† ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 23 †

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L'espoir est un très bon carburant.

Je me réveille lorsque les premiers rayons du soleil passent par la fenêtre. J'ai si bien dormi que je mets quelques secondes pour me rappeler où je me trouve. Lorsque je me retourne sur le coté, je remarque qu'il y a un réveil et ce dernier affiche six heures quarante-huit, la journée va être encore bien longue. Je n'ai aucune idée de ce qui va pouvoir se passer aujourd'hui.

Ce matin j'ai espoir, j'ai cette petite voix dans ma tête qui m'affirme que tout finira par s'arranger.

J'étire mon corps endolorit ; j'ai mal à tant d'endroit différent depuis mon enlèvement je ne connais plus que ça, la douleur.

Quand je me décide enfin à me lever de ce petit nid douillet je constate que mes maux de tête ont disparu.

Je m'approche de la fenêtre avec l'envie de sentir le soleil refléter sur ma peau, mais également avec un petit espoir. Dans les films les fenêtres sont souvent des moyens de se libérer, j'espère que cela sera également mon cas. J'arrive à voir que je me trouve près du sol, à maximum deux mètre ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Je perçois un grand terrain plat avec un pelouse bien entretenu qui s'étend sur plusieurs mètre avant de laisser place à une forêt de sapin. Vu l'heure matinale il n'y a personne dehors, du moins pas dans le rayon que je peux voir. La taille de la fenêtre totalement standard me permettrai de passer mais je ne souhaite pas crier victoire trop vite, car après tout il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

C'est le souffle retenu, mon cœur à l'arrêt et la main légèrement tremblante d'excitation que j'exerce une pression sur la poignée afin de la faire tourner, et à mon plus grand soulagement elle suit mon mouvement. Il ne me reste plus que la dernière étape, la plus importante : tirer vers moi.

Je compte mentalement jusqu'à trois et tire la poignée dans ma direction. Je me retiens de sauter sur place lorsque l'air frais entre dans la chambre, ce n'est pas le moment de me faire repérer !

Un coup d'œil rapide sur ma tenue, me fait vérifier qu'il n'y a pas de quoi me changer dans l'armoire, des vêtements plus discret ne seraient pas du luxe. Malheureusement, la chance ne peut pas toujours me sourire ainsi cette dernière est vite. Cela aurait été trop beau pour être vrai.

Les escarpins au pied du lit ne me paraisse pas très utiles, ils me ralentiraient plus qu'ils m'aideraient. Si je veux réussir je me dois d'être efficace, je ne peux pas me permettre de perdre une seconde.

De nouveau en face de la fenêtre je prends le temps de respirer avant de me hisser à l'aide de mes bras au rebord de la fenêtre de façon à pouvoir ensuite m'asseoir avec les pieds dans le vide. Une fois cela fait, je regarde les alentours pour vérifier qu'il n'y a pas d'âme à l'horizon. Je découvre une grande piscine ainsi que de nombreux transats que mon ancien angle de vison ne me permettait pas de voir.

J'ai envie de croire que c'est mon moment de chance, que les nuages qui ternissent ma vie laissent enfin place à un magnifique soleil étincelant.

Je me retourne et les mains fermement cramponné au rebord je laisse descendre mon corps dans le vide. Je touche rapidement le sol, finalement je suis plus grande grande que la distance entre la fenêtre est le sol. Mon atterrissage est réussit mais les cailloux qui bordent la maison et s'enfoncent dans mes pieds sont douloureux. Je suis contente de ne pas avoir eu à sauter. Un dernier coup d'œil autour de moi me permet de m'assurer que je suis la seule présente.

Je n'attends pas une seule seconde de plus pour m'élancer en direction de la forêt. Mon cœur bat à la chamade et mon souffle ce fait de plus en plus court pendant que je cours aussi vite que possible. Je sens la pelouse s'enfoncer sous chacune de mes impulsion et mon ouïe est à l'affût du moindre bruit susceptible de me trahir. La peur de me faire surprendre me colle à la peau.

La Belle et Le CriminelWhere stories live. Discover now