Chapitre 19

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C'est ainsi que nos vies s'organisaient jusqu'au mois d'octobre. Il me faisait la surprise de venir me rejoindre, et moi quand mon planning me le permettait je le retrouvais sur ses concerts. Tout était parfait. On s'envoyait des messages, on s'appelait souvent quand nous n'étions pas ensemble. Finalement ce rythme de vie nous permettait de ne pas se lasser, on avait toujours une quantité de chose a se raconter.
J'ai appris a connaitre un peu plus ses amis, ses reufs. Ils ont tous un trait de caractères attachants.
Aujourd'hui Ken revient sur Paris, hier il a fait sa dernière date, un showcase privé, et comme à son habitude, il est sur cette même rambarde, a m'attendre devant l'hôpital. Toujours dissimulé sous sa casquette, avec cette fois-ci, une sweet dont la capuche a recouvert sa casquette. Un chaste baiser, il ne veux pas d'afficher en publique. Direction l'appartement, ou nous finissons rapidement sans vêtements.
Je suis heureuse qu'il soit de retour, pour un moment, mais ça me fais un peu stresser, depuis qu'on se connait, il était souvent sur les routes, a sillonné la France de part et d'autres, et finalement, notre relation a avancé petit a petit, sans difficultés majeures, quelques crises de jalousie pas bien méchante surement du au manque, mais jamais de dispute, jamais de mauvaises paroles.
Nous avons passé la soirée collés l'un à l'autre, comme pour rattraper le temps qu'il nous a manqué.

Une douce caresse effleure ma joue, je relève une paupière, ken est toujours allongé à mes côtés, il me regard avec tendresse, tout en replaçant une de mes mèches de cheveux dernier mon oreille, je lui souris.

- je vais préparée le café, dis-je.
Sans attendre sa réponse je saute du lit, joyeusement, pour préparer le petit dejeuner de l'homme que j'aime. Il me rejoint peu de temps après, me ceinturant dans le dos tout en déposant un bisou dans mon cou, me demandent si j'avais bien dormi, évidement que oui quand Ken est a mes côtés, je ne fais quasiment plus de cauchemars et les deux ou trois fois ou cela c'est produit, ses bras ont eut raison de mes démons.

- tu bosses aujourd'hui ? Me demande-t-il
- non, je me suis débrouillée pour avoir 2 jours
- rien que pour moi ? Sourit-il
- rien que pour toi
- ce soir les gars organisent une soirée pour fêter la fin de la tournée, j'aimerai que tu viennes.
- oui, cool
- par contre, bébé...
Son air change, il est comme gêné, puis il reprend
- y'aurait beaucoup de gens, des potes à nous, et d'autres personnes, tu sais comment c'est, t'invites untel, puis lui invite un autre....

Je ne sais pas se qu'il veut me dire, mais visiblement il tourne autour du pot ! Je le laisse donc dans son monologue sans l'interompte.

- sûrement des gens que je ne connais pas du tout qui auront réussi a s'incruster, enfin, euh .... je voudrais que tu sois présente mais ... comment te dire ??? Pouffff
- le mieux c'est que tu le dise,  Non ?
- je veux que tu sois à cette soirée, mais pas avec moi
- euh, je comprends pas, si je viens pas avec toi, avec qui je viens ?
- avec moi, bien-sûr, mais pas ensemble

Un long blanc s'installe, je ne comprends rien a cette conversation, il remarque mon manque de discernement, ce qui le rend plus mal à l'aise.

- bébé, je comprends rien. J'en rigole tellement c'est absurde.
- bon, ok, je vais faire plus direct, je veux que tu sois a cette soirée,  on ne c'est pas vu comme il faudrait ces derniers temps, et je veux rattraper ce temps là, mais ... je ne veux pas qu'on s'affiche ensemble, genre pas comme un couple.

- oh .... je vois .... ok, d'accord.
- bébé,  ça n'a rien contre toi, au contraire, j'aimerai nous préserver. Les rumeurs vont vite et j'aimerai autant qu'on reste dans notre bulle.
- t'inquiètes, pas de soucis

Je dois avouer que je viens de recevoir un coup de poignard dans le coeur. As-il honte de moi ? Ne suis-je pas assez bien pour lui ? Évidement que non, il a l'habitude de côtoyer des mannequins, des actrices, des femmes plus belles les unes que les autres, avec un charisme fou, et moi, je débarque pour seul bagage en main ma blouse d'infirmière. Toute cette histoire était trop belle pour être vraie. Son téléphone retentit, me sortant de ma réflexion.
C'est son avocate, elle lui rappelle son rendez-vous qui est dans une heure.

Open MicWhere stories live. Discover now