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Il toqua à la porte aussi fort que son cœur battait contre sa poitrine. Le rythme irrégulier de son pouls provoquait des vagues de frisson, alors que ses nerfs se tendaient sous le stress. Il était pressé de la voir et de lui dire. Tout lui dire.

Mais elle n'était pas là. La porte fermée à clé le laissait face à une déception immense.

Il tourna les talons et se remit à marcher lentement, l'air triste et vide, comme absent. Cet après-midi de décembre était doux. Il décida de sortir dehors et de s'installer sur le banc, dans la petite cour vide. Il ferma les boutons de sa veste épaisse en claquant des dents, appréciant le froid qui frottait sa peau. Aussi bizarre que cela puisse paraître, Drago adorait l'hivers ; la neige, la nuit, les fêtes et surtout le froid. Il adorait la froideur hivernale.

Il se remit à feuilleter son livre, étudiant quelques sortilèges qui pourraient lui être utiles pour les examens de fin d'année.

Les jours se ressemblaient atrocement. L'ennui était toujours le même, la solitude aussi. Il passa la main dans ses cheveux.

- Tu ne rentres pas pour Noël ?

Cette voix familière le fit sursauter. Il releva les yeux vers la fille. Hermione Granger se trouvait en face de lui, le visage enfoui dans une écharpe de laine noire très épaisse. Il crut deviner un sourire.

- Salut, dit-elle.

- Bonjour, répondit-il. Non je ne rentre pas, je le fête tout seul dans tous les cas. Autant rester ici, avec un peu plus de monde autour et un bon festin.

Elle s'installa à côté de lui comme si ne rien était.

- Tes parents ?

Il haussa les sourcils :

- Je ne le fêterai pas avec mon père.

Elle se tut et baissa les yeux vers ses bottes marrons. D'un geste nerveux elle creusa la neige avec ses talons, formant un papillon.

- Et toi, tu ne rentres pas ?

- Mes parents sont en France cette année, j'ai donc décidé de rester ici.

Il se tut à son tour. Le silence pesait sur son cœur qui battait à chamade. Les battements étaient si forts qu'il craignit qu'elle ne les entende. Mais elle restait là, à fixer ses pieds enfoncés dans la couche blanche.

Elle était la seule à lui faire cet effet. Il ressentait à la fois froid et chaud, son cœur s'accélérait et s'arrêtait, il aurait voulu être doux et violent.

- C'est sympa, Poudlard à Noël.

Elle fit oui de la tête.

- Je n'étais jamais resté ici.

- Moi non plus, finit-elle par dire.

Il la regarda un moment ; elle était magnifique, dans cette longue veste grise.

- Ne me regarde pas comme ça, ça me...

Elle s'arrêta et s'enfonça un peu plus dans son écharpe.

- Ça te ?

- Ça me gêne.

Il sourit alors qu'elle rougissait légèrement.

- Et ne souris pas comme ça.

- J'adore quand tu rougis, dit-il.

Lui-même fut surpris de ses paroles. Il haussa les sourcils alors qu'elle posait ses yeux bruns surpris dans les siens. Puis ils rirent en chœur.

- Je te cherchais, tout à l'heure.

Elle fronça les sourcils :

- J'étais avec McGonagall. Pourquoi me cherchais-tu ?

Un silence. Il serra les mains dans ses poches alors qu'elles se mettaient à trembler.

- Drago ?

Il leva les yeux vers elle.

- J'ai compris.

Elle resta silencieuse, l'interrogeant du regard.

- J'ai compris ce que tu m'as dit.

- Mais qu'est-ce que je t'ai dit.

- Tu m'as demandé si j'allais revenir.

Elle baissa les yeux.

- Ce n'est plus important maintenant, soupira-t-elle.

- Pour moi ça l'est encore.

Elle écarquilla les yeux. Sa peau virait à l'écarlate. Le silence pour seule réponse, il reprit alors :

- Oui, je vais revenir.

Il se leva et la quitta.

Pardonne-moi, Granger ⎮ DramioneUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum