chapitre 18

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4 semaines plus tard

La reprise du boulot à été compliquée ! J'ai été nostalgique de mes vacances, et je le suis toujours. La chaleur s'abat un peu plus sur la capital, rendant l'air irrespirable. Les urgences sont un peu moins saturées pendant l'été, le seul réel plaisir que j'ai a venir à l'hôpital c'est qu'il y'a la climatisation. Sinon quand je suis en repos, je reste cloîtré chez moi pour éviter au maximun l'air polluée de la ville lumière.
Depuis que Ken est venue me retrouver à la maison pendant les vacances, les choses se sont vraiment améliorées entre nous. Cette nuit là, nous avons beaucoup parlés, sans filtre, exposant nos sentiments, je sais que Ken a du faire un gros travail sur lui pour me parler aussi objectivement, il est pas de nature ouvert a déballer se qu'il ressent. Sans non plus se dire des je t'aime, on ne peut nier que l'amour est naissant. Il est reparti aux aurores, a 5 heures du matin pour Sète, pour être présent sur le tournage du film. On c'est appelés tous les jours, minimum deux fois par jour. Pour mes deux derniers jours de vacances, je l'ai rejoins avec Chloé sur un festival. Il a un rythme de vie effréné, entre son film et ses concerts, je ne sais pas comment il fait. Par moment il est exténué et le jour suivant excité. Depuis que je suis de retour dans la capitale, nous ne nous sommes plus vu, cela va faire une semaine et demi que je n'ai pas pu le tenir dans mes bras, que mes lèvres se sentent orphelines et que mon corps réclame son autre partie. J'ai le sourire aux lèvres mais le coeur qui saigne. Il me manque terriblement. Le son de sa voix ne suffisait plus, nous sommes passé par facetime au bout d'une semaine. De le voir me fait du bien, mais quand on termine la visio, je me sens tellement seule.
Hier je n'ai pas eu de nouvelles, simplement un sms pour m'indiquer que ça journée serait trop remplie et qu'il ne pourrait pas m'appeler. Je lui ai répondu de la même manière pour ne pas le déranger, même si j'aurais préféré entendre sa voix. Ce matin, j'ai commencée a 6h, la journée se passe en douceur, je travaille avec Ben, c'est toujours dans la bonne humeur lorsque nous en binôme. Pour notre court temps de pose, ou l'on mange un bout, Ben m'explique que pour ses prochaines vacances, il part avec sa petite amie au Brésil. Il est tellement enjoué qu'il me vend du rêve. Mais l'idée de me retrouver dans un avion avec autant d'heures de vol m'effraie. La pensée de mes crises d'angoisses prennent le dessus sur les voyages fabuleux, la découverte d'autres pays, d'autres cultures. A la fin de mes années d'études, l'école nous avait proposé de partir faire de l'humanitaire, j'aurrais tellement aimée, mais j'en ai été incapable.

Ma journée s'achève, après être aller me changer, nous avons décidé avec Ben d'aller manger une énorme glace au bristo à côté de l'hôpital. Je l'attends à la réception, tout en saisissant mon téléphone, aucunes nouvelles ....

A Ken : je viens de finir le boulot, je pense à toi, appelle moi quand tu as un moment, bisous.

J'ai a peine le temps de ranger mon téléphone dans mon sac que Ben me rejoins.

- prête pour une triple glace vanille, avec sauce au chocolat ? Me demande-t-il
- tu as oublié les éclats de noisettes !
- ah, oui, le goût ne serait pas le même !
- absolument pas ! Dis-je tout en franchissant les portes de l'hôpital.

- au faite, j'avais raison, la nouvelle dans le service de cardio, elle était bien avec nous à  l'école
- tu es sur ? Je m'en souviens pas
- sa tête me disait vraiment quelque chose, je lui ai demander, et elle se souviens très bien de nous et surtout de l'état dans lequel nous étions aux soirées.
- on était comme tout le monde
- avec quelques grammes d'alcool en plus !
- tu exagéres !
- on arrivait defois en cours encore imbibés !

