Les 33ème Hunger Games : "Follow your heart".

Chapitre 8

Cela fait plus d'une heure et demi que j'essaie de m'endormir, mais sans succès. Plein d'images lugubres passent dans ma tête. Je me fais plein de différents scénarios de ma mort car c'est évident que je vais mourir. Je commence à avoir terriblement peur de ces jeux.

Enfin quelqu'un vient frapper à ma porte, je pense voir Erwan ou Ulrich mais non. C'est une jeune femme qui dit être ma styliste. Elle vient me préparer pour l'interview qui commence dans deux heures. Elle dit qu'elle s'appelle Lynn.

C'est vraiment une très jolie femme, elle ne ressemble pas aux femmes de mon district. Ça se voit qu'elle vient de la capitale. Elle a pleins de bijoux sur elle et une robe qui doit coûter très chère.

Elle me sourit, elle me prend par la main et m'emmène dans ma salle de bain. Elle examine mon visage, mes cheveux, mon corps et ensuite , elle déclare : « Tu es très jolie, je mettrais juste un peu de maquillage et j'ai une robe qui t'ira à merveille. Tu dois rester le plus possible au naturel. »

Nous sortons de la chambre et nous nous dirigeons vers notre centre d'entraînement. Enfin notre ancien centre d'entrainement, car il est totalement méconnaissable à présent, ça a été entièrement changé en « salon de préparation ». La salle est séparée en deux, une partie pour Erwan et une autre pour moi.

Lynn me dit de m'installer devant le miroir. Elle me coiffe et sort un fer à friser pour donner juste un peu de volume à mes cheveux qui sont habituellement lisses. Je n'ai jamais eu de bouclettes dans mes cheveux, elle me les laisse détachés. 

Elle lime mes ongles et me met du vernis à ongles transparent. Sur mon visage elle ne fait pas beaucoup de modifications, elle met juste un peu de gloss, du mascara et un peu de fond de teint pour cacher quelques défauts de mon visage et mes cernes.

Après que la coiffure et le maquillage soient fini, elle me montre plusieurs robes. Les robes ce n'est pas vraiment mon truc, mais je serais bien obligée d'en mettre une pour faire bonne figure.

Lynn me montre sa préférée et elle pense que ça va très bien m'aller pour une première apparition à la télévision et devant des millions de téléspectateurs.

Je vais dans la cabine d'essayage pour l'enfiler. Quand j'ai fini, je vais vers Lynn pour voir ce qu'elle en pense et elle me regarde avec des yeux ronds : « C'est exactement la robe qu'il te fallait ». Je ne crois pas du tout ce qu'elle me dit et décide d'aller voir par moi-même dans le miroir.

C'est vrai que cette robe me va bien, c'est une robe très simple. Sans frou-frou, ni dentelle. Elle est ni trop courte ni trop longue. Elle arrive à hauteur de mes genoux. Elle est d'une couleur très jolie, un bleu ciel. Il y a des brettelles, je n'ai pas l'habitude de voir mes épaules. Le décolleté n'est pas trop imposant.

Lynn rajoute un collier avec le chiffre numéro neuf comme pendentif, un bracelet doré que je mets à mon poignet gauche et des boucles d'oreilles très élégantes. Elle me donne aussi une veste en jean très classique que je peux mettre avec ma robe pour que je me sente plus à l'aise.

Je ne me reconnais pas comme ça, je suis nettement plus jolie. Lynn m'a fait des compliments, elle a dit que je vais faire « sensation » et j'espère qu'elle a raison, comme ça je récolterais un ou deux sponsors.

Ma séance de préparation avec Lynn est terminée. La cérémonie avant les interviews va bientôt commencer. Mon cœur bat si vite, je n'arrive pas à me contrôler, mes mains tremblent.

Je vois Erwan dans l'autre partie de la pièce, ce smoking noir et ce petit nœud papillon lui va parfaitement. Erwan me sourit. Et je ne sais pas ce qui me prend mais je cours vers lui pour qu'il me prenne dans ses bras. Il pose sa tête sur mon épaule et me dit : « Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer, je serais là pour t'épauler au loin. » Je hoche la tête et une larme commence à couler le long de mon œil. Il l'a remarqué et l'essuie.

Je pense que j'ai trouvé un très bon ami sur qui je peux compter. On se lâche quand quelqu'un arrive dans la salle pour nous avertir qu'il est temps de prendre un train pour aller en direction du centre de la capitale pour passer l'interview.

Finalement notre hôtel et notre salle d'entrainement/salon de préparation n'est pas si loin du centre de la capitale, le train nous y à emmené en même pas quinze minutes. J'ai beaucoup tourné en rond dans le wagon, car le stress monte de plus en plus.

Nous sommes enfin arrivés à cette fameuse salle d'interview, tous les tributs de tous les districts sont là dans les coulisses. Nous attendons tous le commencement de la cérémonie. Un homme arrive à toute vitesse et nous dit : « ça commence dans 3 minutes ». Je n'ai pas l'impression que ces minutes soient réellement des minutes, mais plutôt des heures, ou des semaines tellement c'est long. Il y a énormément de spectateurs présents dans la salle mais encore plus devant la télé. J'ai peur de me rendre ridicule.

Ça y est la cérémonie commence, un spot publicitaire sur les Hunger Games est diffusé sur un écran géant. Il passe en revue les 32 derniers gagnants des Hunger Games. Suite à ça tous les tributs doivent monter sur la scène pour saluer le public.
« Accueillons d'abord, les tributs du district un » ils s'avancent sur la scène, la fille se permet même de faire une petite danse. « A présent accueillons les tributs du district deux ».
La règle exige qu'une fois que les tributs ont salué le public, ils doivent rester sur la scène mais en retrait au fond de celle ci.

Quelques minutes après le présentateur dit : « Maintenant c'est au tour des tributs du district neuf de venir ! » Je tremble comme une feuille, nous montons les quelques marches et nous arrivons sur scène, Erwan attrape ma main, je le laisse faire. Il me regarde et me dit : « Calme toi Emmy, contente toi de saluer le public en souriant. » J'entends juste une partie des mots car il y a beaucoup trop de bruit. Je le laisse passer en premier, et nous arrivons sur la scène l'un derrière l'autre. Je salue le public en secouant ma main dans tous les sens avec mon plus beau sourire. Et au milieu de la scène je fais une courbette devant le public. Erwan fait la même chose. Puis nous nous mettons à côte des tributs du district huit au fond de la scène.

Ils appellent ensuite les tributs du district dix, puis onze et enfin douze. Quand nous sommes tous sur la scène, on salue une dernière fois le public et on repart tous en file indienne dans les coulisses.