† ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 5 †

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Finalement à côté de lui le diable fait preuve de compassion.

Le temps passe lentement, et je me maudis de ne pas avoir mit de montre, je déteste ne pas avoir de repaire.

Alors que mes yeux font le tour de la pièce pour la centième fois depuis que je suis rentrée dedans, je remarque à force de fixer les fenêtre quelles sont troubles. Ils pensent vraiment à tout, jusque dans les moindres détails. Je ne saurais pas étonnée d'apprendre que le gang a travaillé avec des architectes pour la construction de ce bâtiment.

Pour faire passer le temps j'essaie d'enlever ces stupides menottes, mais rien n'y fait : il me faut la clé. Évidemment je n'ai pas cette dernière, en réalité la seule véritable chose que je peux faire c'est prendre mon mal en patience.

Cependant, j'en ai marre de subir, marre du vide dans ma tête et du trou dans mon cœur. Alors, je me mets à hurler toute ma peine, ma tristesse et mon stresse.

Lorsque ma voix déraille, ce sont mes poings qui prennent le relai. Je ne veux pas me faire mal, juste ressentir que je suis toujours en vie.

Je commence à taper, encore et encore dans ce vieux matelas. Jusqu'à ce que mes bras me lancent et que mes phalanges rougissent. Je n'abandonne pas malgré la douleur qui part de mes mains et remonte dans mon bras, je continue inlassablement.

C'est comme si une fois que je m'arrêterai, je ne pourrai plus respirer. Alors je continue parce que je veux vivre. La douleur me fait du bien. Elle me crie que je suis en vie, que je survie. Soudainement, ma vie n'est plus à propos de vivre mais bien de survivre.

Je n'ai jamais été pour l'automutilation n'y voyant pas d'intérêt. Qui est assez bête pour se faire mal lui-même, comme si la vie nous mettait pas déjà suffisaient de barrières. Mais maintenant je comprends, parfois la douleur nous permet d'exprimer ce que l'on n'arrive pas à dire à voix haute ou juste de ressentir.

Rapidement, mes phalanges souffrantes commence à saigner. Je peux affirmer que là, maintenant, tout de suite, ressentir de la douleur et voir le sang s'écouler de mes plaies me fait me sentir mieux.

Je m'effondre sur moi-même, ma tête touche le matelas et mes coups deviennent de plus en plus léger jusqu'à totalement disparaître.

Je ne sais pas combien de temps je reste dans cette position inconfortable à écouter le son de ma respiration, mon esprit vide.

Il me semble au bout d'un certain temps entendre des bruits de pas dans le couloir. Je tends l'oreille et me concentre, le bruit se rapproche et devient de plus en plus fort.

Je change ma position et m'allonge le dos contre le matelas pour fixer le plafond.

Les bruits s'arrête juste devant ma porte, la poignée s'abaisse et la porte s'ouvre.Les battements de mon cœur ne s'accélère pas. Je ne ressens plus rien, mes émotions on été purgé.

La tête qui se tourne vers moi m'est totalement inconnu, il ne s'agit ni de psychopathe numéro un ni de psychopathe numéro deux.

Il s'agit d'un homme qui porte un bandana noir au niveau de son bas de visage. Il remonte jusqu'au haut de son nez. Le tissus possède un motif blanc que les plis m'empêche de le voir parfaitement.

J'aperçois seulement ses yeux noir qui me fixe et des sourcils épais qui se rejoignent au milieu. Sa peu est bronzé et ses cheveux coupés à ras ajoute à son côté malfrat effrayant. Je suis incapable de lui donner un âge, il est à la fois jeune et vieux. Malgré sa petite taille sa musculature est impressionnante.

Cette homme fait passer un message clair à n'importe qui le voyant : danger. Il vous donne l'envie de changer de trottoir et d'éviter un conflit avec lui.

La Belle et Le CriminelWhere stories live. Discover now