Pardonne-moi, Granger ⎮ Dramione

28

Hermione ?

Il attendait impatiemment. Mais aucune réponse ne lui parvint. Il sentait de nouveau ce lien, ce cœur battre. Elle se posait actuellement beaucoup de questions.

Il était tard quand Narcissa Malefoy quitta le manoir. Après avoir salué quelques mangemorts sur son passage d'un ton sec, elle passa la grande porte de bois sombre, suivie de Drago. Il la suivit dans les rues londoniennes, dans la nuit, attendant qu'elle rejoigne Hermione. Mais elle ne la rejoignit pas. Elle alla simplement donner la lettre à son hibou qu'une amie gardait précieusement chez elle. Elles dînèrent ensemble, puis Narcissa rentra.

Rien de plus banal. Pourtant, le garçon attendait avec impatience le moment où elle irait voir la fille qu'elle gardait précieusement. Car le lien était trop faible pour qu'il ne puisse la retrouver.

- Bonjour Drago, dit le professeur Dumbledore qui venait d'apparaître dans la bibliothèque. Je ne te dérange pas j'espère ?

Il fit non de la tête, ne détachant pas son regard de sa mère, alors assise à son bureau, toujours en train d'écrire.

- Poudlard vient tout juste de recevoir la lettre de ta mère. Ils se préparent. L'armée qui porte mon nom se tient prête.

- Et que dois-je faire en attendant ? Je ne sais toujours pas où est Hermione.

Le vieil homme sourit, traversant la pièce en examinant chacun des livres qui la décoraient.

- Tu dois attendre. Ta mère t'amènera à elle au moment venu.

- Je ne comprends toujours pas ce qu'il se passe. Ma mère qui cache Hermione, et de mon père... Et qui s'infiltre dans sa propre maison. Je commence à croire, professeur, que vous savez beaucoup plus de chose que moi. Je crains de ne comprendre mon rôle à jouer dans toute cette histoire.

L'homme ne parut pas surpris :

- Drago, c'est ta mission. Je ne peux pas mâcher le travail à ta place mon garçon. Tu dois enquêter seul.

- Dites-moi ce que je dois savoir, au moins.

La pièce c'était refroidi. Seul une petite bougie sur le bureau de Narcissa allumait la pièce, alors plongée dans la pénombre. Dehors, le vent s'était levé et tapait sur les carreaux. La neige recouvrait encore le sol.

- Ta mère sait énormément de choses. Essaye de communiquer avec elle, peut-être qu'elle t'emmènera jusqu'à elle.

- Pourquoi je n'arrive plus à la trouver ?

L'homme haussa les épaules.

- Certains endroits sont bien cachés.

Puis il disparut. Comme à son habitude, dès que Drago avait des milliers de questions qui lui traversaient l'esprit. Il soupira et s'approcha de sa mère.

Il la contempla longtemps, assit là, sur le bureau. Vêtue d'une robe noire et longue, elle s'était recouverte d'une couverture blanche. Sur son bureau, un café, dans sa tasse préférée. Celle que Drago lui avait offerte pour un de ses anniversaires.

Il prit une grande inspiration et s'empara du stylo. La femme écarquilla les yeux et recula, se levant de son fauteuil. Il fit glisser le papier sur le bureau et écrivit. Il lui tendit enfin. Des larmes se mirent à couler.

- Drago ?

Elle le cherchait du regard, regardant autour d'elle et tendant la main. Il la tendit à son tour, comme espérant pouvoir la toucher. Mais aucun contact : il ne fit que passer à travers elle.

- Mon chéri, c'est toi ?

Il répondit sur le papier.

- Oh... Mon garçon...