Les souvenirs de ses années refont surface et m'emporte dans un fou rire que Ben partage, alors que nous rions de bon coeur, tout en prenant le chemin du bistro. A quelques pas de nous, assis sur une rambarde, un homme nous regard, je remarque d'abord ses chaussures, des air-max, puis un survet noir, un tee-shirt de la même couleur, une casquette ou des cheveux brin s'échappent, des lunettes de soleil, je retiens mon souffle stoppant net mon fou rire. Il se met debout, tout en me fixant. Mon corps réagi avant mon esprit, courant au plus vite pour me jeter dans ses bras. Il est là. Ma tete enfouie dans son coup, respirant son odeur pour être sûr que se soit bien lui, une main posée sur sa nuque, l'autre en bas de ses reins. Je relève ma tête et l'observe, ou plutôt l'admire, sourire aux lèvres. Il dépose un chaste baiser sur mes lèvres, bien trop rapide à mon goût.

- surprise, me dit-il dans une voix roque.
- tu es là...
Je n'en reviens toujours pas, je reste accrochée à lui et replonge ma tête dans son cou.

- euh ... Julia ? Intervient Ben

Je l'avais complètement oublié !

- oh Ben, désolée, tu te souviens de Ken ?
- oui, bien-sûr, salut Ken

Ken se libère un peu de mon emprise et tend la main a Ben pour le saluer.

- salut Ben, tranquille ?
- oui et toi ?
- bien, merci

Ben est plutôt dans la reserve, il faut dire que la dernière fois qu'ils se sont vus, Ken avait été horrible.

- bon, je vais vous laissez, commence Ben
- ah non, on va manger notre glace tant mérité ! Bébé, ça te dis ?
- a fond, il fait une chaleur de fou ici.
- vous êtes sûr ? Demande Ben
- oh oui, j'ai trop envie de ma glace.

Tout le long du chemin, mon sourire ne veut pas quitter mes lèvres. La chaleur écrasante me paraît beaucoup plus supportable, j'ai retrouvée mon oxygène.
Nous commandons, chacun nos glaces, et les dégustons en terrasse. Je relance le sujet des vacances de Ben, pour sous entendre a Ken que celui-ci a une petite amie. Je n'avais pas envie de revivre la même situation que la dernière fois. C'est donc dans une bonne humeur que nous parlons de voyage. J'en apprends un peu plus sur Ken, et sa passion pour les voyages,  il a beaucoup voyager, vu des pays magnifiques, ceux qui me font rêver mais qui pour le moment son très loin de ma porté. Les deux hommes échangent sur leur différents périples avec plein s'enthousiasme. Il on fait des pays en commun, se qui donne une discussion bien animé.

- et toi bébé ? Tu as voyagé ? Me demande Ken
- non, jamais
- sérieux ?
- ouais, elle est désespérante, surenchérit Ben
- ça ne t'intéresse pas de voir d'autres cultures ?
- si, bien sûr, mais j'ai peur de l'avion
- il y'a plus d'accidents de voiture que d'accidents d'avion tu sais, intervient Ben.

Même si nous nous connaissons depuis l'école d'infirmiers, il ne connait pas mon histoire et encore moins mes crises d'angoisse. A l'époque je sortais beaucoup et picolais pas mal pour dissimuler mon mal-être. Des soirées trop arrosées, j'en ai vécue beaucoup, toujours partant pour faire la fête, pour oublier la solitude qui m'habitait depuis l'enfance. Ben connait que de moi, la personne enjouée et fétarde. Les fois ou mes crises étaient trop fortes et m'empêchait de venir à l'école ou au boulot, je prétextais une mauvaise grippe ou quelque chose dans le genre.
Ken remarque que je reste muette et que je bloque sur la situation, il prend la parole et change de sujet en demandant à Ben où il vit. La discussion repart   sur nos endroits préféré de Paris, nos glaces finies, nous quittons le bistro, Ben part de son côté, quant a Ken et moi nous prenons la direction de mon appart.

A peine  la porte franchi, nos corps se retrouvent, se cherchent, se redécouvrent, dans la douceur, la férocité, tel des drogués accro à leur héroïne.
Nos souffles traduisent notre plaisir et notre apaisement. Nos regards sont encrés l'un à l'autre,  que contemplé d'autre ? Nos corps sont unis, nos âmes ne forme plus qu'une.

Open MicWhere stories live. Discover now