chapitre 32

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Enlacés depuis un petit moment, Ken fini par rompre le lien .

- ton mec a raison, je devrais partir.
- tu vas fuir encore ?
- c'est vrai ce qu'il a dit ?

Je sais très bien de quoi il parle, mais pour retarder au plus cette conversation qui va faire mal, je préfère faire l'ignorante.
Ken s'assoit sur le canapé.

- tu as été a l'hôpital ?

Je le rejoins sur la canapé, sans prononcer un mot.

- Julia, réponds moi
- oui, c'est vrai
- putain !
- ken c'est du passé, tout va bien maintenant
- quand est-ce que tu y as été ?
- on s'en fou
- non, je m'en fou pas ! J'ai besoin de savoir

Après une longue hésitation,  je fini par céder.

- quand j'ai fais cette crise et que tu es venue, que tu m'as mise au lit j'étais sereine, car je savais que tu été là et que plus rien ne pouvais m'arriver. J'ai jamais reussi a contrôler mes crises comme tu le faisait si bien par ta simple présence. Tes bras, ta voix, ton rythme cardiaque on été mon salut. Puis le lendemain, je me suis réveillée, dans le salon il n'y avait que Tom, a son regard j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Je lui ai demandé ou tu étais, il m'a annoncé que tu étais parti, j'ai pensé que tu étais aller au studio ou a un rendez-vous, mais non, tu étais parti.

Je souffle un coup, afin de reprendre une respiration normale car rien qu'aux souvenirs de ces moments là, je commence a paniquer.

- quand j'ai compris que tu ne reviendrais pas, je me suis effondrée, d'abord des pleurs, puis des cris, et enfin, une crise d'angoisse extrême. J'ai essayé de lutter, mais rien ne pouvais me ramener. Je n'arrivais plus a respirer, tout mes muscles étaient crispés. Tom a été impuissant à la situation, après plusieurs tentatives pour me détendre il a fini par appeler Chloé, elle n'a rien pour faire aussi, alors ils ont appelés les pompiers. Finalement, le samu est venue aussi car j'étais trop en détresse respiratoire, ils m'on injecté un sédatif. Quand je me suis réveillée, j'étais dans cette chambre d'hôpital.

Un long blanc s'installe, Ken a le regard dans le vide. Je n'ai pas envie qu'il culpabilise, doucement je pose ma main sur sa cuisse et son regard se porte sur moi.

- tu es resté longtemps là-bas ?
-  je suis sortie mi- janvier
- je t'ai appelé le 31 décembre, ton mec m'a répondu 
- j'avais une permission de sortie, mais Charles ne m'a pas dit que tu avais appelé.
- tu l'as rencontré là-bas ?
- non
- pendant tout ton séjour à l'hôpital tu n'as pas parler ?
- pas trop
- et tu ne mangerai pas ?
- pas au début
- putain mais qu-est-ce que je t'ai fait

Il était mal, réellement. Sa posture monte a quel point il porte toute ma souffrance sur lui.

- ken, ne culpabilise pas, je t'en prie
- c'est a cause de moi, je détruis tout ceux que j'aime
- non, t'as pas le droit de dire ça ! Tu m'as fais vivre des moments fabuleux. Après la mort de ma famille, il a fallut que j'apprenne a vivre sans eux, mais la vérité etait toute autre, je ne vivais pas je survivais, et il y'a une grande différence. Mon adolescence, je l'ai passé dans la décadence, a boire, fumer, prendre de la drogue. Je fais des conneries sur conneries pour me sentir vivante. Mon corps était vivant mais pas mon âme. Un jour, dans une soirée, j'ai croisé une femme, elle prétendait lire l'avenir dans les lignes de la main, je n'y croyais pas du tout, mais pour rigolé je l'ai laisser faire. Elle m'a annoncé que j'avais une âme sombre, vide mais qu'il fallait que je garde espoir car l'avenir me réservait un amour pur,  un amour inconditionnel, que peu de personnes vivent. Que cette amour me redonnerais foi en la vie, et surtout qu'elle m'apporterai la partie de mon âme que j'avais perdu. Sur le coup je ne l'ai pas cru, je lui es même rigolé au nez. Puis les jours qui on suivi, je n'arretais pas de penser a tout ce qu'elle m'avait dit, une part de moi espérait que ce soit vrai, on ne peux pas passer sa vie entière dans le souffrance.
Quelques mois après, un apres-midi, je me baladais dans un parc, et sur un banc, il y'avait un couple de personne âgé, je me suis mis en face d'eux, et je les ai regardé pendant un long moment. Ils se tenaient la main, leur amour etaient si visible que même au fond de moi je pouvais le ressentir. C'est ce jour là que j'ai compris que quelque part, une personne m'étais destinée. Je ne sais comment l'expliquer, mais je l'ai ressentie au plus profond de moi. Et puis j'ai repensée a mes parents, et je me suis dis qu'ils ne seraient pas fier de ce que leur fille est devenue, ils aimaient tellement la vie, ils nous ont apportés à mon frère et a moi tant d'amour, de joie, de bonheur que je ne pouvais pas continuer a me détruire. A partir de ce jour, je me suis reprise en main, j'ai arrêté de sortir, de fumer, de boire, j'ai reussi a convaincre Tom et Chloé que le moment était venue de ce comporter en adulte. Je suis rentrée dans  une école d'infirmière, je me suis mise a fond dedans, j'ai eu mon diplôme haut la main. Et enfin, tu es arrivé, a l'hôpital. D'abord, je t'ai détesté, tu étais odieux, puis quand j'ai capter ton regard, j'ai su direct que c'était toi.
Tu m'as apporté la vie. Tu m'as apporté la partie de mon âme qui me manquait. Je ne me suis jamais senti aussi vivante qu'a tes côtés.

Après ce long monologue, je suis a bout de souffle. Ken reste sans dire un mot, il doit surment digérer cette déclaration d'amour. Je ne voulais pas lui dire tout ça, mais maintenant que c'est fait, je me sens libérée.
Il fini par me regardé, son regard capte direct le mien, plus rien ne compte autour, nous sommes dans une dimension parallèle. Il fini par m'embrasser. Un baiser rempli de passion et d'amour. Nos corps se délient, ils sont attirés l'un a l'autre. Ce besoin puissant d'être en contact. Nos vêtements se retrouvent rapidement au sol, et Ken me porte dans la chambre.

Cette nuit là, nous avons fait l'amour, nos corps se sont promis de choses que l'homme ne peut comprendre.  Nous avons célébré l'amour aussi passionnément, que doucement. Nos âmes se sont scellées, avec une promesse de restées ensemble jusqu' à la nuit des temps.

Open MicWhere stories live. Discover now