, s'il te plait
- Julia, pour une fois, ne cherche même pas a esquiver
- je n'esquive pas, on m'attend pour le scanner
- Julia !
- il m'a tirer les cheveux, mis une gifle et .... un coup de pied dans le ventre quand j'étais à terre,  mais bébé, promets moi de pas faire de conneries
- je vais le tuer
- non, bébé s'il te plait, la police va s'en occuper
- les flics ? Tu crois qu'ils vont faire quoi ces bâtards !!! Y'a aucune justice dans ce pays de merde !
- bébé calmes toi, s'il te plait
- putain, mais je peux pas me calmer ! Il va prendre cher ce fils de pute !

La minute doit être écouler car l'infirmière refait son apparition.

- je suis désolée, mais il faut que je vous emmène maintenant.
- est-ce que mon petit ami peut venir avec moi ?
- jusqu'au couloir du scanner, après non.
- elle en a pour longtemps ? Demande Ken.
- je dirais une bonne heure, car le docteur veut faire une écho après.
- ok, merci

Je fais signe a Ken de s'approcher de moi.

- bébé, pas de bêtises, je veux que tu restes là, je veux que tu sois là a mon retour.
- ne me demande pas ça
- bébé, j'ai besoin de toi, quand tu es là je me sens en sécurité.

Je sais que c'est trop facile, car même dans l'énervement extrême qu'il est, il ne pourra pas me dire non.
Je vois qu'il est torturé entre les options qui s'offre à lui. 

- bébé s'il te plait, restes avec moi.
- ouais, ok !
- Merci

Il embrasse mon front. Puis je quitte ma chambre toujours sur mon lit.  Je suis contrariée, j'espère qu'il va m'écouter et rien tenter envers Charles. Je n'aimerais pas qu'il se bat. Je ne veux pas qu'il puisse avoir mal.

---------------pv de Ken--------------------

J'ai la rage, une putain de rage ! J'ai envie de tout niquer. Je sors de cette putain de chambre pour rejoindre mes gars qui sont restés dehors. Quand les keufs on appelé, j'étais à l'appart avec eux, du coup ils sont venus avec moi. Faut dire que j'étais pas en capacité de conduire. Le flic au tél, m'a dit qu'elle c'était faite agressée, mais qu'il ne savait rien de plus.
Quand j'arrive dehors mes gars sont posés sur un banc, je m'avance vers eux.

- alors ? Me lance Hakim
- ce fils de pute l'a frappée
- son mec ? Demande Doums

A mon regard, il comprend que oui.

- je lui avais dit de pas y aller putain ! J'aurais du l'accompagner.
- il a pas supporté qu'elle le largue. Intervient fram
- tu sais ou il crèche ? Demande Hakim
- non, mais t'inquiètes je vais le retrouver
- allé go ! On va le fumer cet enculé. Dit Hakim

Je tourne en rond, je ne maîtrise pas les mouvements. J'ai envie d'aller lui éclater sa race a ce connard, mais Julia a besoin de moi.

- putain,  je peux aps ! Je lui ai promis de rester auprès d'elle
- comment elle va ? Demande Fram
- il l'on emmenée  passer un scanner, elle a des côtes cassées.
- on va pas le louper ce batard ! S'exclame Hakim
- je suis a deux doigts de serrer !

Au plus j'en parle au plus la rage gagne chaque centimètre de mon corps. J'vais pas pouvoir tenir ma promesse. D'un côté j'ai une heure, c'est suffisant.

- Hakim, passe un coup de file, retrouve le moi.

Il se saisit de son tél, je lui indique son nom et son prénom, Julia m'avait parlé de lui un peu, et d'après le nom de sa boite, j'avais trouvé quelques infos sur lui sur le net. J'enboite le pas vers la voiture.

- tu restes pas ? Me demande Fram
- non, je peux pas rester comme ça, je peux pas le laisser tranquille chez lui après  ce qu'il a fait.
- il a pas été  coffré ?
- non, elle a rien dit, quand je suis arrivé, les flics étaient là, il m'ont dit de la convaincre de dénoncer son agresseur.
- pourquoi elle le couvre ?
- j'en sais rien.
- c'est bon, j'ai l'adresse. Nous informe Hakim
- frère, tu es sûr de vouloir la laisser, si elle t'as demander de rester, c'est qu'elle a besoin de toi, t'inquiètes on l'aura cet enculé. Fram essaie de me raisonner.
- j'ai une heure, j'vais pas rester la attendre. J'vais péter un câble.

Sur le chemin, le silence règne. Mes poings sont déjà serrés. J'ai la haine, une putain de rage qui me ravage le bide. Je sais que je vais le défoncer, je vais avoir aucune pitié mais je sais pas où je vais m'arrêter.

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