Les 33ème Hunger Games : "Follow your heart".

Épilogue

Cela fait maintenant approximativement deux mois que nous nous sommes enfuis de ce maudit endroit. Je le sais car je suis attentivement tout le jours qui passent. Liam et moi sommes plus proches que jamais maintenant. Nous avons vécu tant de péripéties ensemble, nous avons besoin l'un de l'autre pour vivre et survivre.

Les semaines après notre fuite ont été très difficile, nous nous cachions sans cesse, nous avions peur de retourner dans l'arène. Et chaque nuit nous avions le même cauchemar horrible. Les autorités ont cessé de nous rechercher il y a déjà quelques temps maintenant. Ils ont essayé de nous retrouver pour nous punir dans le plus grand des secrets je suppose car nous sommes censé être morts. Nous les avons souvent vu rôder la nuit dans la forêt, mais nous étions plus malins qu'eux, ils n'ont pas réussis à nous retrouver. Tant mieux pour nous. Nous nous sentons, un peu plus en sécurité maintenant. Nous ne voyons plus personnes en ce moment. 

Notre projet est de fuir ce pays et de l'oublier à tout jamais. Oublier tout ce qui s'est passé dans l'arène. Tout recommencer à zéro. Mais j'ai bien peur que nous y restons pour toujours. Je ne vois aucun moyen et aucune possibilité pour partir d'ici. Pour le moment, nous essayons de ne plus en parler, ni même d'y penser même si c'est très difficile. 

Je pense souvent à mes parents, à ma meilleures ami et aussi à Ulrich. J'espère qu'ils vont bien et qu'ils n'ont pas subi de châtiment par rapport à mon évasion. De toute façon, ils n'étaient au courant de rien. Moi non plus je n'étais pas au courant. Comment savoir que j'allais tomber amoureuse d'un garçon d'un autre district que le mien ? Et comment savoir que j'allais tomber amoureuse tout court ? Nous ne prévoyons pas ces choses là. 

Nous ne savons toujours pas où nous nous trouvons. Cela fait déjà plusieurs semaines que nous avons trouvé une sorte de village abandonné. Il y a deux-trois maisons proches les unes des autres, dans un état presque pitoyable mais ça nous convient parfaitement pour le moment. Nous avons beaucoup marché pour y arriver, nous sommes tombés dessus par hasard. Et je me sens très bien ici, je me sens enfin libre. Nous allons chasser et chercher du bois ensemble tous les matins. Et l'après-midi, nous nous reposons ou nous essayons d'améliorer notre condition de vie en fabriquant des lits, des tables ou tout autres choses utiles. Nous ne nous quittons plus, j'ai trop peur de le laisser toute seul, et c'est la même chose pour lui. 

Ce qui me manque cruellement c'est des nouveaux vêtements. Heureusement nous avons une rivière qui se trouve non loin de notre repère pour nous laver régulièrement et laver les vêtements par la même occasion.

« — Emmy, aujourd'hui je t'apprends à nager !
— Je sais déjà nager Liam !
— Pas du tout, tu bats des bras et des jambes de façon aléatoire, je n'appelle pas ça nager.
— Moque toi tant que tu veux, je suis sûre que si nous faisons une course, je réussirai à te battre !
— Je n'y crois pas une seule seconde, je suis un très bon nageur comparé à toi !! »

Nous courons ensemble en direction de la rivière, tout en nous déshabillant. C'est la vie que j'ai décidé de mener maintenant et rien ne pourrait entacher mon bonheur. Car oui, à présent, je suis heureuse et comblée. J'ai eu raison de suivre mon cœur, je ne regrette absolument rien.