chapitre 14

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Je regards le paysage défilé, avec la voix de Ken qui raisonne dans mes oreilles, assise dans le train qui m'amène à lui.  Mon esprit est emporté par mes souvenirs de notre rencontre à cet instant présent. Ça fait un mois que l'on se connaît avec une impression d'éternité. Son visage, son sourire, ses yeux, sa bouche sont gravés en moi comme ci nous nous étions toujours connu. Ce sentiment que j'ai me fais peur. La peur qu'il disparaisse a nouveau. Je ne sais pas pourquoi j'ai tant besoin de lui. Sa présence me fais sentir entièrement moi. Un peu comme ci pendant toute ces années je n'étais qu'une partie de moi même, incomplète. C'est dur a expliquer. Prenez par exemple un bateau, il a beau être magnifique, avec un moteur surpuissant, des matériaux nobles,  mais si il reste à quai, vous ne verrez pas sa grandeur, par contre en mer, à la rencontre de l'eau, à l'impact des vagues tout sa magnificience se dévoile, son élégance, sa vitesse, sa combativité, sa douceur, sa fougue, sa sagesse. Et bien, moi, c'est pareil avec Ken.

Avec Chloé nous nous sommes expliquées hier soir, nous avons passées la soirée que toute les deux, ça nous a fait vraiment du bien, de se retrouver en tête à tête. J'ai pus lui dire mes sentiments à l'égard de Ken, mon ressenti sur ses sentiments à lui, et mon envie d'être auprès de lui, ainsi que mes peurs concernent mes sentiments déjà bien développés au stade de notre relation. Évidement au début elle était plutôt réticente à l'idée que j'aille le rejoindre, mais au fur et à mesure de notre conversation, après des explications, je me suis livrée totalement à elle, sans filtre, elle m'a dit de foncer le rejoindre. Elle profitera de ces 3 jours pour aller voir sa soeur, car depuis que nous sommes arrivées, nous avons profités de la plage, des soirées mais l'idée de départ était que Chloé puisse voir sa soeur, ce que nous n'avons pas encore fait.
J'ai donc pris le train ce matin à 8h, le trajet dure 5 heures. Je serais à Sète vers les 13 heures, Ken sera en plein tournage, il m'a donc donné l'adresse de son hôtel afin que je l'attends la-bas.

En face de moi, une petite fille est accompagnée de sa maman. Elle est toute mignonne, elle doit avoir environ 5 ans, une petite brune avec de grands yeux marrons. Elle me regarde et je lui sourie. Je suis nostalgique des moments passés avec ma maman. Ils ont étés bien trop courts, même si ils étaient remplis d'amour.

- tu es belle madame, dit la petite fille
- merci, et toi tu es une jolie petite fille, dis-je en souriant
- comment tu t'appelles ?
- laisse la dame tranquille ma chérie, intervient sa maman
- non, c'est rien, je commençais a m'ennuyer je suis ravie de faire connaissance. Je m'appelle Julia et toi ?
- Maelys et j'ai 5 ans
- tu es une grande fille dis moi
- je vais en vacances chez mon papa. Et toi tu vas où ?
- je vais voir un copain
- comment il s'appelle ton copain ?
- il s'appelle Ken
- Ken ? C'est comme l'amoureux de Barbie ! Dit-elle en rigolant. C'est ton amoureux ?
- oui
- alors pourquoi tu t'appelles pas Barbie ?
Je ris franchement, sa maman aussi. Et pour tout dire je ne sais pas quoi répondre.
- avec Ken vous avez des bébés ?
- non
- tu en veux des bébés ?
- pour le moment non, je n'en veux pas
- pourquoi tu veux pas de bébés ?
- Maelys, c'est trop personnel cette question, intervient sa maman.
Je peux que la remercier. J'ai jamais pensée avoir des enfants, et pour tout dire je n'en veux pas. J'ai trop souffert de la disparition des miens, je ne veux pas faire vivre ça à un petit être qui n'a rien demandé, lui briser son innocence, sa vie. Même sans parler de la mort des parents, combien de personnes divorcent ? Les enfants doivent choisir entre leur mère ou leur père, la plupart du temps les parents ne peuvent même plus se voir en peinture et le plus souvent c'est les enfants qui trinquent dans ces histoires d'adultes, a devoir écouter tout le mal que l'un pense de l'autre et vise versa.
Pour chasser mes idées sombres, je demande a Maelys ce qu'elle a fait pendant le début de ses vacances, elle m'en a parlé pendant le reste du voyage. Arrivée à la gare, j'ai eu le droit à un bisou d'adieu de cette petite princesse.  J'ai fais le trajet à pied jusqu'à l'hôtel, environ 20 minutes, c'est pas trop long, mais en plein mois de Juillet sous le soleil qui tape, je suis exténuée en arrivant à la réception.

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