† ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 35 †

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Rien n'y personne n'est tout blanc ou tout noir.

Ils l'ont emmené. Je fixe le béton du plafond depuis un bon moment maintenant. Je me ronge les sangs, ils vont lui faire du mal peut-être même le tuer et je ne peux rien faire pour l'empêcher. Je suis inutile, emprisonnée entre quatre murs.

Je réalise que je me suis attachée à lui. Depuis que nous sommes ici, nous sommes l'un sur l'autre, j'ai appris des choses sur lui et il en a appris sur moi. Nous avons dépassé la relation de kidnappeur et kidnappé, je suis sûrement naïve mais c'est de cette manière dont je ressens notre relation. Malgré tout je n'oublie pas, seulement à la nouvelle lumière des évènements mon point de vu à changé.

Notre amitié est à ses tout début mais je sens que je peux lui faire confiance. Nous nous respectons l'un et l'autre, nous nous écoutons et nous nous soutenons. Ma vie est devenue folle alors les règles normales de la société ne s'appliquent plus.

J'ai compris que tous les hommes sont nés à la fois bon et mauvais. Certains choisissent d'être bons et d'autres sont forcés d'être mauvais. Au fond de moi, je ne crois pas qu'Aeron soit seulement un homme mauvais. Il est calme, réfléchis et posé. Derrière son allure de roi des glaces, il est capable d'éprouver des sentiments. Il m'a aidé ce qui signifie qu'il a bien dû ressentir une certaine compassion. Il ne m'a pas laissé mourir dans les toilettes, il a cherché a me soigner. Alors non, le chef de gang n'est pas seulement teinté de noir mais la vie qu'il mène la obligé à peindre en noir au dessus du blanc qu'il porte en lui. Et peut-être que si l'on gratte suffisamment, le blanc réapparaîtra. J'ai commencé à apercevoir le blanc et j'ai bien l'intention de gratter jusqu'à le découvrir entièrement.

Si un jour le bien qu'il me procure dépasse le mal qu'il m'a causé, je trouverai en moi la force de lui pardonner. Inconsciemment, je crois que j'ai déjà commencé.

Je ne sais pas si la rédemption existe, mais je l'espère. Elle ne s'éveillera pas forcément dans cette vie, mais peut-être dans une autre. Pour que la balance entre les bons et les mauvais actes finissent par s'équilibrer.

Du bruit dans le couloir me fait sortir dans mes pensées. Ils y a plusieurs bruits de pas, Aeron est probablement de retour. C'est positif, ça veut dire qu'il est en vie, encore.

La porte s'ouvre et je cris d'horreur. Ils l'ont torturé. Aeron est torse nu, je n'arrive pas à distinguez le sang de sa peau. Il est faible, ses yeux sont à moitiés ouverts. Son nez coule le sang.

Je me lève est m'approche de lui, la bouche grande ouverte sous le choque. Je suis incapable de dire quoi que ce soit. Ils sont sans cœur, leur acte me dégoûte.

L'homme qui le soutient le lâche, il se laisse tomber dans mes bras. Je le rattrape de justesse, il est lourd.

— Tout va s'arranger, chuchoté-je autant pour lui que pour moi.

Je continue de murmurer cette phrase, comme une prière. Aeron ne dit rien, je sens juste son souffle chaud sur mon épaule qui me prouve qu'il est encore en vie.

— Mila, je relève la tête pour regarder la femme pirate dans les yeux.

Je ressens une haine que je n'ai jamais ressentis. Là, maintenant, on me donne la possibilité de la tuer, je l'a prends et je sais que je ne regretterai pas mon choix. Ma tolérance a été dépassé. J'en ai marre d'être la proie, j'ai envie de devenir la chasseuse, car pour détruite un monstre, il en faut forcément un autre.

— Est-ce-que c'est Katrina ? Me demande t-elle en tendant une photographie de Mia.

Elle a été prise de loin sans qu'elle le sache, son visage est pixelisé.

La Belle et Le CriminelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant