La Belle et Le Criminel

† ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 14 †

C'est les problèmes qui m'aiment, pas l'inverse.

Je continue de remplir tranquillement mes sachets et alors qui ne me reste seulement deux sachets à faire je vois Pablo venir me voir.

— Tu vas changer de stand, suis-moi.

Je laisse donc ce que j'avais commencé sur la table et je le suis. Je n'avais même pas remarqué qu'il y avait d'autres stands. Nous passons entre les allées de tables et je remarque qu'ici personne ne fait attention à moi. Cela me soulage, je ne voudrais pas me créer d'autre ennuis. J'ai assez de personnes qui me déteste ici pour le reste de mon séjour.

Il me fait m'arrêter devant un stand où il n'y a pas de poudre mais des comprimés blancs et toujours des sachets. Il m'explique que je dois faire la même chose que toute à l'heure sauf qu'au lieu de mettre de la poudre je dois mettre cinq comprimés par sachet. Il m'annonce aussi que je n'ai que deux heures pour remplir tous les sachets devant moi.

Lorsqu'il a pile de sachet à considérablement baissé, j'en profite pour regarder les personnes autour de moi en essayant d'être discrète. Certaines personnes ont quasiment l'air d'être banales alors que d'autres ont un style beaucoup plus extravagant. Tatoués un peu de partout sans oublier leur tête, avec rien de très gaie, ils ont pour la plupart de nombreux piercing au visage. Ma mère m'a toujours interdit de me faire percer ou tatouer, selon elle c'est vulgaire et réservé aux voyous.

Ils parlent de sujet que je ne n'entends pas et que je n'essaye pas de comprendre, moins j'en sais mieux je me porte.

Sur le stand d'à côté se trouve une magnifique jeune femme légèrement plus vieille que moi. Ses long cheveux de couleur burgundy lui vont incroyablement bien, quant à son visage il ressemble à celui d'un ange : petit nez retroussé, lèvres pulpeuses, yeux bleu... De plus elle n'a pas l'aire de porter de piercing plus que la moyenne ni de posséder de tatouages. Je me demande ce qu'elle fait ici, avec un visage comme le sien elle pourrait facilement être mannequin et je ne doute pas que le reste de son corps soit un problème pour la profession, elle est un peu plus grande que moi.

Elle se tourne dans ma direction et me lance un regard noir avant de me regarder de haut en bas. Pour ma discrétion on repassera. Je tourne rapidement mon regard sur les sachets, il faut éviter les conflits.

Je prie pour qu'elle me laisse tranquille mais au contraire elle crie haut et fort :

- Mais qui est donc là les gars ? Ne serait-ce pas la nouvelle prisonnière ?

Et merde ! Pablo m'avait prévenu que je devais garder la tête baissée. Cette femme aux allures d'anges et enfaîte un démon. Je ne devrai pas être surprise, après tout elle travaille pour leur roi.

Je me force à garder ma tête en bas et à me concentre sur mon travail. Les nombreux bruits de pas qui s'approchent dans ma direction ne sont pas bon signes. Il ne faut pas être un génie pour savoir qu'elle et moi devons être entourées de tous les curieux à l'affût de sang. En plus, les membres de gangs ne sont pas des plus sains, ils aiment faire couler le sang autant que regarder un match à la télévision. Le rouge doit être leur couleur préférée, suivie du noir et du gris. Le blanc en grande quantité par contre ils doivent l'éviter comme la peste. Trop innocent pour eux.

Je suis stressée donc mon esprit divague, rien de nouveau. Mais qu'est-ce que j'en ai à faire de quelle est leur couleur préférée sérieusement?

J'ai un don pour me mettre dans les problèmes, ce n'est pas possible autrement. Il faut que je me concentre si je veux me dépêtrer de celui-ci.

Où est Pablo ? En un coup d'œil je vois qu'il n'est pas entrain de venir à ma rescousse. Cependant, la démone se rapproche de moi. Malgré tout je continue mon travail, je ne dois pas leur donner la satisfaction de croire qu'ils me terrifient même si je suis morte de peur. Ils sont comme des prédateurs à la moindre faiblesse, je suis morte. Il doit y avoir une centaine de personnes présentes, je peux pas avoir l'air faible. Pablo ne doit pas être très loin, il faut juste que je tienne jusqu'à son retour.