† ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 40 †

5K 259 29
                                    

PDV Aeron

Je suis de retour pour vous jouer de mauvais tours.

Il n'y a pas de meilleur sentiment que de rentrer chez soi et de retrouver son lit. Surtout après avoir passé quinze jours à dormir sur un matelas aussi épais qu'une feuille de papier.

Quinze jours. Je n'arrive pas encore à croire que j'ai été absent pendant aussi longtemps. Honnêtement avec leur jeu à nous immergé je ne sais combien de jour dans la lumière et ensuite dans l'obscurité je n'ai eu aucune idée du temps qui s'est écoulé.

Le problème est que tels des nourrissons nos organisme sont totalement décalés : nous dormons le jour et nous réveillons la nuit.

Un autre problème est que je suis tiraillé entre l'envie de laisser Mila retrouver sa famille ou de la garder avec moi, à jamais.

L'avoir dans mon lit à mes côtés ne m'aide pas. Elle dort encore paisiblement. Sa chaleur est son odeur tout autour de moi, me donnant l'envie de rester avec elle. Cependant, du travail m'attend.

J'enlève sa main de mon ventre le plus délicatement que je peux pour ne pas la réveiller et me lève.

Après m'être douché et habiller, je profite du temps que mon café coule pour écrire une note à Mila. Elle est obligée de rester dans mes appartements pour l'instant néanmoins elle peut faire ce qu'elle veut. C'est déjà un progrès et j'espère qu'elle le verra ainsi.

Je me dirige une tasse de café fumant à la main dans mon bureau après avoir envoyé un message à Dan pour qu'il convoque les autres. Une réunion s'impose.

Lorsque j'arrive, j'ai le plaisir de découvrir mon père, dans mon fauteuil. Je ne le laisse pas voir ma surprise et je deviens Tatanos.

Il n'a pas changé depuis la dernière fois que je l'ai vu. Habillé d'un costard nord impeccable, son regard intransigeant me juge. Son visage est fatigué et ses cheveux sont progressivement entrain de tirer vers le blanc, lui donnant un air plus âgé que ce qu'il l'est réellement. A son âge, cinquante-huit ans, je serais probablement comme lui. La vie que nous menons est remplie de stress et de nuit blanche. Tôt ou tard notre mode de vie se ressent sur notre physique.

Lui et moi avons une relation compliquée. Je l'admire en même temps que je le vois comme une menace. Je ne doute pas un seul instant que s'il trouve que la manière dont je dirige son gang ne lui convient pas, il me fera exécuter. Pour lui le gang reste le sien, éternellement.

Ce qu'il oublie est qu'il n'a plus l'influence qu'il a pu avoir. Certes, il lui en reste assez pour me faire tuer mais aucun de mes hommes ne le reconnaîtra comme leur chef.

Il a aidé le gang à se développé et je l'ai fait s'épanouir. Quand j'ai fais mes preuves, les Tango Blast ont cessé de lui appartenir.

Padre.

Hijo, me répondit-il gravement.

Ses mots ne veulent rien dire, ce sont des banales formules de politesse. Je me doute bien qu'il n'est pas présent pour voir comment je me porte et me serrer dans les bras. Il n'est jamais présent pour prendre des nouvelles, seule ma mère l'est.

Les autres ne vont arriver d'un instant à l'autre, autant rentrer dans le vif du sujet.

— Que me vaut l'honneur de ta visite ?

Je pause ma tasse sur mon bureau et m'assoit dessus. Ce bureau m'appartient,et la chaise sur laquelle il est assit aussi mais il serait impoli de lui dire de changer de place.

La Belle et Le CriminelWhere stories live. Discover now