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Le regard de Drago dans le sien était rassurant. Elle le fixait. Il empoigna sa baguette discrètement.

Tu es prête ?

- Pourquoi moi ? Demanda-t-elle.

- Parce que tu étais une proie facile, rit Lucius.

- Vous êtes sûr ?

Il fronça les sourcils.

Oui.

Drago désarma son père d'un coup de baguette. Hermione plongea en avant, se jetant dans les bras du blond.

- Attrapez-la !

Mais, avant même que quelqu'un puisse faire quelque chose, Hermione se retrouva dans les airs. Drago venait de déployer des ailes immenses. La portant contre son torse, il brisa la vitre qui se trouvait au-dessus d'eux d'un coup de baguette et quitta le manoir. Elle regardait la demeure s'éloigner au loin, ses bras autour du coup du Serpentard. Il lui sourit.

- Merci.

Ils mirent un moment avant d'atteindre la tour d'astronomie de Poudlard. Là, il la déposa doucement. Il se posa à son tour, refermant ses ailes dans son dos. Hermione, curieuse, y passa la main. Elles étaient incroyablement douces.

- Je ne savais pas que tu pouvais voler...

- Tous les anges peuvent voler.

Elle était fascinée. Il la contemplait, fixant son doux visage d'un regard tendre.

- Je suis désolé de t'avoir laissée.

- Tu ne peux pas être partout où je suis, dit-elle.

- J'aimerais bien pourtant, dit-il.

Leurs regards timides se croisèrent.

Drago sentit en lui une chaleur inconnue. La jeune fille en face de lui rougit timidement. Il sourit. Elle était craquante quand elle rougissait. En fait, il la trouvait irrésistible. Ses cheveux en bataille, cet air de guerrière et se regard si timide formaient un combo. Un charme fou. Alors qu'il la dévorait des yeux, elle se racla la gorge, gênée.

- Je dois partir... J'ai encore quelques choses à régler. Ne te mets pas en danger, je serai bientôt de retour.

- Ne pars pas, dit-elle soudainement.

Elle se tut. Son cœur battait à chamade alors qu'elle fixait Drago. Son cœur chavira d'autant plus lorsqu'il lui sourit.

- Je suis là, mon ange.

Il désigna son cœur du doigt. Avant même qu'elle ne réponde, il disparut. Hermione sentait son cœur la brûler.

Hermione s'avança dans le château une fois remise de ses émotions. Elle était restée là longtemps, à contempler le paysage s'endormir dans la nuit froide de l'hivers. Elle était restée là longtemps, à se poser des milliers de questions sur Drago, sur elle, sur eux. Qu'est-ce qu'il se passait ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à le sortir de sa tête ? Et ce surnom, qu'il lui donnait, pourquoi résonnait-il dans son esprit ?

Elle inspira, puis expira. Elle repensa à leur étreinte, douce, timide ; elle avait aimé le tenir dans ses bras, elle avait été heureuse de le voir. Et il l'avait sauvé. Était-ce donc le vrai Drago ? Elle en arrivait presque à oublier ces années de calvaires qu'il lui avait fait vivre. Tout ça, n'était-ce pas que l'influence de son père, violent ?

Elle pensa alors à Lucius. Cet homme, avide de vengeance. Il avait complètement perdu la tête. Elle l'avait lu dans ses yeux. Il n'était plus que l'image de Voldemort, il n'était plus qu'un robot destiné à la guerre. Il ne s'en voulait pas d'avoir tué son propre fils. Il cherchait la vengeance. Il montait son armée pour relancer la guerre, pour finir le travail du Seigneur des Ténèbres. Elle soupira.

Errant dans le château endormi, elle se dirigeait vers la salle commune de Gryffondor quand une voix de femme l'interrompu :

- Hermione !

Elle se retourna. La rousse s'approcha d'elle rapidement.

- Où étais-tu bon sang ? Qu'est-ce que c'est que tout ce sang ?

La brune posa ses yeux sur son pull déchiré et sur ses cicatrices.

- Je dois voir McGonagall.

- Non, tu vas m'expliquer ! Tu disparais pendant deux jours et reviens comme une fleur, recouverte de sang, pour voir McGonagall. Je savais que quelque chose clochait, et tu ne m'as rien dis et...

- Ginny, la coupa-t-elle. Viens avec moi, mais nous devons aller voir McGonagall.

La rousse soupira, nerveuse. Elles s'avancèrent dans le château, silencieuses. Il était clair qu'elle lui en voulait de ne rien lui avoir dit, mais elle comprendrait. Elles toquèrent à la porte de bois. La femme ouvrit. Son regard parut soulagé quand elle vit la brune.

- Miss Granger !

- Bonsoir professeur, dit-elle en souriant. Je peux.

Elle s'écarta pour laisser rentrer les deux filles. S'adressant au tableau, elle dit :

- Prévenez Harry Potter que Miss Granger est de retour. Et le professeur Slughorn par la même occasion. Réunion dans cinq minutes dans mon bureau. Plus haute importance.

Elle se retourna alors que le vieillard disparaissait. D'un geste de main rapide, elle leur fit signe de s'asseoir. Ses traits restaient inquiets. Hermione lui sourit. La femme posa ses yeux sur les blessures de la brune.

- Que vous est-il arrivé Miss Granger ? Avez-vous besoin de soins ?

- Plus tard professeure, ce n'est rien de grave. Merci.

Harry arriva dans la cheminée. Il se précipita vers Hermione et la serra dans ses bras. Au même moment, Horace Slughorn ouvrit la porte et entra dans le bureau, se frottant les yeux.

- Bien, nous sommes tous réunis.

Hermione commença à raconter ce qu'il c'était passé, sous les yeux inquiets de ceux qui l'entouraient. Drago apparu dans la pièce et posa sa main sur la sienne, comme pour la rassurer.

Pardonne-moi, Granger ⎮ DramioneWhere stories live. Discover now